100 milliards pour financer la campagne présidentielle, c'est un bon début ! |
C'est un tour de magie. Mais tandis que les escroqueries, grivèleries, trafic de fausse monnaie sont sévèrement punis par la loi pour le simple quidam tout ceci est parfaitement légal dés lors qu'il s'agit de l'état. Tournez, tournez planche à billet, prêtez, prêtez banque centrale et marchés financiers, nous sommes vos amis et en contrepartie, vous pourrez continuer à saloper la planète, affamer les hommes et diriger le monde à votre guise.
URGENT
La poésie perd l'une de ses plus brillantes ambassadrices !
A propos des 10 petits nègres par Claude Rousset
Ceci n'excuse pas la vague ambiante de bétise qu'on nous inflige.
Plutôt que de réviser toute la littérature raciste (Kipling mais aussi Edgar Poë, Conrad et tant d'autres...) et de déboulonner les statues, il vaudrait mieux expliquer le passé et faire de la pédagogie. La haine appelle la haine.
Ceci dit, si l'abruti de petit fils d'Agatha - qui a changé le titre de son roman, en Anglais - n'a pas compris que dix statuettes ne font pas de mal ou s'il craint de perdre des droits (? domaine public ?) parce qu'on va bouder les librairies qui présentent le livre, tant pis pour lui. Qu'on en fasse tout un roman dans les médias est davantage significatif de notre époque.
Certains veulent même débaptiser
le "pont des Nègres", ignorant
La croix de la Rode qui culmine dans l'Aubrac à 1400 mètres d'altitude parmi les vaches |
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30.- VIVE L’HUMOUR NOIR ! - Lorsque je croise un noir, un arabe, un asiatique, je ne vois jamais sa couleur de peau. Je me préoccupe seulement de savoir s’il se comporte bien sur terre, quelle que soit sa terre ; s’il aime le genre humain ou s’il sème le mal. là, Jaco, tu t'es déjà fourvoyé : pourquoi te poses-tu de pareilles questions qui ne t'effleureraient pas après avoir rencontré un franchouillard de souche Le manichéisme, c’est ainsi que je le conçois. Et je ne sais si j'ai raison, mais je suis parfaitement incapable de penser et de me comporter autrement.
Tiens ! Cela me ramène aussitôt à ma bonne - et pauvre - ville de Graulhet, à tous les salopards qui l'ont exploitée - des gens d’ici, bien comme il faut en somme - puis abandonnée, la livrant à une population défavorisée, doit-on vraiment considérer qu'une commune où se retrouvent des pauvres d'origine étrangère leur a été "livrée" ? La formule accrédite la thèse de l'invasion dévalorisée socialement, culturellement. Marginalisée, caricaturée. Je me fous qu'il y ait une majorité de maghrébins (ou est le mal ?) dans le cœur de ville. Ce que je constate, affligé, ce sont les boutiques délabrées, les façades décrépies, les ouvertures murées... qui sont donc des fermetures
Étendons maintenant et voyons ce que le racisme a produit à la fois de plus stupide et pervers. Il m’a fallu prendre beaucoup sur moi pour supporter cette connerie ambiante, flottante, d’apparence badine, voire anodine, puis plus appuyée, prégnante, étouffante, révoltante qui me conduisit à me couper d’une bonne partie de mes relations amicales et familiales.
Lorsqu’on me suggère parfois très directement, trop directement, que si c’est un petit gars du pays qui fait le con ça passe, mais que si c’est un étranger cela devient intolérable, cela me fait hurler. pleure pas, nous sommes encore assez nombreux à hurler avec toi Les frontières sont tyranniques ! On est tous du pays où l’on vit sans distinction de race et de classe sociale. Les conséquences, nous les mesurons depuis des décennies, pas dans la même intensité dramatique qu’aux Etas-Unis certes, mais enfin le contrôle au faciès, les poursuites et parfois les "accidents" provoqués par la police, ça existe. Et l’on trouve toujours beaucoup d’indulgence en France, de légitimation et parfois hélas aussi d’approbation, à ce harcèlement racial. la France vote à droite avec une assez remarquable constance et le racisme est toujours de droite
Cette radicalité dans une relation qui devrait être apaisée depuis que l’humanité s’est mise en devoir d’instruire les autres, de leur donner à réfléchir et à libérer toute l’intelligence potentielle, depuis aussi que l’universalisme fut porté par la philosophie des Lumières, cette radicalité se caractérise par une guerre des races tu noircis le tableau, Jaco, on n'en est pas là d’une intensité à laquelle l’Europe n’avait peut-être jamais eu à faire face (à l’exclusion évidemment de l’holocauste et de l’antisémitisme, autre phénomène pas plus glorieux évidemment !) n'oublions pas les joyeuses expéditions coloniales auxquelles s'adonnèrent avec un enthousiasme attendrissant la plupart des puissances européennes
Car bien sûr qu’à force de dénigrement, d’insultes, d’agressions, les blacks et les nord-africains qui sont les plus ciblés, se sont mis eux aussi à cultiver des rancœurs et ce racisme qui dérive trop souvent vers la haine. Ne prenons pas ce face à face à la légère, il est explosif ! excessif : cette vision pessimiste, qui traîne d'ailleurs depuis 30 ans, ne semble pas très réaliste. Les peuples sont souvent plus intelligents que les idées qu'ils expriment
Mais du coup, comme à la marge des réalités de fond, sont venus se greffer les opportunistes du microcosme, les illuminés, les escrocs. Pas de quelconques ronds de cuir, non, des intellectuels. Sociologues, philosophes, journalistes, politiques… Des « têtes d’œuf » peu comestibles ! Qui m’ont ainsi reproché, pas tant de cueillir des cèpes mais de les appeler « tête de nègre ». chez moi, dans le Quercy, cela désignait de gros gâteaux au chocolat On m’a fait les gros yeux, là dis donc ! J’ai d’abord regardé si nous n’étions pas le 1e avril, mais comme cette poussée de champignons était tardive j’ai réalisé que nous étions plutôt à la fin d’octobre. Pas de caméra cachée non plus. Non non, le type ne plaisantait pas. Maintenant ce sont des cèpes bronzés. Parce que si tu dis de quelqu’un qu’il est nègre tu es un odieux raciste, par contre si tu déclares qu’il est bronzé, là tu es une belle nature. Pas hypocrite pour un sou avec ça ! Pareil pour mon pâtissier, ses têtes de nègres à lui (meringues recouvertes de pépites de chocolat) il a dû les rebaptiser à la hâte : boule choco ! C’est plus joli, non ? ce débat sur la nécessité d'expurger toute formule de ses vieilles "négritudes" - si agaçant qu'il puisse paraître - traduit en fait une évolution positive de nos sociétés
Mais enfin et c’est là que je voulais en venir, les antiracistes - cette nouvelle race, totalitaristes de la pensée, négationnistes de la différence, sectaires illuminées – ont condamné le roman d’Agatha Christie « Les dix petits nègres » à devenir « Les dix derniers » ! Alors certes les pays anglo-saxons, Etats-Unis en tête où le puritanisme ambiant et le crétinisme affolant du fin fond du Wisconsin les ont condamnés à l’effroyable règne de Trump, avaient franchi le pas de la plus affligeante démagogie. Mais chez nous ! S’en prendre à la littérature, en l’occurrence la plus innocente, au nom de la bien-pensance, c’est consternant. Agatha Christie véhicule dans tous ses romans l'idéologie qui dominait dans le Royaume Uni de son époque Décadent ! Je me souviens aussi que la chanson de Sardou - un autre grand auteur contemporain -, « Le temps des colonies » avait été décriée et censurée, alors qu’il se moquait, caricaturait joyeusement les « militaires qui avaient des ficelles au képi, au temps béni des colonies » ! le même Sardou qui cherchait à ridiculiser les associations issues de la Résistance en les appelant "l'amicale des fusillés"
Ce n’est pas en condamnant de vieilles expressions passées dans le langage courant, parfois plaisantes, parfois contestables, qu’on éradiquera le racisme. Que l’on parle de « nègre », de « gris », de « face de citron » ou de « visage pâle » qu’elle importance ? ça me semble d'une importance majeure
Ce qui compte d‘abord, et seulement, c’est d’apprendre à tous, dès l’enfance, qu’il n’y a pas de différence ni de droit supérieur entre les races, de tenir à la télévision où s’éduquent les pauvres d’esprit (toutes couleurs confondues), un discours persuasif conduisant au rejet sans réserve d’un racisme viscéral.
Ce serait bien plus efficace que de nous priver de l’usage vivifiant du second degré et de la pratique vitale de l’humour. Qu’il soit noir… ou bronzé ! quand le second degré humilie les humbles, on doit l'éviter !
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