On ne peut plus lire "Les dix petits nègres", mais peut-on au moins voir "Les dix grandes maigres" ? |
30.- VIVE L’HUMOUR NOIR ! - Lorsque je croise un noir, un arabe, un asiatique, je ne vois jamais sa couleur de peau. Je me préoccupe seulement de savoir s’il se comporte bien sur terre, quelle que soit sa terre ; s’il aime le genre humain ou s’il sème le mal. Le manichéisme, c’est ainsi que je le conçois. Et je ne sais si j'ai raison, mais je suis parfaitement incapable de penser et de me comporter autrement.
Tiens ! Cela me ramène aussitôt à ma bonne - et pauvre - ville de Graulhet, à tous les salopards qui l'ont exploitée - des gens d’ici, bien comme il faut en somme - puis abandonnée, la livrant à une population défavorisée, dévalorisée socialement, culturellement. Marginalisée, caricaturée. Je me fous qu'il y ait une majorité de maghrébins (ou est le mal ?) dans le cœur de ville. Ce que je constate, affligé, ce sont les boutiques délabrées, les façades décrépies, les ouvertures murées...
Étendons maintenant et voyons ce que le racisme a produit à la fois de plus stupide et pervers. Il m’a fallu prendre beaucoup sur moi pour supporter cette connerie ambiante, flottante, d’apparence badine, voire anodine, puis plus appuyée, prégnante, étouffante, révoltante qui me conduisit à me couper d’une bonne partie de mes relations amicales et familiales.
Lorsqu’on me suggère parfois très directement, trop directement, que si c’est un petit gars du pays qui fait le con ça passe, mais que si c’est un étranger cela devient intolérable, cela me fait hurler. Les frontières sont tyranniques ! On est tous du pays où l’on vit sans distinction de race et de classe sociale. Les conséquences, nous les mesurons depuis des décennies, pas dans la même intensité dramatique qu’aux Etas-Unis certes, mais enfin le contrôle au faciès, les poursuites et parfois les "accidents" provoqués par la police, ça existe. Et l’on trouve toujours beaucoup d’indulgence en France, de légitimation et parfois hélas aussi d’approbation, à ce harcèlement racial.
Cette radicalité dans une relation qui devrait être apaisée depuis que l’humanité s’est mise en devoir d’instruire les autres, de leur donner à réfléchir et à libérer toute l’intelligence potentielle, depuis aussi que l’universalisme fut porté par la philosophie des Lumières, cette radicalité se caractérise par une guerre des races d’une intensité à laquelle l’Europe n’avait peut-être jamais eu à faire face (à l’exclusion évidemment de l’holocauste et de l’antisémitisme, autre phénomène pas plus glorieux évidemment !)
Car bien sûr qu’à force de dénigrement, d’insultes, d’agressions, les blacks et les nord-africains qui sont les plus ciblés, se sont mis eux aussi à cultiver des rancœurs et ce racisme qui dérive trop souvent vers la haine. Ne prenons pas ce face à face à la légère, il est explosif !
Mais du coup, comme à la marge des réalités de fond, sont venus se greffer les opportunistes du microcosme, les illuminés, les escrocs. Pas de quelconques ronds de cuir, non, des intellectuels. Sociologues, philosophes, journalistes, politiques… Des « têtes d’œuf » peu comestibles ! Qui m’ont ainsi reproché, pas tant de cueillir des cèpes mais de les appeler « tête de nègre ». On m’a fait les gros yeux, là dis donc ! J’ai d’abord regardé si nous n’étions pas le 1e avril, mais comme cette poussée de champignons était tardive j’ai réalisé que nous étions plutôt à la fin d’octobre. Pas de caméra cachée non plus. Non non, le type ne plaisantait pas. Maintenant ce sont des cèpes bronzés. Parce que si tu dis de quelqu’un qu’il est nègre tu es un odieux raciste, par contre si tu déclares qu’il est bronzé, là tu es une belle nature. Pas hypocrite pour un sou avec ça ! Pareil pour mon pâtissier, ses têtes de nègres à lui (meringues recouvertes de pépites de chocolat) il a dû les rebaptiser à la hâte : boule choco ! C’est plus joli, non ?
Mais enfin et c’est là que je voulais en venir, les antiracistes - cette nouvelle race, totalitaristes de la pensée, négationnistes de la différence, sectaires illuminées – ont condamné le roman d’Agatha Christie « Les dix petits nègres » à devenir « Les dix derniers » ! Alors certes les pays anglo-saxons, Etats-Unis en tête où le puritanisme ambiant et le crétinisme affolant du fin fond du Wisconsin les ont condamnés à l’effroyable règne de Trump, avaient franchi le pas de la plus affligeante démagogie. Mais chez nous ! S’en prendre à la littérature, en l’occurrence la plus innocente, au nom de la bien-pensance, c’est consternant. Décadent ! Je me souviens aussi que la chanson de Sardou - un autre grand auteur contemporain -, « Le temps des colonies » avait été décriée et censurée, alors qu’il se moquait, caricaturait joyeusement les « militaires qui avaient des ficelles au képi, au temps béni des colonies » !
Ce n’est pas en condamnant de vieilles expressions passées dans le langage courant, parfois plaisantes, parfois contestables, qu’on éradiquera le racisme. Que l’on parle de « nègre », de « gris », de « face de citron » ou de « visage pâle » qu’elle importance ?
Ce qui compte d‘abord, et seulement, c’est d’apprendre à tous, dès l’enfance, qu’il n’y a pas de différence ni de droit supérieur entre les races, de tenir à la télévision où s’éduquent les pauvres d’esprit (toutes couleurs confondues), un discours persuasif conduisant au rejet sans réserve d’un racisme viscéral.
Ce serait bien plus efficace que de nous priver de l’usage vivifiant du second degré et de la pratique vitale de l’humour. Qu’il soit noir… ou bronzé !
" Drôles de nouvelles "
- La France qui pédale - dans la choucroute - se convertit à l’Islam pour son nouveau Dieu : c’est Allah… Philippe ! Jusqu'à ce qu'il soit déclaré positif. A la COVID ou à l'EPO.
- Chaque jour on nous bassine avec les nouveaux cas de COVID 19. Surtout depuis que l’on dépiste tout le monde, ce qui n’était pas le cas au bon temps où il n’y avait ni test, ni masque. 5 400 par-ci, 4 750 par-là ! Et combien de morts ? 4. Vous voulez dire quatre ? 2 + 2 ? Ah bon ! Avec un peu de chance le rhume, l’allergie à l’avocat et l’usage de la perceuse sont plus meurtriers que le méchant virus qui permet à l’état de museler tous les citoyens.
- Les navires et les rafales français croisent en Méditerranée tandis que le président Recep Tayyip Erdogan menace l’Europe dans un discours martial. Dans un climat morose de virus et de crise économique, une bonne guerre ne serait-elle pas la solution idoine pour relancer les affaires ? Et quoi de mieux en somme qu'une tête de Turc ? Notre chef des armées en qui d’aucuns voient la réincarnation du Général entrerait ainsi en période électorale avec de solides arguments de campagne.
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