21.- APRÈS LUI, LA DELAGE ! - Tapie Laurent, fils de Bernard Tapie n'a pas attendu que les cendres de son père soit déjà chaudes, pour reprendre le business et même le show. Lui-même "homme d'affaires" avec sans doute une moralité, que dis-je (?) une intégrité congénitale, "Lolo" se prête lui aussi au jeu exaltant des rachats de moribonds et autres vieux coucous. En l'occurrence ce sont des bagnoles qui excitent le gamin Tapie, lui qui devait posséder déjà toute une collection de luxueux bolides dès sa plus confortable enfance. Car si l'humilité, voire la frugalité se transmettent comme un mode d'éducation dans certaines famille, l'avidité du luxe et l'esprit de supériorité se cultivent dans d'autres. Heureusement bien plus rares...
Enfin j'espère que la bonne nouvelle vous émouvra comme elle m'a aussi bouleversée.
Tapie junior vient d'exhumer une vieille marque de voiture du nom de Delage. Un nom qui parlera peut-être aux fondus d'automobile dont je ne suis toujours pas... 20 minutes (le canard gratuit mais boiteux) dont je tiens l'information, révèle cette chose hallucinante : "il s'agit de développer une hypercar dont les caractéristiques ont de quoi faire tourner les têtes : V12 atmosphérique de 7,6 litres, moteur électrique et 1.024 ch (D12 Club), voire 1.115 ch pour la version D12 GT ! "
Ils m'en diront tant ! Elles tournent vos têtes, vous aussi ? On ne plus s'extasier d'une jolie fille en France en disant qu'elle à un sacré châssis (alors qu'elle ne pollue pas un pet !) sans être voué aux gémonies et autres harpies (je laisse mon Béo poursuivre....) mais on peut prononcer autant de grossièretés que celles que je viens d'énumérer un peu plus haut au sujet d'une auto ! Ça ne vous fait pas bondir vous, qu'il y ait encore des abjects qui s'amusent avec des moteurs (électriques ou à explosion), des pétoires ignobles, des exterminateurs de planète qui courent dans la nature, brûlant des barils d'essence ou des réacteurs nucléaires et que parfois, l'on encense ?
Et puis, comment il la finance sa cochonnerie sur roue ? Avec l'argent de papa ? Ah bon, alors on est rassuré ! Remarquez du blé, il devrait en moissonner avec sa Delage, la voiture d'un autre âge (beau slogan, tiens !) car destinée à concurrencer l'Aston Martin et la Bugatti, elle sera vendue à peine 2 millions d'euros pièce. Bon d'accord ils n'en produiront que 30 mais enfin s'il se trouve trente crétins sur terre pour acquérir le tacot, je vous dis pas le rapport !
A moins qu'il ne se vende pas. Auquel cas l'état libéral interviendra pour renflouer le valeureux premier de cordée, start-uper, membre de la "grande famille".
D'ailleurs l'état n'est-il pas là pour ça ?
D'ailleurs l'état n'est-il pas là pour ça ?
" Drôles de nouvelles "
- L'entourage d'Oleg Navalny l'un des principaux opposants russes persécutés par le dictateur du Kremlin et son régime abject, a demandé à ce qu'il soit hospitalisé de toute urgence en Allemagne. De crainte que l'homme, déjà probablement empoisonné par les services secrets, ne soit achevé par un docteur hypocrite. Malgré l'invitation du président, ce n'est donc pas en France que les proches de Navalny ont demandé l'hospitalité. Peut-être parce que l'Allemagne est plus proche de la Russie, ou bien parce qu'ils ne causent pas le Français. Ou bien encore parce que tous se souviennent que l'an passé, M. Macron déroulait le tapis rouge du Fort de Brégançon au sanguinaire Vladimir Poutine, avec force courbettes. Ce qu'il sait faire de mieux !
- Dimanche soir il sera interdit de porter un maillot du PSG à Marseille. Voilà une bonne décision. Mais pourquoi seulement dimanche à Marseille ? Il devrait être interdit partout et toute le temps, comme tous les autres maillots de foot d'ailleurs !
- La presse révèle que Fourniret aurait aussi fait un sort à la pauvre Estelle Mouzin. Comme quoi les enquêtes progressent. Mais lentement : c'était en 2003 ! Tant qu'ils y sont, les policiers devraient s'intéresser à l'emploi du temps du tueur en série pédophile, le 16 octobre 1984. S'il le faut, le petit Grégory c'est lui !
____________________
Dans le rouge
avec mon Béo
Voici une rubrique assez particulière où je vous propose de relire un texte récent - terrible épreuve - heureusement contesté, raturé et rehaussé par la plume rubiconde, rubescente, parfois même flamboyante de mon Béo.
9.- De l'IMPORTANCE DE LOMBEZ-SAMATAN (19e épisode suite du 31 juillet) - Jiao et Liang avaient retrouvé leurs baguettes - à défaut de tout leurs esprits - depuis qu'ils étaient réfugiés dans le Chinatown parisien. Mais sans vouloir être désagréable avec la Pagode en goguette ou même le plus classieux Temple du Chiang-Su où Dumont-Pourriti de son vrai nom Durand-Le Blet avait son rond de serviette de jade, le dîner s'avéra autrement savoureux sous les lambris dorés de l'ambassade de Chine.
Tout de même, sommes-nous bien peu de choses ! pensa le jeune marié. Nous étions les deux chinois plus recherchés de France il y a seulement deux jours et nous voici à la table du diplomate le plus influent en ce qui nous concerne. pour influents qu'ils puissent être, les diplomates en poste dans les capitales occidentales, sévèrement surveillés par Pékin, se savent sur un siège éjectable d'où chez eux ce sens de l'éphémère Et en plus, soliloqua-t-il, voici face à moi l'un des plus beaux canards qu'il me fut jamais donné de contempler. Sûr que M. Li Tchi ne considère par les plaisirs de la table à la légère. Du reste cela se traduisait sur son apparence, une sorte de rondeur accentuée par une taille réduite, une bouille lunaire baignée de soleil car, même loin de sa table, il paraissait toujours éclairé d'optimisme et de félicité. bref, on l'aurait facilement confondu avec "L'homme qui marche" de Giacometti Pourtant il n'y avait à ses côtés nulle femme susceptible d'ajouter à sa béatitude.
Pas d'officielle en tout cas, car Kim - l'énigmatique amie - n'avait pas décliné l'invitation de l'ambassadeur à se joindre à eux. Et puis tandis que le canard, se décomposait au cordeau, sous le couteau expert du maître d'hôtel dont l'aisance n'était pas sans évoquer celle du samouraï, Liang comprit que l'aguichante intermédiaire n'était peut-être pas si étrangère aux lieux ni à son auguste occupant. Elle n'avait d'ailleurs pas choisi une tenue de camouflage pour honorer l'invitation. Dans sa combinaison rouge moulante et pailletée, elle attirait tous les regards, ceux de Dumont compris et seul le regard de Liang semblait ne pouvoir se décrocher du croupion de la volaille. en somme une sorte de Kim Novak sinisée
Ce ne fut, jusqu'à ce point, qu'un échange de banalités, parcimonieux, car la coutume veut - tout n'est pas jeter en Chine - qu'on ne mélange pas les mets et les mots. Donc, les rares propos concernaient le repas lui-même en l'occurrence le héros de la soirée.
Li Tchi s'adressa à ses convives, les époux fugitifs :
- 他们是在法国长大的草皮。一开始我带进北京的居民,但他们累了。 他们不得不发胖,在附近使人们说话,甚至八卦... -他们不是中国人! -不,他们来自隆贝兹·萨马坦(Lombez Samatan)。但是您知道法国人如果对工作不利, 尤其是孩子,他们会知道鸭子的繁殖 !。特别是在热尔省。如果有机会,尝试他们的鹅肝酱,非常美味. ..
Les trois se mirent à rire à en perdre souffle.
L'avocat fit alors mine de s'énerver. " Si on vous dérange..." lança t-il en prenant bien le soin de figurer la plaisanterie. Aussi, dut-il ravaler sa salive à deux fois, lorsqu'il croisa l’œil furieux du diplomate qui se referma alors comme une huître. Le malaise s'installait, rendant le tintinnabulement des couverts sur la porcelaine, assourdissant. audacieux oxymore comme on dit de nos jours, on n'est pas loin de la cornélienne "obscure clarté" Un rien inquiétant aussi pour le devenir des deux malheureuses victimes de ce tromaranvirus - qui avait déjà ravagé Bergame, Mulhouse, une bonne partie de la Lombardie, ainsi que l'Alsace - et de leur maladroit défenseur.
Kim, la délicieuse, comprit que c'était à elle de recoller urgemment les morceaux. Pas du canard, elle n'y pouvait plus rien. Mais de la relation qui s'était pourtant gentiment établie. Tout en offrant à son hôte, son excellence, son expression la plus sensuelle et prometteuse - battement de cils et lèvres suaves -, elle poursuivit sur les routes du Gers ses lèvres étaient donc à la fois suaves et gercées... (Oh oui, Béo, oh oui, encore, encore, mais que c'est bon !) Car, si cela vous échappa plus haut - je ne vous en ferai pas le grief tant les cours de Chinois que je vous dispense depuis mars se font moins denses cet été - l'ambassadeur avait expliqué qu'il ne faisait plus venir le canard directement de Pékin car celui-ci arrivait épuisé et il fallait le remettre sur pattes dans les jardins du Palais, ce qui faisait jaser et même cancaner dans tout le VIIe arrondissement. Depuis donc, il s'en remettait entièrement à un producteur français, de Lombez-Samatan précisément. Et comme Liang s'en étonnait, Li Tchi lui avait répliqué qu'il avait tort, car si les Français étaient nuls pour le travail, celui des enfants notamment, ils étaient de fameux éleveurs, comme aurait pu en témoigner ce mulard avant sa fin tragique, évidemment. Intarissable s'agissant de canard, il lui avait aussi conseillé de goûter le foie gras. Il n'avait rien mangé de tel ni de meilleurs de toute son existence. Et vous aussi alors, vous travaillez dans un canard ? s'était bidonné le badin diplomate. Et ils avaient bien ri lorsque Liang avait fini par comprendre qu'en France on surnommait ainsi les journaux... ce qui lui en boucha tout de même un coin-coin
Bref, des cous d'oie farcis, à la culture du maïs, en passant par le Madiran et les exploits du FC Auch, Kim n'épargna rien de sa gersitude à la petite tablée. D'ailleurs Li Tchi retrouva tout son allant en buvant les paroles de sa pulpeuses consultantes et s'imaginant déguster deux tranches de foie gras piqués à la pointe de ses seins tendus. là, Jaco, on se demande si c'est du lard ou du cochon ( Y a Pas d'âge tu devrais en savoir quelque chose ) Lorsqu'ils rejoignirent le salon sur les sofas duquel, Jiao et Liang faillirent se perdre dans l'infini moelleux, la conversation prit un tour plus conventionnel. Quoi que toujours convivial et même décontracté.
- Vous me direz des nouvelles de cet armagnac. Un trente ans d'âge, je le prends aussi à Lombez-Samatan. Qu'est-ce que vous diriez, Kim, d'aller vivre avec moi à Lombez ? Nous y créerions la première ambassade épicurienne...
Tout le monde s'esclaffa cette fois et il fallut un certain temps au diplomate rubicond pour récupérer car le malheureux s'étouffait avec l'épaisse fumée de son énorme cigare. Il en avait d'ailleurs collé un dans la bouche de Dumont-Pourriti et même du petit Liang qui évacuait par les narines, les oreilles et menaçait de tomber pour de bon.
Contrairement aux canards, les cigares qui voyageaient mieux, venaient encore de Chine. Depuis la révolution cubaine, les deux partis étaient si liés que leur commerce tombait sous le sens. ou pour mieux dire "sous la cendre" Mao expédiait riz et thé aux Cubains pour les nourrir, Castro envoyait cigare et rhum aux Chinois pour mourir.
Mais Li Tchi n'en était pas encore là et il avait exigé de ces deux camarades de soirée, qu'ils enduisent aussi le barreau de chaise d'un peu d'armagnac. à l'instar de Cygaro de Bergerac Pour mieux révéler les subtilités de l'un et de l'autre. Les tourtereaux comptaient fermement sur l'avocat pour les reconduire dans le XIIIe et Dumont commençait à se demander par quel bout il allait entreprendre la délicieuse Jiao, vu qu'il n'était même pas certain qu'il tienne encore debout. Finalement, l'ambassadeur qui sait vivre, réveillerait son chauffeur afin qu'il les reconduise.
Puis sans transition, il entra dans le vif du sujet.
- Le mieux, lâcha t-il sentencieusement, c'est que vous ne rentriez pas en Chine !
Était-il fin saoul, plaisantait-il, délirait-il ou disait-il vrai ? Le fond de sa pensée ou une décision déjà arrêtée ? Tous se regardèrent, plongés, dérivant même dans cet océan d'interrogations. Nous vérifierons un de ces jours, la véritable portée de ces propos et le crédit qu'ils méritent. En attendant si vous devez goûter au canard laqué, au foie gras, au cigare, à l'armagnac et même à la confiture de litchi, faites-le toujours avec modération ! le sage a dit : "Dédaigne les conseils et vis tes gourmandises"
Tout de même, sommes-nous bien peu de choses ! pensa le jeune marié. Nous étions les deux chinois plus recherchés de France il y a seulement deux jours et nous voici à la table du diplomate le plus influent en ce qui nous concerne. pour influents qu'ils puissent être, les diplomates en poste dans les capitales occidentales, sévèrement surveillés par Pékin, se savent sur un siège éjectable d'où chez eux ce sens de l'éphémère Et en plus, soliloqua-t-il, voici face à moi l'un des plus beaux canards qu'il me fut jamais donné de contempler. Sûr que M. Li Tchi ne considère par les plaisirs de la table à la légère. Du reste cela se traduisait sur son apparence, une sorte de rondeur accentuée par une taille réduite, une bouille lunaire baignée de soleil car, même loin de sa table, il paraissait toujours éclairé d'optimisme et de félicité. bref, on l'aurait facilement confondu avec "L'homme qui marche" de Giacometti Pourtant il n'y avait à ses côtés nulle femme susceptible d'ajouter à sa béatitude.
Pas d'officielle en tout cas, car Kim - l'énigmatique amie - n'avait pas décliné l'invitation de l'ambassadeur à se joindre à eux. Et puis tandis que le canard, se décomposait au cordeau, sous le couteau expert du maître d'hôtel dont l'aisance n'était pas sans évoquer celle du samouraï, Liang comprit que l'aguichante intermédiaire n'était peut-être pas si étrangère aux lieux ni à son auguste occupant. Elle n'avait d'ailleurs pas choisi une tenue de camouflage pour honorer l'invitation. Dans sa combinaison rouge moulante et pailletée, elle attirait tous les regards, ceux de Dumont compris et seul le regard de Liang semblait ne pouvoir se décrocher du croupion de la volaille. en somme une sorte de Kim Novak sinisée
Ce ne fut, jusqu'à ce point, qu'un échange de banalités, parcimonieux, car la coutume veut - tout n'est pas jeter en Chine - qu'on ne mélange pas les mets et les mots. Donc, les rares propos concernaient le repas lui-même en l'occurrence le héros de la soirée.
Li Tchi s'adressa à ses convives, les époux fugitifs :
- 他们是在法国长大的草皮。一开始我带进北京的居民,但他们累了。
Les trois se mirent à rire à en perdre souffle.
L'avocat fit alors mine de s'énerver. " Si on vous dérange..." lança t-il en prenant bien le soin de figurer la plaisanterie. Aussi, dut-il ravaler sa salive à deux fois, lorsqu'il croisa l’œil furieux du diplomate qui se referma alors comme une huître. Le malaise s'installait, rendant le tintinnabulement des couverts sur la porcelaine, assourdissant. audacieux oxymore comme on dit de nos jours, on n'est pas loin de la cornélienne "obscure clarté" Un rien inquiétant aussi pour le devenir des deux malheureuses victimes de ce tromaranvirus - qui avait déjà ravagé Bergame, Mulhouse, une bonne partie de la Lombardie, ainsi que l'Alsace - et de leur maladroit défenseur.
Kim, la délicieuse, comprit que c'était à elle de recoller urgemment les morceaux. Pas du canard, elle n'y pouvait plus rien. Mais de la relation qui s'était pourtant gentiment établie. Tout en offrant à son hôte, son excellence, son expression la plus sensuelle et prometteuse - battement de cils et lèvres suaves -, elle poursuivit sur les routes du Gers ses lèvres étaient donc à la fois suaves et gercées... (Oh oui, Béo, oh oui, encore, encore, mais que c'est bon !) Car, si cela vous échappa plus haut - je ne vous en ferai pas le grief tant les cours de Chinois que je vous dispense depuis mars se font moins denses cet été - l'ambassadeur avait expliqué qu'il ne faisait plus venir le canard directement de Pékin car celui-ci arrivait épuisé et il fallait le remettre sur pattes dans les jardins du Palais, ce qui faisait jaser et même cancaner dans tout le VIIe arrondissement. Depuis donc, il s'en remettait entièrement à un producteur français, de Lombez-Samatan précisément. Et comme Liang s'en étonnait, Li Tchi lui avait répliqué qu'il avait tort, car si les Français étaient nuls pour le travail, celui des enfants notamment, ils étaient de fameux éleveurs, comme aurait pu en témoigner ce mulard avant sa fin tragique, évidemment. Intarissable s'agissant de canard, il lui avait aussi conseillé de goûter le foie gras. Il n'avait rien mangé de tel ni de meilleurs de toute son existence. Et vous aussi alors, vous travaillez dans un canard ? s'était bidonné le badin diplomate. Et ils avaient bien ri lorsque Liang avait fini par comprendre qu'en France on surnommait ainsi les journaux... ce qui lui en boucha tout de même un coin-coin
Bref, des cous d'oie farcis, à la culture du maïs, en passant par le Madiran et les exploits du FC Auch, Kim n'épargna rien de sa gersitude à la petite tablée. D'ailleurs Li Tchi retrouva tout son allant en buvant les paroles de sa pulpeuses consultantes et s'imaginant déguster deux tranches de foie gras piqués à la pointe de ses seins tendus. là, Jaco, on se demande si c'est du lard ou du cochon ( Y a Pas d'âge tu devrais en savoir quelque chose ) Lorsqu'ils rejoignirent le salon sur les sofas duquel, Jiao et Liang faillirent se perdre dans l'infini moelleux, la conversation prit un tour plus conventionnel. Quoi que toujours convivial et même décontracté.
- Vous me direz des nouvelles de cet armagnac. Un trente ans d'âge, je le prends aussi à Lombez-Samatan. Qu'est-ce que vous diriez, Kim, d'aller vivre avec moi à Lombez ? Nous y créerions la première ambassade épicurienne...
Tout le monde s'esclaffa cette fois et il fallut un certain temps au diplomate rubicond pour récupérer car le malheureux s'étouffait avec l'épaisse fumée de son énorme cigare. Il en avait d'ailleurs collé un dans la bouche de Dumont-Pourriti et même du petit Liang qui évacuait par les narines, les oreilles et menaçait de tomber pour de bon.
Contrairement aux canards, les cigares qui voyageaient mieux, venaient encore de Chine. Depuis la révolution cubaine, les deux partis étaient si liés que leur commerce tombait sous le sens. ou pour mieux dire "sous la cendre" Mao expédiait riz et thé aux Cubains pour les nourrir, Castro envoyait cigare et rhum aux Chinois pour mourir.
Mais Li Tchi n'en était pas encore là et il avait exigé de ces deux camarades de soirée, qu'ils enduisent aussi le barreau de chaise d'un peu d'armagnac. à l'instar de Cygaro de Bergerac Pour mieux révéler les subtilités de l'un et de l'autre. Les tourtereaux comptaient fermement sur l'avocat pour les reconduire dans le XIIIe et Dumont commençait à se demander par quel bout il allait entreprendre la délicieuse Jiao, vu qu'il n'était même pas certain qu'il tienne encore debout. Finalement, l'ambassadeur qui sait vivre, réveillerait son chauffeur afin qu'il les reconduise.
Puis sans transition, il entra dans le vif du sujet.
- Le mieux, lâcha t-il sentencieusement, c'est que vous ne rentriez pas en Chine !
Était-il fin saoul, plaisantait-il, délirait-il ou disait-il vrai ? Le fond de sa pensée ou une décision déjà arrêtée ? Tous se regardèrent, plongés, dérivant même dans cet océan d'interrogations. Nous vérifierons un de ces jours, la véritable portée de ces propos et le crédit qu'ils méritent. En attendant si vous devez goûter au canard laqué, au foie gras, au cigare, à l'armagnac et même à la confiture de litchi, faites-le toujours avec modération ! le sage a dit : "Dédaigne les conseils et vis tes gourmandises"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire