mercredi 1 juillet 2020








30.- CRIME CONTRE LA STRATOSPHÈRE ! - J'ai l'air, comme ça, légèrement buté. Si, si, je vous assure, légèrement certes, mais je le suis. Surtout lorsqu'il s'agit de politique, de société, d'humanité. Revenir aux temps heureux de l'ère post-moderne, là où on ne martyrisait pas la terre pour en tirer un maximum de richesses dont profitèrent un minimum d'élus - dont nous sommes, hélas (?!) globalement en France -. voici mon obsession. Un peu butée donc. 
Alors, ce bon petit virus nous a remis le nez bien en face des réalités de l'existence. Et je comprends bien que les syndicats des avionneurs et en l'occurrence d'airbus, ne soient pas tous très heureux des plans sociaux qu'entraînent la crise, mais ils doivent se montrer compréhensifs. D'ailleurs 15 000 emplois supprimés c'est peu lorsqu'on sait qu'il en restera 140 000 uniquement chez l'avionneur européen. Et puis ce n'est pas tant l'industrie qui nous dérange - quoi que ! - que ce qu'elle produit de moche et d'inutile. Il s'agirait de désalinisateurs pour l'Afrique, de chars à voile ou de mangeoires pour mésanges, on y trouverait évidemment moins à redire...
Depuis trois mois, sur l'Aubrac que des dizaines d'avions survolaient dans un ciel voilé par de grandes traînées, violé dans son extrême pureté, nous avons retrouvé la paix, la clarté, la vision immaculée qui s'offrit à nous durant des siècles, des millénaires. Car il n'y a qu'un siècle, et encore même pas un siècle, que de grands malades se sont dits qu'ils allaient pouvoir annexer comme ça notre ciel et nous empoisonner l'atmosphère. Et pour que personne ne résiste, ils se sont mis à faire voler tout le monde et n'importe qui en offrant des billets à des prix ridicules. Et là, les rapaces de l'industrie, Boeing d'abord, vite imité, rattrapé et dépassé par Airbus, ont saturé notre horizon de poubelles volantes, puantes et pullulantes. Du coup, ne se sentant plus, les magnas de la ferraille, les états-uniens, dégénérés ont trouvé malin d'aller plus loin. Là bas on appelle ça des Républicains ! Ils ont conquis la lune, rêve de mars et de pluton. Quand nous, devons nous satisfaire de jupiter ! Et de balancer n'importe quoi dans l'univers, véritable poubelle des tordus, tous coupables de crime contre la stratosphère. 
Il faut reconnaître, à l'origine, l'avion, y avait du bon. On pouvait partir à la rencontre de l'autre, découvrir les splendeurs d'ailleurs, échanger, se comprendre, s'entendre. C'était aussi un joli moyen de relier les familles très éloignées... Il n'y avait pas besoin pour cela de construite des zincs par milliers et d'en envoyer dans tous les sens, nuit et jour, partout dans le monde, bousiller notre planète à grands coup de bangs et de prouts. 
Cette surenchère, sentait fort mauvais depuis les temps abjects de la mondialisation. Et qu'un virus se soit déplacé en classe "sale affaire" de ces avions, me semble d'une puissante morale. Un avertissement qui semble d'ailleurs avoir été pris très sérieux puisque les populations restent désormais plus réservées sur l'usage de l'avion et les compagnie à genou, sur le point de rebrousser chemin. Enfin ! 
Il faut que les syndicats soient compréhensifs, d'autant qu'en poussant à la surindustrialisation de sites comme Toulouse, ils ont aussi contribué à dénaturer non seulement la ville livrée au bagnoles, recouverte d'un smog épais, mais à provoquer un bétonnage d'une grande partie du cœur de l'Occitanie aussi bien vers l'Aude, que le Tarn ou le Gers. Un si beau pays de culture et d'agriculture ! 
Il est temps, grands temps, même si le mal est déjà irréversible, qu'on se réapproprie la nature. D'autant qu'elle est sublime sur l'Aubrac - sans les avions - et sur le Midi Toulousain sans ceux qui les fabriquent. Il faut que les syndicats se montrent compréhensifs. Le chômage on s'en fout ! Un bon ouvrier de l'aéronautique, c'est un type qui rentre chez lui avec un revenu universel suffisant pour vivre, qui cultive son jardin, un peu de forêt pourquoi pas et qui pratique le bénévolat dans son club de rugby et les organisations sociales et solidaires. 
Peut-être qu'il pourra même prendre un jour l'avion pour aider nos frères d'Afrique et d'ailleurs a être nos égaux... Enfin !


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