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Que jamais ne vieillissent les génisses ! |
22.- MAIS QUEL CINÉMA ! Tous les matins, vous l'ai-je confessé je mets France Culture. Sans en être fier ni en avoir honte. Je le dois aux animateurs boursouflés de la matinale de France Inter qui ont fini par me dégoûter au point de me faire renoncer à écouter "ma" radio de toujours. Mais il parait qu'ils battent des records d'audience. Grand bien leur fasse ! Sur "Culture", c'est à la bonne franquette. Chacun vient avec ce qu'il a pour déjeuner. Je suis tranquille. Sauf le dimanche matin où curieusement cette radio éminemment publique, se consacre au culte qui devrait être privé, pour ne pas dire personnel. En semaine c'est apaisant, plaisant même avec le sympathique Guillaume Erner, l'un des piliers survivants de Charlie Hebdo et puis optionnellement, lorsque je tourne le bouton de la radio je me sens sens un tout petit peu moins con. C'est infime, infinitésimal et pourtant déjà rassurant.
Tout ça pour dire que je n'ai rien contre la culture : la musique, la littérature, la philosophie -même ! -, l'histoire, la peinture... Mais le cinéma, y a pas moyen, j'y arrive pas.
C'est curieux, j'ai l'impression que Pierre Boulez ne composait pas pour du pognon et que Patricia Petibon ne le chante pas pour s'enrichir. Alors que lorsqu'il s'agit de Claude Lelouch et de Gérard Depardieu j'éprouve la conviction inverse. Et que voulez-vous c'est idiot et incurable, les gens qui font les choses pour le pognon, chez moi, ça passe pas ! Je ne vous parle pas de l'hystérie provoquée par Johnny Depp et Angélina Jolie (même s'ils ne sont plus ensemble depuis quelques temps), ni de Yolande Moreau qui accuse en la matière un léger déficit ! Tout ce tralala, cette surmédiatisation, ces flans démoulés dans les médias pendants des semaines pour un bout de pellicule, m'exaspère. Sans parler qu'ils ont tous la tête comme un "cabanon" ! Enfin un cabanon., plutôt un château dominant Mougins ou Miami. J'éviterai de m’appesantir sur Cannes si ce n'est pour confesser que tous les soirs des dix jours où il n'a pas eu lieu, ce fut pour moi un festival de banane.
Pareil pour sortir "bobonne", lorsqu'elle l'a mérité (après avoir bien passé - la serpillière -, repassé - mes chaussettes -, reprisé, balayé et quelques autres menues tâches valorisantes pour l'éclat de la maison. Nous nous retrouvons devant la façade du Gaumont ou du Pathé de salles. Il y en a tant que bien souvent lorsqu'on est arrivé au dernier de la liste, cela fait un moment que l'on a oublié les premiers ! Sur les douze il y en a les trois quarts qui ne te parle pas : "Bad Boys" c'est américain, c'est bavard, dans un jargon surréaliste, ça bouge, mais tu en ressors vide dans tous les sens du terme - sauf si tu as crocrouté des popcorns rien que pour emmerder ton voisin. Il est bien rare qu'il n'y ait pas toute une litanie de films d'animation tous plus ou moins produit par Disney. Impossible de ne pas tomber sur une demi-douzaine de science-fiction, fantastique et/ou horreur. Là j'ai vu, c'est incroyable ! : "Interstellar", "Une sirène à Paris", "The Hunt", "Invisible man", "The Démon Inside" et je n'ai pas fait toute la liste...
Ce qui m'intrigue tout de même c'est que lorsque tu prends
ces gens individuellement au travail, à table, ou même dans la rue, ils n'ont pas l'air tellement malades. Jamais tu ne pourrais imaginer que le type se tape trois films par semaine, comme un gamin, l'air ahuri devant des effets spéciaux bidons, la dernière blague de Franck Dubosq, les kilomètres de pellicules de sentiments à la gomme déversés depuis un demi-siècle par le même Clint Eastwood, un nonagénaire "à l'ouest" qui sucre les prises de vue...
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Bon, celui-ci, j'irai peut-être ! |
Et lorsque je lis que les salles ont perdu quatre cent millions en trois mois, cela laisse entrevoir le blé que génère le cinoche et les raisons pour lesquelles on fait passer une simple toile blanche pour un tableau de maître.
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