mercredi 10 juin 2020






9.- LES CAROTTES COTÉES EN BOURSE ! - Nous sommes en train de vivre un petit scandale social. Un de plus ! Il concerne l'inflation qui frappe la France avec une violence sans précédent depuis les années soixante-dix et les chocs pétroliers. Et le silence complice, consternant, des médias tout accaparés à tenir bien cirées les pompes des marcheurs. 
Mais cette fois il concerne des produits bien plus utiles, presque vitaux : les fruits et légumes. C'est une tendance lourde qui remonte avant la crise sanitaire. Vous vous souvenez de l'indignation soulevez par le prix des patates. Une envolée exceptionnelle, ubuesque qui ne semble avoir dérangé personne. 2 euros le kg de pommes de terre, là où on on le payait un franc au début des années 2000 ! Remarquez cela ne fait jamais qu'une hausse de 1300 %, faut pas dramatiser ! 
Dimanche j'ai fait le tour du marché. C'était agréable à voir et à vivre. Sauf qu'évidemment on ne reconnaissait personne. Cela ne me concerne plus, mais j'ai regretté surtout pour les jeunes, que même le sourire des filles soit sous embargo cotonneux ! Tout le monde était revenu et devant les stands de primeurs, les files s'allongeaient. J'ai bien écrit les files... 
Cette queue interminable permet aussi de méditer. Tu fixes les artichauts la tête ailleurs et la petite étiquette au-dessus : 2 €. Tu te dis bon je vais en prendre un  kilo. C'est la saison. Puis comme tu n'as que ça à faire, tu fixes encore pour repérer ceux que tu voudrais bien mettre dans ton panier. Car désormais avec la covid, fini le libre service. Puis tu rejettes un oeil sur la petite pancarte et là tu complètes 2 €... la pièce !!! 
Du coup, tu détournes ton regard et tu trouves que ces
carottes sans masque ont de beaux yeux. Là, le prix est au kilo. Mais c'est toujours deux euros ! c'est de la carotte de compétition sûrement, ou alors, sans que je le sache car je ne regarde plus les infos, elle a remporté un prix d'excellence quelque part. Peut-être même la palme d'or au festival de Vannes. 
Et ainsi de suite. Petit à petit la queue retombe. Pas assez sexy notre primeur ! D'autant que depuis qu'on ne se sert plus, l'arabe qui n'est pas plus con qu'un autre - malgré les allégations du Rassemblement national -, en profite pour refourguer les produits les plus médiocres aux clients occasionnels. "Prenez un melon, ils sont extras nos melons. Vous n'en voulez pas ? " Et hop, puisque c'est comme ça, il te refile trois poignées de petits-pois alors que tu n'en voulais que deux et des poivrons farcis à l'eau qui pèsent chacun une bonne tonne... et demie ! Oserai-je seulement vous parler des cerises ? Oui, allez, parlons-en ! Elles sont pas vilaines les cerises. Mais enfin à sept euros, il manquerait plus que ça qu'elles aient des rides ou des boutons sur le nez ! "Une poignée, s'il vous plaît " à chevroté la petite dame devant moi. Mais le type qui sert, c'est pas des paluches qu'il a. Ce sont des pelles mécaniques ! Il a dû suivre une formation chez Poclain pour réaliser cette performance. Le vieille elle y a passé sa retraite pour deux jours dans son sac de cerises... 50 balles pour des cerises ! Excusez-moi d'ailleurs de compter encore en "balles" mais ordinairement nous sommes en plein Roland-Garos et ça me manque tant...
Mais alors d'où ça vient selon vous ? D'un hiver polaire, des inondations, des gelées tardives, de la grêle, de la mouche, de la criblure, de l'oïdium ? Mais non, c'est de la maladie du confinement. Du coup, les espagnols, italiens et maghrébins ne pouvant circuler, ce sont les bons produits français qui se retrouvent sur le marché. Pour une fois ce n'est pas avec l'Europe qu'ils vont engranger, nos paysans, c'est avec nous autres ! Car après avoir tant couiné face à cette concurrence déloyale, les producteurs se font un plaisir de se bourrer les poches. Je viens de comprendre pourquoi la bourse remonte. Ce sont les marchands de fruits et légumes qui placent leur cageots ! 
Bon, moi finalement j'ai rejoint la file des inconscients qui bouffent encore de la viande. Ça tombe bien car je trouve ça bien meilleur qu'une poêlée de blettes ! Chacun ses goûts. Et puis comme disait l'autre, c'est un régime végétarien puisque la vache ne mange que de l'herbe et du lait. 
Le pauvre lui, ce salaud, il s'en fout, il n'achète que du findus. Des petits pois, des haricots, dés épinards. C'est commode avec le congelé, tout a le même goût ! Mais enfin, si pour changer des viennettas et des donuts, ils veulent se payer une pomme - histoire de moins déborder du legging -, c'est déjà un budget. Un kilo, c'est parfois autour de deux euros et dans un kilos y a pas lourd pour une famille. 
Un conseiller de l'Elysée viendra peut-être souffler à l'oreille de Junon (c'est la femme de Jupiter dans la mythologie) : "Notre Altesse, le peuple gronde, il ne peut plus se payer un kilos de pommes !
"Qu'il mange des cerises..."

"Drôles" de nouvelles

  • Marlène Schiappa annonce qu'elle n'est pas
    candidate au poste de première ministre (La Dépêche.fr du 8 juin). Et c'est bien dommage, car elle aurait fait une excellente cheffe du gouvernement dans la lignée de tout ce que la macronie nous offre depuis trois ans. C'eût été un joli bouquet... final !

  • Une exoterre à seulement 4 années-lumière de chez nous (Le Point.fr). Vioilà une excellente nouvelle. Et on peut-être sûr que Donald Trump qui se situe à peu prés à la même distance, côté lumière aura pour objectif de l'annexer sans tarder. Car, my god, il doit bien y avoir plein de pétrole, d'avions et pas encore de trop de noirs ni de mexicains.

  • Bernard Laporte, président de la
    fédération de rugby annonce la distribution d'une enveloppe de 35 millions d'euros aux clubs amateurs. Il doit connaître le même fournisseur de billets que le président de la République. Et à six mois des élections, ça peut toujours servir !

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