8.- DÉCONFINEMENT A LA CORSE . Je rentre d'un pays paisible - le Tarn - pour en rejoindre un autre qui ne l'est pas moins - le mien désormais, l'Aubrac - où l'on roule plus les "R" que les mécaniques. Et je pense avec tristesse à mes enfants qui ont fait le choix de rester dans le Var - un peu par ma faute car je les y ai fait naître ou presque -.
Je l'ai dit, le redit et le re-redirait je ne m'y sentais pas bien, parce qu'il existe là-bas, un goût pour les affaires, pour ce qui brille et un besoin de dominer l'autre par le paraître. Ce surmoi, ce rapport de force, c'est culturel que voulez-vous et cela ne ressemble en rien à ce que l'on m'a inculqué. Inoculé. Alors je sais, la majorité de ceux qui peuplent le Var n'ont aucune conscience et s'en foutent bien. Ce sont eux qui vous disent : "Tant qu'il y a le soleil et la mer, tout va bien..." Et cela ne me convient pas davantage.
Mais enfin si le milieu reste prégnant - tant qu'il y a de la mer donc, mais surtout du sable que l'on transforme en or, du business pour les plus forts -, il ne catalyse plus la vie de la région comme il y a quelques années. Les mafieux font leur beurre, s'évertuant contrairement aux grandes années du banditisme à ne provoquer ni la police, ni les bandes rivales. Nous avons atteint une vitesse de croisière, une normalisation raisonnable. Et ces petits caïds occupent dans la société un rang souvent fort honorable, parfois même très haut placé, ce qui scelle définitivement leur intégration. Il s'agit d'une autre manifestation du nouveau monde à la "Juju". Les voyous sont par essence des libéraux.
Mais ce n'est rien, car mes enfants pourraient aussi bien vivre en corse ! Et là pas pareil ! Vous avez vu ils ont fêté la fin du déconfinement en se tirant dessus : un mort et un blessé à Ajaccio, un blessé grave à Ile-Rousse. On reconnaît plus facilement les voyous corses par leur bêtise et leur méchanceté, mais là il faut que je fasse gaffe à ce que j'écris. J'aime les Corses - et beaucoup encore ! - Mais les miens. Mes amis, qui sont devenus aussi continentalement civilisés que ce que les autres sont restés insulairement timbrés... C'est en écrivant des choses de ce genre dans un ancien blog, que beaucoup de ceux avec qui je croyais avoir atteint un degré de confiance suffisant, se sont fâchés. Pas parce que je regardais leur femme ou leur fille,- ou parce que je ne les regardais pas (vous connaissez l'histoire) - mais parce que je tenais a peu prés ce genre de théorie, avec tout de même plus d'humour que d'acrimonie. Mais nous ne devons pas avoir le même. D'abord je ne vois jamais un Corse rire de bon coeur en public, cela doit être dégradant ! Qu'ils soient jeunes ou croulants, ils tirent toujours des gueules pas possible, comme si nous étions en "compte" ce qui fait effectivement froid dans le dos.
Je garde le souvenir définitif de ma première visite à Ajaccio. Avec mon épouse nous avions adoré. C'était en avril. Le pays bien sûr, mais aussi l'accueil dans les boutiques et restaurants. Bien plus agréable que dans le Var. Or le dernier jour avant le retour, nous nous retrouvions dans une rue où seule une voiture pouvait passer. Ce qui obligeait l'un des deux véhicules à reculer. Comme le type d'en-face arrivait à peine et que j'avais parcouru cent mètres, il me parut logique d'attendre qu'il veuille bien faire marche arrière légèrement. Il s'écoula plusieurs poignées de secondes qui finirent par devenir interminables. C'est alors que mon instinct m'a bien inspiré, me suggérant que le mec d'en-face ne bougerait jamais. Dans une ville que je ne connaissais pas, une rue assez compliquée, j'entreprenais donc une longue et pénible manoeuvre, jusqu'à ce que l'autre voiture soit libérée. Je ne l'ai pas regardé, mais je suis persuadé que le type m'a toisé en passant pour bien me signifier : " Tu as vu si je suis plus fort que toi ! " Peut-être a-t-il rajouté : "petite merde ." En France j'appelle ça un gros, un immonde connard. La-bas, c'est juste un Corse. Trois jours après sur France Info, j'entendais que dans le centre d'Ajaccio, un conflit entre automobilistes refusant de se laisser passer, avait fait un mort !
Je ne sais plus pourquoi je vous parlais de ça ? Ah si, à propos du déconfinement.
Ça y est, ils sont dehors ! Déjà un mort et deux blessés graves... C'est un autre virus. Il participe de la sélection naturelle.
Basta cusi...
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