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Dans les Pyrénées, les ours viennent prendre des nouvelles des confinés |
16.- CHACUN A SA PLACE SUR LA TERRE - Et vous vous dites, à condition de suivre cette lettre et de connaître mes penchants pour Charles de Gaulle et mon désespoir de constater qu'un Macron a pu lui succéder - non loin d'un demi siècle plus tard -, il va nous parler de De Gaulle et de Macron ! La tentation est forte en effet, mais comment juxtaposer textuellement un géant de la République et son avorton ? Du reste autant j'éprouve admiration et passion pour de Gaulle qui de 40 à 69 a redonné espoir et force à "notre cher et vieux pays", autant j'ai de nombreux reproches à lui adresser au sujet de sa succession et de ses compagnons. Pas ceux de la Libération pardi, mais les suivants. Du Service d'action civique (le sinistre SAC), puis de ceux qui se réclamèrent de lui, alors qu'ils étaient si peu recommandables. Je ne sais plus lequel des caricaturistes représentait Sarkozy dans un costume du général trois fois trop grand évidemment. Etait-ce Cabu avant qu'on lui tire dessus ? Je ne crois pas, car Cabu ne manifestait aucun égard envers le Général et cela ne me gêne aucunement. J'en veux à de Gaulle aussi, de n'avoir pas emporté dans sa tombe la Ve République, qui n'était faite que pour lui et qui depuis, a profité à de biens petits présidents, jusqu'à l'apothéose de 2017 et d'une forme de monarchie. Comme il eut le culot de faire référence à la Révolution française, Macron osera-t-il parler du Général et se percher en haut de sa croix de lorraine, s'accrocher à son ombre gigantesque et tenter de se faire passer pour son disciple ? Vous rigolez, mais attention, ce type ose tout et c'est à cela qu'on le reconnaît.
Sans quoi de Gaulle méprisait les banquiers (exception faite, un temps, de Pompidou, son premier ministre, envers lequel il consentit quelques égards), il exécrait le monde de la finance et de la bourse et ne s'occupait d'économie que par obligation et avec circonspection. Bref il n'y a plus rien de commun entre ses deux hommes, à part le titre et c'est déplorable…
Non, je voulais vous entretenir de l'ours des Pyrénées. Simplement car mon amis Francis B. dont la mémé - et lui aussi d'ailleurs - était de Bagnères de Bigorre, comme ce lèche-botte macroniste de Bayrou, m'a envoyé une superbe photo d'un ours toquant à la fenêtre d'une maison pyrénéenne en plein confinement. S'agit-il de l'un des fils de Nheu et Pépite, l'un des trois ourson nés l'année dernière ? Je n'y connais rien mais celui-ci me semble bien jeune…Et bien gentil aussi, ce nounours que l'on assimile systématiquement à un tueur en série. Juché sur la palissade, il vient taper au carreau, s'inquiétant de ne plus voir beaucoup de mouvement dans la vallée : "Je venais voir si tout allait bien pour vous" semble-il s'inquiéter sans imaginer que nous tous terrorisé par un virus invisible à l’œil nu.
Cette manifestation spectaculaire et apaisée d'une nature dans sa grande diversité m'émeut, me rassure et m'inquiète tout aussitôt lorsque je constate l'engagement, parfois acharné voire haineux de certains de mes compatriotes paysans et chasseurs qui ne supportent pas la présence de l'ours, pas plus que celle du loup dans nos montagnes. Ils ne composent en réalité qu'avec ce qui les arrange. L'élevage de moutons pour les uns, le gibier pour les autres.
Mon cono de cousin de Montpellier que j'aurais bien autorisé à être mon frère si cela c'était rencontré ; mon compagnon de musique, de poésie et d'émotion partagée, Ian et ses copains de Nadau, en sont de farouches pourfendeurs. Cela me désole, autant que cela importe peu. Mais je ne peux entendre cet argument, selon lequel l'ours - redoutable prédateur c'est un fait - n'est pas chez lui dans le Pyrénées ! N'y a t-il pas là une ostracisation qui rappelle l'argument des nationalistes s'obstinant à fermer les frontières au nez de ceux qui, natifs d'Afrique ou d'Asie mais crevant de faim, n'ont qu'à se démerder !
Alors il me semble que dans nos montagnes, nos alpages où que ce soit, un animal sauvage a tout autant sa place qu'un homme qui s'approprie un territoire pour y tirer à vue ou faire paître des moutons. Quel est leur légitimité ? Il me semble souhaitable, dans le pur respect de notre environnement et de ces territoires exceptionnels d'organiser la coexistence et de ne pas décréter une propriété de droit divin.
Je reprendrai encore, je reprendrai toujours, cette sublime maxime attribuée à Giono. Elle devrait être, selon moi, la devise d'une internationale de la pensée et de l'existence même : "La terre n'appartient pas à celui qui la possède, mais à celui qui la contemple..."
Ce qui ne répond pas absolument pas à la seule question qui me taraude ici et que je n'ai effectivement pas posée : " Qu'est-ce que tu fous à la Réunion, mon pauvre Francis, toi qui eut le privilège de naître au beau milieu des Pyrénées ? "

"Drôles" de nouvelles
- Le ministre Franck Riester (si, si il y a un ministre qui s'appelle Franck Riester - même que c'est un fan de Sarkozy et qu'il est en charge de la Culture chez Macron-) annonce qu'il y aura cette année une belle fête de la musique. Différente, mais imaginative et attractive. Pourvu qu'ils ne demandent pas à mes petits voisins de ressortir sur le balcon pour jouer de la trompe et du tambour !
- Proposition indécente du gouvernement : vous pouvez vous balader à poil sur les plages, mais pas sans masque. Et le le tuba, c'est en option ?
- Et il ne se passe pas un jour, un soir et même une heure sans que la télévision, la radio, les magazines posent cette sempiternelle question : où les français vont-ils partir en vacances ? Comme si après deux mois d'inactivité et de chômage technique, les gens n'avaient qu'une obsession, cavaler en vacances. Il y aurait là encore un coup des lobbies de l'UMIH, des gros actionnaires de clubs de vacances et autres agence de voyage que ça n'aurait rien d'étonnant. Mais il faut rassurer les gens, ils peuvent aussi rester chez eux, visiter leur quartier, leur ville, leur campagne, leur département, partir dans leur famille et entamer ainsi une décroissante verte et responsable.
- Les manifestations de gilets jaunes ont été interdites dans plusieurs grande villes et ce malgré le déconfinement. Ont-ils seulement essayé le masque ou la cagoule jaune ?
Le paon, l'autruche et les poulets
En voilà une qu'il m'était impossible de manquer. Elle s'appelle Elodie Poux et il me semble qu'elle relève le niveau de RTL -si je ne me trompe !-; Enfin ne manquez pas sa petite fable. Il y a tout ce qu'il faut en la matière !
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