mardi 5 mai 2020








4.- LE SOLEIL N'EST PAS MON MAÎTRE.- Je préfère la lune ! Ça ne brille pas plus que de raison. Ça sort même la nuit. C'est con la lune mais ça n'a aucune prétention. Éventuellement de mieux faire pousser les légumes, les poils, les plumes, mais rien ne démontre que ce ne sont pas encore d'insignifiantes croyances d'ici-bas, de jardiniers prétentieux, d'analphabètes bouseux qui lui conféreraient tant d'importance. Elle s'en fout, la lune. Elle vous observe sans vous éblouir. Sous toutes ses facettes, ses quartiers. Son gros cul, ses petites côtes. Et tout le monde peut en profiter. La regarder bien en face. Sauf les cons évidemment. Les moutons. Ils fixent plutôt le doigt qui la leur montre. 
Tandis que le soleil ils le reconnaissent. Au premier rayon. Tiens voilà du soleil ! chantent-ils comme ceux de la Légion. Et en ces temps de confinement ils en deviennent obsédés. Cela ne change néanmoins pas grandement de circonstances plus banales. Ils le guettent été comme hiver et se lamentent dés qu'il décline ou s'oublie derrière un gros cumulonimbus et les voici moroses, déprimés, négatifs... Durant mon bien long séjour varois, j'avais été marqué - enfin je veux dire choqué, traumatisé, exaspéré...- par ce rapport, cette dépendance, cette soumission au "grand blond". Assez vite, je cessai de demander aux riverains de la Méditerranée, comment ils allaient. Immanquablement ils me répondaient : " Tout va bien avec le soleil..." Certain ajoutaient "... et la mer" ! J'en ai connu qui habitaient carrément en face pour bien s'assurer qu'elle était toujours là. Ajouté quelques accessoires indispensables : les ray bans "aviator", le scooter à trois roues, le peigne dans le caleçon et ça te fait une bande de superficiels, incapables de mesurer le bien-fondé de l'existence, autrement qu'en la mesurant à l'aune de l'ensoleillement.
Une dinde (c'eut put être un dindon, je vous arrête tout de suite et d'ailleurs il y en a !) me parle tous les matins à 9 heures sur France Inter (oui parce qu'ils ont supprimé le journal sur France culture, trop cher le journal sur France culture et du coup il me faut changer de station pour avoir ma dose minimale d'informations) - elle me parle chaque fois qu'elle le peut, car ce n'est pas toujours le cas, heureusement, d'un beau soleil. Je ne l'ai jamais entendu m'annoncer une belle pluie, une belle gelée ! Le soleil régnera en maître insiste-t-elle parfois. Je n'en ai pas de maître, gourdasse ! que j'ai envie de lui crier à cette météorologue à la noix, et surtout pas le soleil. Mais ça ferait franchement miso ça, non ? Et pourtant elle l'est, gourde ! 
Si elle ne l'était pas au point de se rôtir sur les deux faces sur une plage de Bandol, Bali et de l'institut de Beauté " J'UV bronzer" du 8e arrondissement, elle me répliquerait alors : Et Sol, Râ, Hélios, Kinich, Inti, c'est du poulet fada ! Certes non, mais c'est de la mythologie ou de la culture endémique et ancestrale. De l'anthropologie. En aucun incas, les mayas et autres grecques ne se prosternaient sur les plages de sable fin en mini bikini. 
Idem pour les Lumières et ce XVIIIe siècles où l'on ne s'éclairait l'esprit ni au soleil, ni à l'électricité, mais à la flamme d'idées nouvelles, de progrès raisonnés et d'humanité consolidée. La recherche des choses claires et non aveuglantes. Et tiens ! prends-toi ça, dans tes rayons, le soleil ! 
Cette vénération simplette et inconditionnelle, relève également de l'inégalité de situation sociale et géographique. Celui qui à la clim, la piscine et l'eau minérale - accessoirement le champagne et le ricard -, ne savoure pas le soleil de la même manière que celui qui se le prend en pleine poire sur un balcon ridicule, avec un vieux parasol troué et un verre d'eau javellisé. Evoquerai-je seulement, le gamin ou la femme qui, au Burkina Faso... soleil - oh ! ouais je sais c'est facile, mais je suis fatigué moi, à force, que voulez-vous ! -, parcours trois kilomètres à la rage de votre "maître", à pinces et sur ses durillons douloureux qui font office de Nike à coussins d'air, pour ramener triomphalement un sceau de flotte croupie qui unira possiblement toute la famille dystrophique dans une sacré crise de dysenterie. 
La tiendrons-nous un jour notre revanche, petit Burkinabé ? Aie confiance, il va finir par les emporter tous, pas de connerie - on en meurt hélas si peu de nos jours - mais de mélanomes, de sécheresses de plus en plus rudes, longues, éprouvantes. Mais tiens-toi bien, petit Africain, même le jour où la pluie viendrait les réhydrater, ils seraient foutus de faire encore la gueule... 



"Drôles" de nouvelles



  • En cette période d'épidémie de coronavirus en France, Le Parisien révèle l'existence de nombreuses arnaques sur internet. Du faux vaccin à la collecte frauduleuse de dons, Internet voit surgir plusieurs escroqueries. Alors si on vous vend du soleil pour le 11 mai. Exigez une garantie de remboursement en cas de supercherie.

  • Comme les strings dans les soirées torrides, les masques s'arrachent dans les supermarchés ! Faites gaffe, certains ne sont quand même pas très solides.

  • Le temps passé par les Français devant la télévision, qui bat des records depuis l'entrée en vigueur du confinement, a atteint un nouveau sommet historique en avril, avec 4h40 en moyenne par personne et par jour ! A elles trois TF1, France 2 et M6 cumulent près de la moitié de l'audience. Et la durée d'écoute a grimpé d'environ 50% chez les 15-24 ans ! Voici trois informations Mesdames et Messieurs qui signent clairement la déliquescence des cerveaux du plus grand nombre et sa reddition fac à la dictature de l'insignifiance...
    Un grand coup de chapeau à ceux qui, tout là haut, ont organisé cette débandade de l'esprit critique et de l'exigence culturelle. Longue vie aux séries, à top chef et à Céline Dion...

  • M. Macron : "il faut aborder le #Déconfinement avec calme, pragmatisme et bonne volonté" . A chaque jour sa phrase et son hashtag historique. De Gaulle et Napoléon peuvent aller se rhabiller.

  • M. Macron, trés actif à deux ans des élections,  a appelé le pape François . Ils ont évoqué la crise provoquée par le coronavirus durant 45 minutes. Il semble donc qu'il n'y ait plus aucune raison rationnelle de s'inquiéter.

  • Le Trésor américain annonce qu'il va emprunter la somme record de 2.999 milliards, essentiellement pour financer le plan de relance de l'économie. J'espère que devant la modicité de la somme et l'urgence de faire redémarrer les puits de pétrole, les chaînes de boeing, le commerce des Iphone, amazon, facebouc, McDo, chacun d'entre vous est prêt à donner un peu. Notre joli monde capitaliste en dépend !

  • M. Le Maire considère que la chute du prix du pétrole n'est pas profitable à l'économie mondiale. Mais à la France si ! il lui suffit d'augmenter les taxes pour qu'il retrouve son prix "normal".


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