24.- TOUS CES GENS SEMBLENT NE S'ÉPANOUIR QUE LE CUL AU CHAUD OU DANS L'EAU. Je m'efforce de plaisanter de tout, parce que je sais avec qui je plaisante. Je connais quatre-vingt pour cent des abonnés à cette lettre et je suppose que la centaine de ceux qui viennent directement sur le site y sont pour le plaisir et non pour espionner ! Toutefois, lorsque je soutiens que nous devrions profiter de la remise à plat (dans tous les sens du terme) de notre économie et de l'émergence d'une écologie "contrainte", je ne badine pas. Du tout.
N'étant ni un premier de cordée, ni un leader d'opinion (à peine un petit dealer de mots mal payé) j'attends évidemment qu'émerge une force alternative, donc fortement antilibérale, à la fois déterminée et suffisamment ouverte pour qu'une France "rouge et verte" s'y reconnaisse, s'y plaise. S'impose.
On voit bien l'idée directrice. Qui repose essentiellement sur ce seul vocable devenant alors un mot d'ordre : frugalité. Qui sous-tend tous les autres. Mes amis "cocos", les purs et durs que j'aime tant, mais avec lesquels j'ai aussi tant de différences, me disent " oui, mais alors avec ta théorie de décroissante, d'absolutisme "vert", tu vas nous faire fermer les chaînes de montage de Renault, Airbus et de restauration rapide. Et qui sait qui va payer les pots cassés, ce sont encore les ouvriers !"
Faux, camarade, faux ! Il me semble que la tronche d’œuf, le CS++ dans son bureau, dont le premier job consiste à regarder comment il peut faire trimer davantage le pauvre bougre pour engraisser un peu plus l'actionnaire, va davantage couiner lorsqu'il n'aura plus de main d’œuvre à exploiter.
Je crois plus au développement de technologies nouvelles, robotiques pourquoi pas comme c'est déjà le cas à la pompe, sur l'autoroute, au supermarché, qu'à cette putain de valeur "travail" à laquelle tant de monde s'est rallié hypocritement. Car c'est d'abord la valeur du pognon qui pousse les malheureux à s'escrimer dans des boulots de merde (pour pas grand chose) et aux commerçants, entrepreneurs et autres hauts fonctionnaires qui eux, ramassent bien souvent des rémunérations considérables alors qu'ils ne vendent que du vent, du futile et parfois du nuisible.
En ces temps difficiles, quoi que considérablement théâtralisés, instrumentalisés, on sait que le seul travail qui vaille est celui qui repose sur le soin, l'éducation, la culture. Il faut plus de soignants, d'auxiliaires de santé et de vie pour accompagner les malades et le grand âge. Plus de personnels dans les écoles et de professeurs évidemment. Plus de créateurs dans tous les domaines d'activité artistique et champs d'émerveillement. Que des gens aiment travailler c'est une chose. C'est mon cas. Mais il y a pour cela des activités personnelles valorisantes et pour les meilleurs d'entre-nous, les altruistes, la plus belle des choses : le bénévolat.
Le productivisme, créature monstrueuse du capitalisme du XIXe, légitimé au XXe et encore largement soutenu par les libéraux du "nouveau monde", constitue la grande catastrophe de l'humanité. Il est allé se fourrer et se fourvoyer partout. Son vice majuscule consistant par la publicité générant les modes, les crédits facilitant les envies, à instiller dans les cerveaux des plus vulnérables, donc du plus grand nombre, l'idée qu'il n'y avait point de salut sans consommation.
Du coup, les foyers qui totalisent 5000 € par mois, ne se disent jamais qu'avec ça ils pourraient nourrir dix familles dans les deux tiers de la planète. Jamais. En revanche, lors des repas entre amis, ils expliquent que, on à beau dire, les sièges chauffants à l'avant de leur bagnole et la piscine à débordement c'est vachement agréable. Au chaud ou dans l'eau, tous ces gens semblent ne s'épanouir que par leur cul.
Quant à ceux qui n'ont que 2000 et parfois moins, eux sont embêtés pour boucler le budget mensuel. Parce que le crédit pour l'iPhone 5, la console vidéo de l'aîné, plus l'abonnement à SFR, le McDo du vendredi et l'anniversaire de la petite à Disneyland, ça coûte ! Et parfois, eh bien c'est dur de payer l'électricité... C'est dur aussi parfois d'entretenir son obésité et sa bêtise. Voilà pouqruoi l'imporrant n'est pas de gagnger beaucoup plus, c'est de dépenser moins. Et surtout moins connement.
Donc on se résume. Le revenu universel ! 1400 pour une personne seule. 2000 euros pour un couple et deux cents euros (c'est très bien payé) par enfant. Enfin les deux premiers, car ensuite il y a le planning familial ou alors le troisième et les suivants - dont la planète se passerait aisément - seront "gratuits". Il va de soi que les passionnés de travail auront tout loisir d'aller tenir des emplois utiles à la société. C'est à dire pas dans le commerce des fringues, des pompes et des cosmétiques qui coûtent une blinde. Ceux-là, le monde d'après et la planète de maintenant, n'en veulent plus.
Ainsi, notre société en prenant soin d'elle et des autres, revigorée par des mots un peu oublié - comme de vieux légumes - justice, équité, solidarité, retrouvera du souffle et de la gaieté. Et à propos de légumes, lorsque nous serons dans nos jardins - car tous ceux qui le souhaiterons auront un jardin (dans la Beauce, la Brie et le Gâtinais y a de quoi faire !) nous réapprendrons à reconnaître une mésange d'un pinson, un scarabée d'un grillon, une courgette d'un concombre. Et tout cela sentira bien bon...
Ainsi résoudra t-on le problème des burn out, des embouteillages et même des retraites, puisque tout le monde disposera des mêmes revenus. Un vieux de Seine-Saint-Denis qui n'aura jamais marché sur la gueule de personne, valant amplement un commercial qui aura roulé des milliers de clients pour faire du chiffre et carrière.
Lorsque vous le voudrez et ce malgré mes faiblesses en économie, je vous expliquerai comment on finance cela, mais alors sans l'ombre d'un problème.
La rentrée des classes en Chine
Prenez-en de la graine. Si le peuple français est en bonne voie
de soumission, il lui reste cependant du chemin à faire ...
de soumission, il lui reste cependant du chemin à faire ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire