jeudi 14 mai 2020



13.- RAOULT POUR RELANCER LE CACHET  MACRON - Avec ce coronavirus j’aurai appris plein de mots. Vous de même j’imagine ! L’un des premiers à avoir fait son apparition c’est " cluster ". Tout d’abord j’ai pensé que c’était du roumain. Qu’il s’agissait du dernier modèle de Dacia. Un duster haut de gamme. Mais non, en patois britannique, il s’agit d’un agglomérat, d’un groupe particulier de personnes. C’est à la fois du langage d’entreprise, du chinois informatique et du franglais. Bref avec « Juju » aux commandes, voilà un mot bien approprié aux circonstances. Il y eut plusieurs clusters en cause. Dont un dans une église un peu douteuse (pléonasme), l’autre dans la Somme (un cluster donc !), puis aussi dans un stade de foot. Là il s’agissait quasiment d’un cluster généralisé. Incurable. D’ailleurs il s’est produit en Italie et nous avons constaté les dégâts. Si les « ritals » avaient été fans de badminton, ils n’en seraient pas là ! 
Le docteur Raoult. Ce type dont le look démontrait déjà qu’il ne prisait guère l’anonymat. Mais alors pour ce qui est de se faire remarquer, le coronavirus lui a filé ce coup de main ! Même les coiffeurs de Marseille savent désormais de qui il s’agit, dis-donc ! Voilà un type qui avec un seul cachet anti- paludique a réussi à se faire connaître dans l’arrière pays birman et dresser, à parts à peu prés égales, la moitié du monde contre l’autre. Comme s‘il avait eu besoin de ça pour se diviser, le monde ! Enfin...
Ce qui m’a le plus épaté avec la chloroquine, car il s’agit d’elle et voici encore un mots dont nous n’aurions sans doute jamais entendu parler - à moins d’être allergique aux moustiques, ces braves bêtes -, ce qui m’a le plus épaté disais-je, c’est la passion déchaînée par un comprimé non sécable de 28 mm² ! Certes cela n’anima pas les longues tables familiales ou entre amis puisqu'il était rigoureusement interdit de se bâfrer, de picoler, puis de débiter un flot de conneries en commun. Mais on peut très bien faire ça par skype. Au téléphone. Et comme les sujets importants (championnat de foot, concert de Céline Dion et dernier voyage à l’autre bout du monde ) viennent à manquer, le prof et sa molécule furent les bienvenus. La chloroquine s’imposa très vite en fil rouge incontesté des deux mois de confinement, une valeur sûre des idées creuses, en sorte que les Français sortiront tout aussi érudits qu’à leur habitude de cette pandémie mais avec un mot savant de plus. A condition qu’ils s’en sortent tout de même… Et s’en souviennent !
Il y eut aussi le le tocilizumab. Mais question notoriété c’était pas ça. Il présentait pourtant des effets encourageants dans le traitement notamment des cas gravissimes, mais il s’en est moins bien tiré médiatiquement. Dés fois, c’est tout con…. Il aurait suffit, tiens, du professeur Raoult  ! Cela me fait un peu de peine - je suis trop sensible, j’en ai conscience - pour ce pauvre tocilizumab qui peut-être n’était pas un si mauvais - remède de - cheval. 
Là nous sommes dans les noms propres. Il y eut aussi Sibeth. Est-il possible de porter un tel prénom et tenir à ce point ses promesses ? J’en parle au passé parce que la pauvrette est sortie des radars. Plus exfiltrée peut-être que confinée. Pourtant c’était la pointure de la communication, la pointe d’humour et la ponctuation d’une modernité à toute épreuve. Il y aurait tant à écrire sur cette courge. Elle aurait pu devenir l’égérie de Macronique. Et pourtant - là je suis exceptionnellement sérieux ! - je m’y refuse. Car au-delà de « courge » - qui chez moi est presque amical, tout au moins indulgent – je lis, j’entends et je ressens un déferlement de méchancetés, parfois de haine qui tient plus je le crois et le redoute, à sa couleur de peau, son sexe et son look qu’au véritable fond de son engagement – lui aussi regrettable - en macronie et les bourdes à répétition qu’engendre inéluctablement cette dichotomie. Or, nus sommes bien d'accord, là on ne suit pas. On ne succombera jamais à la tentation ni aux provocations perverses.  
Quant à la maladie elle même, je le reconnais humblement si j’avais bien eu l’écho d’un virus portant le nom d’une bière, celui de COVID ne me disait rien. J’aurais bien connu le 19e, mais j’ignore tout de la dynastie des 18 précédents. Tout ce que je sais, mais ça j’le sais, - comme le smurfait bien avant les autres, l’émouvant Jean Gabin, sur de belles et fortes paroles de Jean-Loup Dabadie – c’est que l’on dit LA COVID 19 et non le COVID 19. J’aime les mots et m’efforce d’en respecter le genre, entre autre. Et puis, c’est déjà assez chiant d’écouter France Culture, autant en retirer quelque chose et pouvoir à l’occasion ramener sa science ( même si elle n’est que plagiaire et radiophonique, on n’est pas contraint de le dire à tout le monde). Donc merci Nicolas Martin, mon copain doc de 8 h 55 ! En plus, vous pouvez l’écouter, c’est Gérard Erner de Charlie Hebdo qui présente la matinale. C’est drôlement plus reposant que l’autre boudin de Demorand sur Inter. 
Bon voilà, c’est a peu près tout ce que nous avons appris, mais c’est du lourd. Ajoutons tout de même au rayon sciences naturelles, le pangolin. Il n’est pas certain que beaucoup d’entre-nous en aient vu traverser dans le jardin. Ou bien alors peut-être si, lors d’un voyage au Cambodge, mais ça remonte… Il paraît qu’il a disparu d’Asie. Avec sa tête à claque et ses écailles à la noix, ça n’a rien de surprenant. D’autant qu’en pot au feu ou en filet grillé, ça se défend bien dans l’assiette. 
Allez pour en finir, la palme revient au travail présentiel qui s’oppose en quelque sorte au télétravail. Celui-là, il fallait bien que nos amis des médias et de l’intelligentsia parisienne, nous le serve au dessert. On va donc évoquer la présentialité en entreprise comme à l'école. Elle aura tout de même fort à faire face à l’absentéisme. Qui lui ne sort pas de la cuisse de Jupiter et jouit d’une vielle expérience, d’une belle expertise française. 






"Drôles" de nouvelles



  • Un lutteur de sumo – japonnais donc – est le premier sportif de haut niveau décédé du coronavirus, nous apprend une dépêche. J’aurais plutôt écrit qu’il s’agissait d’un sportif de gros niveau. Et c’est vrai que pour eux, la COVID 19 s’avère plus renversante que pour les jockeys ou les coureurs de marathon. En tout cas, heureusement que Chirac n’est plus de ce monde, il en aurait était fort malheureux.

  • Je vous livre cette info brute. Elle s’adresse tout particulièrement à mes amis qui pensent toujours que le capitalisme est la pire des solutions, excepté toutes les autres…
    Près d'un million et demi de personnes ont perdu leur emploi depuis mars dans le secteur de la santé aux États-Unis, dont 135.000 dans les hôpitaux, les revenus de ces derniers ayant été amputés par la chute du nombre de patients non-Covid-19.
    La plupart des personnels de santé ne sont pas salariés mais sous contrats ponctuels. Jugeant que la pandémie de coronavirus n’était pas rentable, par rapport à toutes les interventions habituelles, beaucoup d’établissements de santé - privés évidemment – ont fermé leurs portes.

  • Les Français ont perdu en moyenne 410 euros au chômage partiel. Sachant que ceux qui sont au SMIC ont touché - encore heureux ! - la totalité de leur pauvre salaire et que ceux qui perçoivent jusqu’à 4,5 SMIC ( ce qui je le répète est scandaleux ! ) ont été indemnisés à 84 % de leur salaire, on ne va pas pleurer tout de suite. Avec 410 euros de moins quant on en touche trois ou quatre mille, c’est juste quelques fringues, du cosmétique et deux sorties au restaurant en moins. Ça tombe bien, ils sont fermés ! Enfin voilà, si cette pandémie apprend aux nantis à mieux se comporter, c’est à dire réduire leur train de vie, c’est bien pour la planète, c’est bien pour la morale et tiens, c’est bien aussi pour eux. Je n’ai pas dit bien fait... pour eux !



Le télétravail à vélo
Ne vous trompez pas...

Petite vidéo rigolote transmise par ma chère cousine 
de Montpellier, Solange C. Pour vous chers abonnés,
obligation d'aller faire un petit tour sur le blog. Rassurez-vous 
ce n'est pas très loin. Trois minutes aller-retour à tout casser 
et ça descend tout le temps...

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