12.- NE VOUS PRIVEZ PAS D’UNE BELLE OPÉRATION EN CLINIQUE - Je roulais vers Graulhet. Plus de deux mois après le cloisonnement viral, je m’autorisais une aventure épique bien au-delà des 100 kilomètres imposés. Pourquoi cent kilomètres ? Personne n’a répondu et ne répondra jamais autrement que par cette implacable contre-attaque : « Et pourquoi pas 100 ? » Ce qui demeure irréfutable, c’est qu’il est bien moins risqué de faire deux cents kilomètres entre la Lozère et le Tarn, que cinquante dans le Var qui compte trois fois plus d’habitants que les deux précédents réunis. Y ont-ils seulement réfléchi. On veut l’espérer, mais on n’y engagerait pas toute sa fortune !
Et puis nous avions rempli la bonne attestation pour « déplacement impérieux pour l’assistance de personnes vulnérables ». Mais il n’empêche que pour les mêmes raisons évoquées hier, je préférais nettement éviter des rencontres à képi. Et de fait, nous n’en vîmes qu’un couple, mais celui-ci s’affairait derrière des jumelles pour tenter d’intercepter quelques criminels roulant quinze kilomètres heure plus vite que la vitesse légale. Vous comprenez bien qu’il n’était pas question, dans ces circonstances d’aller chercher des emmerdements en dépassant, même très légèrement, les limites.
D’un autre côté, il faut bien admettre qu’ils n’ont pas un métier facile nos « amis les bleus ». Car après les héros de la santé, de la distribution, des services et de l’entretien, ce sont eux et ils mériteront pareillement les honneurs du 14 juillet, de la Marseillaise, du défilé, des pétards… euhhh non pas les pétards ! dans la gendarmerie c’est interdit. Enfin bon, ce sont eux - alors que l’état distribue à ses start-ups fétiches, ses grosses entreprises et actionnaires chéris, aux marchands de masque aussi, des milliards de « fraîche » -, qui ont la lourde charge de récupérer le pognon injecter dans la relance de l’économie des puissants. Il faut en récupérer un max. Et fissa ! Pour se faire du blé vite et bien, renflouer les caisses de Bercy, y a pas deux cibles qui valent celle-là : le pauvre ! Le pauvre con qui roule dans sa vieille bagnole pour aller bosser, faire les courses et éventuellement déconner un petit peu en appuyant trop sur le champignon, surtout si celui-ci est un brin hallucinogène. Ça fait très réac d’écrire ça et quelque part ça me gêne, mais c’est néanmoins vrai, que ce soit à la faveur du prix du lait, de l’augmentation de la taxe sur les carburants, de la TVA et de la CSG, c’est toujours le petit qui morfle. Enlevez un pour cent à un pauvre, vous le privez d’une boite de thon et il mangera des tomates seules, prélevez un pour cent à un riche, vous lui enlevez un yacht pour la pêche au thon. Ils s’en fout il en a d’autres…
Je reste solidaire des victimes de l’acharnement policiers sur les routes, mais je m’en suis affranchi. Et c’est bien encore là une injustice. Car lorsqu’on jouit de cette sainte retraite - dont on nous explique qu’elle n’est plus tellement nécessaire surtout depuis que l’on devient plus vieux – point n’est besoin d’aller vite. On a tout notre temps. Surtout pour se rendre au cimetière. Alors avec leurs jumelles, on les em… On les emmerde, mais pas tant que les vingt–cinq voitures de derrière que l’on oblige à rouler au pas. Ben oui, puisqu’on est pas pressé ! Et c’est là qu’un type qui travaille, qui a un rendez-vous, qui n’a pas vraiment de temps à perdre quoi, qui à même quelques soucis, craque et dépasse… Il dépasse aussi la vitesse et crack ! c’est là que les jumelles interviennent et surtout la marée-chaussée et suivant le cas, le pénitent va « prendre cher ». C’est alors que le retraité qui roule une trentaine en-dessous de la vitesse autorisée, passe enfin, droit comme un I, fier comme Artaban, adressant un regard narquois, un rien sadique au « fou du volant ». Mais vous, ne me regardez pas comme ça ! Je ne fais pas partie de cette engeance. Je la déteste, comme je déteste tous ceux qui se trouvent de bonnes raisons d’emmerder leur prochain, leur voisin…
Mais ce n’est pas de cela dont je voulais nourrir Macronique du jour. C’est qu’en roulant pépère du côté de Naucelle et en quittant France Culture - qui me bassinait avec l’observation de l’univers par le télescope spatial Hubble - pour France Info, j’ai surpris une interview surréaliste d’un certain Lamine Gharbi. Elle ressemblait en tout point à une intervention du même président de la fédération de l’hospitalisation privée, entendue quinze jours plus tôt. Il revenait à la charge en somme. C’était du racolage sur la radio publique ! Ah, mes camarades du privé ! Vous savez ceux qui opèrent à tour de bras, un peu comme à la chaîne et s’offrent bien souvent des petits dépassements d’honoraires pour leurs faux frais.
Alors visiblement, M. Gharbi se fait beaucoup de souci quant à la partie de golf de ses collègues à Hawaï et le remplacement de l’audi TT ou de la porsche cayenne qui commence à avoir un peu de poussière sur la calandre. Des propos qui ont déclenché chez moi - et j’en remercie ce docteur - plus de rire que d’irritation. En substance, il expliquait aux gens, vous, nous, tout le monde, qu’il n’y avait pas que le coronavirus dans la mort. Que nous étions probablement porteurs d’autres pathologies terribles et qu’il fallait à tout prix consulter le médecin libéral le plus proche. Lequel ne tarderait pas à nous trouver une bonne raison d’aller nous faire charcuter dans l’une de ses attrayantes cliniques. Et de louer - je vous assure que c’est vrai – l’excellente qualité d’accueil et de service de tous ces établissements privés. C’est tout juste s’ils n’envisagent pas de confier la cuisine à Ducasse, le soin des patients aux escorts girls d’une agence ukrainienne, sans oublier et c’est important maintenant, au chippendales pour le pendant masculin, ainsi bien sûr que l’agencement des chambres, avec miroirs au plafond, à Plazza.
Alors seriez – vous à ce point sans cœur ? Vous malades putatifs - aucun lien avec l’Ukraine -, possiblement titillés par un bon petit cancer, vous que l’AVC guette, précipitez-vous sans barguigner chez votre toubib, voire directement aux urgences. Mais attention, ce qui compte, c’est de remplir les établissements privés, là où le confort et la guérison du malade, sont les uniques raisons d’être...
"Drôles" de nouvelles
- Et revoilà le fameux François Mollins. C’est le proc général de Paris qui venait tous les soirs nous « régaler » avec les aventures de Mérah, Kouachi, Koulibaly, le Bataclan et toutes les horreurs que Paris et la France connurent entre 2012 et 2017. De ce point de vue là, il faut reconnaître que M. Macron à terrorisé les terroristes, bien plus que François Hollande ! Bref, sans doute jaloux de Jérôme Salomon, François Mollins vient de réapparaître pour annoncer que 63 plaintes contre des membres du gouvernement français avaient été déposées jusqu'ici auprès de la Cour de justice de la République, pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus et des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", "homicide involontaire", "non-assistance à personne en danger" ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie. A la vitesse où ces plaintes affluent, peut-on imaginer la mise en place d’un point presse quotidien avec l’évolution de l’épidémie de plaintes et une carte circonstanciée par départements ?
- Le don de congés payés aux soignants bientôt autorisé ? En voilà encore une bonne idée. Si les vacances vous fatiguent, si le travail vous comble, ne partez pas en vacances, ce qui permettra à l’état de ne pas prendre en charge l’offre de congés supplémentaires à ceux qui, exténués on réellement le besoin de se changer les idées et de reprendre force et moral. Et c’est sur même mode que plusieurs souscriptions ont été lancées pour offrir au personnel médical une gratification supplémentaire. Car bien sûr c’est au petit peuple à effectuer ce genre de don. Pourquoi aussi ne pas carrèrent prendre en charge leur salaires ? Ont peut aussi envisager une campagne de don de sperme, tant les médecins généralement gros fournisseurs, sont trop accaparés pour pouvoir répondre à la demande...
- 75% des Français pensent qu'il y aura un reconfinement ! Bravo à BVA et Orange pour se sondages toujours très éclairés. Cela fait trois mois que les télévisions et l’état organisent une véritable terreur sur des citoyens qui se nourrissent, se repaissent même de leur peur, qui s’apparente là encore à cette bêtise qui est un peu sa marque de fabrique. Enfin vous avez compris ! Refaites vite vos stocks de papier-cul, puisque les trois-quarts des experts de la rue, le savent. On va bientôt être reconfinés…Et on va pouvoir décliner sous plusieurs formes verbales, ce joli mot : Je confine, tu déconfines, il reconfine, nous redéconfinons, vous rereconfinez, ils reredéconfinent. Un petit exemple à l’imparfait du subjonctif : que vous rereconfinassiez…. Et pendant que les gens se consacrent exclusivement à ces peurs brillamment entretenues, on esquive les vraies questions de société.
Vous je sens qu'un petit coup de Nadau derrière le gosier vous ferait le plus grand bien ! Je vous propose "Morlana". Cul sec, ça vous requinque et ça donne envie de vivre. De revivre comme avant...
Version complète avec présentation et
sous titrage ici... C'est sublime !
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