11.- UN VERT DE LIBERTÉ A RAS BORD - L'idée que l'on se fait de la liberté, est plus belle que la liberté elle même. Enfin, c'est une impression comme ça, que je me fais. Sans certitude, ni même un intense effort de réflexion. Mais j'aime bien ces aphorismes. Ceux qui me viennent et me donnent l'illusion. Appelez-moi Pascal ! Oui mais lequel ? Blaise ou Jalabert (le frère de Laurent) ? Cela me ramène au temps béni, quand on y pense, à l'état de grâce de la télévision française lorsque, avec la bénédiction de Mitterrand - qui n'avait tout de même pas toutes les tares de droite qu'on lui prête -, Rousselet et Lescure, avec les fonds d'Havas, lançaient la quatrième chaîne : "Canal +". Celle des bobos, certes, mais aussi d'un vrai souffle culturel et télévisuel. La première privée finalement sous une gouvernance de gauche, encore un paradoxe. Mais plus que privée, il s'agissait d'une antenne libre et parfois libertaire. Le ton était vif, piquant, désinvolte et joyeux. Il y avait les Guignols, des films de cinéma récents, des plateau animés et déjantés, mais hélas beaucoup de sport et de football à mon goût, mais aussi du cul. C'était osé et je crains que cela n'est hélas pas décoincé suffisamment de nos compatriotes, mais enfin on aurait au moins essayé ! Et les Deschiens ! Et c'est là que je voulais en venir. Mythiques Deschiens. Il me semble bien que celui qui n'a pas connu les Deschiens ne peut pas être réellement épanoui. Et que celui qui a vu les Deschiens et n'a pas adoré est dramatiquement con ! Exagéré, me dites-vous. Mais non ! C'est pas mon genre....
Dans ce sketch Yolande Moreau et François Morel - ah ! merveilleux François Morel - reprochent au petitou, Olivier Broche - le souffre-douleur sur lequel ils n'arrêteront pas de taper pendant les dix ans qu'ils séviront tous les soirs après les Guignols de l'info - de ne faire que lire :
-"Il lit, il lit, il lit tout le temps... Mais il a même pas ouvert le "live" que lui a offert parrain pour son anniversaire. Pourtant c'est bien, "Les mémoires de Poulidor" .
- Oui mais là, ose le petit, je suis en train de lire le dernier roman de Yourcenar.
- Qui c'est donc ça Yourcenar ? Il a-t-y gagné le Tour de France, seulement, ton Yourcenar ?
- Ben Poulidor non plus il a pas gagné le Tour de France et puis Yourcenar c'est une femme.
- Oui bon, mais Jeannie Longo,c'est bien une femme elle non ? Et elle l'a pas gagné peut-être, le Tour de France elle ? s'énerve alors le père. Tu va voir qui va nous dire qu'elle a pas gagné le Tour de France... Ah, ! il nous en fera voir çuilà, jusqu'au bout..."
Donc oui, libre. L'idée qu'on s'en fait. C'est parti de là. Pascal. Canal. Les Deschiens. Poulidor. Yourcenar. Vous suivez ? Ça va alors...
Ce matin j'ai donc repris un autre chemin. Depuis deux mois, alors que la nature était déserte, de tout homme, tranquille, nous n'osions pas transgresser. Étrange pour un indigné, apparenté insoumis, mais si je ne m'aventurais pas plus loin que le périmètre du kilomètre et quelque, c'était plus par solidarité avec les millions de gens cloîtrés pour de bon que par réelle peur du gendarme. Quoi que je n'avais pas bien envie de me faire interpeller. Mais cela dépend sur qui on tombe. Je suis a peu prés sincère lorsque je soutiens que c'est comme ailleurs, dans la rue, à l'usine, au bureau. Tu as le bon, la brute et le truand. Et le seul truc c'est que je n'avais aucune envie de tomber sur la brute ou de discuter avec le truand.
Donc même si c'était bien relatif au regard du plus grand nombre, je me suis moi aussi senti un peu plus libre ce matin. Oh ! pas encore de boire mon café chez Bastide, de serrer les mains et d'embrasser qui je voudrais. Mais avant de carrément me rendre, le soir, dans les quartiers huppés de Nasbinals, vers le Pascalet qui est un peu le Neuilly de l'Aubrac, je me suis éloigné de la maison à cinq bornes, sans prendre mon attestation ni de pièce d'identité. Un luxe... Et puis alors qu'est-ce qu'elle était belle la nature !
Son vert est plein à ras bord. Enivrante !
Émeraude, jade, tendre, gris, pastel, profond. C'est fou ce qu'en émotions, le vert dicte. Je n'en revenais pas d'en découvrir, d'en savourer à satiété, moi qui pensait les avoir tous éprouvé, répertorié, savouré. Il en jaillissait de partout. Des touffes de narcisses non éclos au ton bleuté, des sphaignes du lac de Salhiens tirant sur le jaune, des pointes de frênes en transparence, au profondeur des hêtraies déjà en gravité. Et les prés tout proches éclatants de santé et les pâturages perdus dans les nuages d'arrosages, sombres et mystérieux.
Partout des vaches. Des aubracs surtout, des aubracs heureusement ! C'est fou ce qu'une vache aux robes froment, tirant sur le brun et cette tête de star fortement maquillée sans faire pute pour autant, rajoute au vert sa notion de stabilité, sa caution d'éternité.
Si l'on ne perd pas complètement les pédales, on votera massivement à gauche en 2022. Une gauche dont le combat social ne s'éloignera pas de la cause écologique.
Car comme l'illustre encore brillamment la carte des départements de M. Saladin, euh non, de M. Salomon, le vert est la couleur de la liberté...
NOUS NE SOMMES PAS DES HEROS
Un souci technique m'empêche de proposer cette vidéo en lecture directe.
Mais prenez la peine de cliquer sur ce lien et saisissez le message.
Il dit qu'il n'y a pas de héros dans les hôpitaux. Que c'est juste une notion
démagogique et populiste.
Mais prenez la peine de cliquer sur ce lien et saisissez le message.
Il dit qu'il n'y a pas de héros dans les hôpitaux. Que c'est juste une notion
démagogique et populiste.
Qu'il n'y a que des gens de bonne volonté, qui ne demandent rien d'autre que
de l'aide et de la considération pour accomplir correctement leurs durs métiers de santé publique.
Mais lorsqu'ils descendent dans la rue en février, on leur tape dessus... Là ce sont plutôt des zéros....
Mais lorsqu'ils descendent dans la rue en février, on leur tape dessus... Là ce sont plutôt des zéros....
Allez écouter ça, cela me semble important et merci ma compte Françoise C.
LIBERTE PAR JEAN-NOEL PICHON
Et puis tiens deuxième vidéo, toujours sur le thème de la Liberté. Celle de ce cher Georges Moustaki revisité excellemment par Jean-Noel Pichon. C'est une adaptation très libre et très juste du texte "Ma Liberté" que nous offre aujourd'hui notre chanteur pyrénéen que le confinement à mis en verve et le déconfinement, en joie ! N'oubliez pas de faire suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire