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Envoi conjugué de l'ami Jean-Claude R. et d'un dessinateur grammairien émérite. Cet enfant sera prêt pour les cours distanciés et masqués à l'école de la République |
29.- UN ACCROC DANS L'IMMUNITE LOZERIENNE - Et voilà ! on est plus capot en Lozère. On la tient notre première victime de la Covid-19. Oh ! c'est pas qu'on y tenait tant que ça, mais que voulez-vous, c'était un mélange confus de joie et de contrition. D'un côté nous avions dans ce département montagneux où tout le monde vit disséminé en altitude entre Cévennes, Margeride et Aubrac peu de risque de nous le refiler le machin, vu la distanciation physique naturelle et ancestrale. J'ai employé, s'agissant de la distance, le mot "physique" et non "sociale" vu que, tout en étant éloigné les uns des uns autres, nous sommes ici socialement assez proche. 75 000 que voulez-vous ce n'est rien, ni presque personne. Juste la population d'une ville moyenne de la banlieue parisienne. Par exemple sur l'Aubrac on est 8 au km/2 (pourvu que ça dure !), ça veut dire que l'on vit à 125 mètres du prochain. Pour s'emboucaner faut quand même commencer à éternuer fort!
Donc c'est forcément réjouissant de ne pas avoir à discuter tous les matins avec dix personnes sur les sujets aussi passionnants que la pluie qu'il est tombée, le froid qu'il va faire, les fleurs qui sortent où ce qu'ils ont dit hier soir à la télé. C'est bien joli, mais récurrent et lassant. Et encore ça c'est rien, parce que si l'on a un voisin philosophe, féru de politique ou d'économie, alors là c'est pire. Le type vous explique les trucs qui vous intéressent pas du tout : la façon de gérer la crise, de relancer la production, ou de revoir les relations internationales. Et là au bout d'un quart d'heure, vous vous dites que c'est avec ce connard que vous allez revoir vos relations ! Vous me direz que c'est un peu comme à la télé avec son flot d'experts tous autorisés à dire le contraire que le mois précédant. Un peu comme ce blog, où il y a un Jaco qui raconte des histoires parfois intempestives , parfois hallucinées. Mais puisque vous me cherchez, je vous répliquerai vertement que vous n'êtes pas obligés d'y venir sur ce blog. D'ailleurs la plupart ne s'en privent pas…
Mais on est aussi forcément gêné par ce bilan car on sait bien que là où ça tombe comme à Gravelotte, là ou les pauvres malheureux se toussent les uns sur les autres, ils doivent se dire qu'on est bougrement vernis et que c'est pas juste.
Bon enfin, l'honneur est sauf, on en a un. Et on va l'encadré celui là, peut-être même lui faire avoir la médaille du mérite à titre posthume. Certaines familles protesteront car il semble aussi que dans un Ehpad, deux décès soient d'origine douteuse. Mais en l'absence de test, le doute perdure et profite au dernier estampillé coronavérifié. Et puis, ce n'est pas parce que le coronavirus est venu écraser le prix de la mort que l'on n'a pas continué de mourir artisanalement, à la petite semaine, j'allais écrire humblement, par ci, par là.
J'espère que ce petit accroc dans l'immunité lozérienne ne nous fera pas basculer en "zone rouge". Parce que tandis que le gouvernement, le haut commissariat à la santé, les instances médicales et institutionnelles poursuivent leurs activités sportives entre patinage dans la choucroute et grand écart analytique - au sens aristotélicien cela s'entend comme dirait le voisin philosophe -, des idées, concepts et autres stratégies, fleurissent.
L'idée de limiter les déplacements à 100 bornes (voir le texte ci-dessous) est particulièrement pointu en terme d'ambigüité. Lorsque je vais annoncer à mon vieux, très vieux papa, que je n'eai pas vu depuis deux mois et demi, qu'il me manque 70 kilomètres pour aller enfin le voir, je pense qu'il va pas comprendre de suite. Et pourvu que le Tarn ne soit pas aussi en zone rouge !
Il y a dans ce pouvoir jupitérien une constance à la quelle il faut rendre hommage. Oui je sais j'ai souvent tendance à rendre hommage à la REM compagnie cet an-ci et je m'en méfie, mais ça cela doit venir de mon irrépressible envie de marcher. Car si le cerveau, ça va, les jambes sont un peu engourdies. Donc pour la parabole guerrière, c'est touts nickel. Car on désignait par "zone rouge" après la guerre 14/18 les endroits et régions interdites à l'agriculture, parfois même à tout public en attendant une remise en état et un éventuel reboisement. Onze départements étaient alors concernés. Nous pourrons comparer si la métaphore va jusqu'à la similitude. Auquel cas, on ne serait pas étonné, que comme en 40 -cette fois- de longs convois de véhicules et de pauvres gens se forment, sillonnant les routes vers la zone libre... Verte, je voulais dire.
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Un bloc au blog
Un kilomètre, puis cent et pourquoi ?
Vous savez que vous êtes libres de réagir et d'ajouter un bloc à ce blog lorsque cela vous chante. Mon ami Claude R. qui a grandi à l'épreuve des hivers de l'Aubrac mais que cela n'empêcha de devenir savant à Marseille (c'est un éminent docteur enseignant et chercheur en géologie, directeur du Laboratoire de Chimie et Environnement de l’université de Provence et j'arrête là...) m'a donc transmis son message :
" Si j'en crois ce qui s'est dit hier à l'Assemblée, nous serions libres de circuler mais pas à
plus de 100 kilomètres? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Quels savants lui ont dit qu'il fallait cette limite ? C'est comme pour le kilomètre autour du lieu de confinement : pour quel coin, quel environnement ? En milieu urbain, en banlieue résidentielle, en montagne, en Aubrac, il y a des chances bien différentes de rencontrer et risquer de contaminer des gens ! J'ai vu l'autre soir deux gendarmes parcourant, avec un plaisir véritable, que je comprends, une forêt des Alpes ; deux autres volaient en hélicoptère au-dessus de ces déserts, avec un plaisir que je comprends moins (je n'aime pas l'hélicoptère !) et à nos frais... Tout ça pour traquer l'insoumis qui aurait violé le sacro-saint kilomètre et lui dresser un PV bien mérité.
Peux-tu me dire pour quoi on prend les citoyens ?
Pour les 100 kilomètres , j'ai confiance dans les lobbies du tourisme pour nous en délivrer. Mais sinon, aucun recours contre le fait du prince, comme pour le kilomètre en confinement : vive la Démocratie.
Pour le masque en transport en commun, ça ira... j'ai une voiture !
Vous savez que vous êtes libres de réagir et d'ajouter un bloc à ce blog lorsque cela vous chante. Mon ami Claude R. qui a grandi à l'épreuve des hivers de l'Aubrac mais que cela n'empêcha de devenir savant à Marseille (c'est un éminent docteur enseignant et chercheur en géologie, directeur du Laboratoire de Chimie et Environnement de l’université de Provence et j'arrête là...) m'a donc transmis son message :
" Si j'en crois ce qui s'est dit hier à l'Assemblée, nous serions libres de circuler mais pas à
plus de 100 kilomètres? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Quels savants lui ont dit qu'il fallait cette limite ? C'est comme pour le kilomètre autour du lieu de confinement : pour quel coin, quel environnement ? En milieu urbain, en banlieue résidentielle, en montagne, en Aubrac, il y a des chances bien différentes de rencontrer et risquer de contaminer des gens ! J'ai vu l'autre soir deux gendarmes parcourant, avec un plaisir véritable, que je comprends, une forêt des Alpes ; deux autres volaient en hélicoptère au-dessus de ces déserts, avec un plaisir que je comprends moins (je n'aime pas l'hélicoptère !) et à nos frais... Tout ça pour traquer l'insoumis qui aurait violé le sacro-saint kilomètre et lui dresser un PV bien mérité.
Peux-tu me dire pour quoi on prend les citoyens ?
Pour les 100 kilomètres , j'ai confiance dans les lobbies du tourisme pour nous en délivrer. Mais sinon, aucun recours contre le fait du prince, comme pour le kilomètre en confinement : vive la Démocratie.
Pour le masque en transport en commun, ça ira... j'ai une voiture !
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" Drôles de nouvelles "
- On a failli être un de moins chez les Johnson, mais bien qu'obèse Boris est solide et a survécu au virus. Tant mieux pour lui et le siens ! Et au contraire on sera un de plus. Grâce à sa compagne Carrie, de presque vingt ans sa cadette - ce qu'on ne saurait lui reprocher, même si en France on fait plutôt l'inverse ! - le premier ministre britannique vient d'être papa. On ne sait pas encore cependant si le petit ange est né coiffé !
- 50 pour cent des français estiment que demain sera plus dur qu'aujourd'hui (sondage BVA - Orange). Quel optimisme !
- Ah ! les soldes. J'avoue que ça me manquait les soldes. Et vu que le commerce et à l'arrêt depuis bientôt trois mois, il va y en avoir des affaires à faire et des affaires à vendre. Et vu que tout le monde s'est mis à fabriquer des masques, si la pandémie disparaît en juin, on va pour voir en acheter par centaine pour un prix dérisoire.
- En attendant il va falloir vous le mettre le masque. Et pas quelque part. Non là, sur le pif, la bouche et tout ce qui sert à respirer. D'ailleurs le gouvernement qui était opposé à son port il y a deux mois, avertit : " si le port du masque n'est pas respecté, il y aura des sanctions. ! " En fait c'est assez simple à comprendre. C'est pas important de porter un masque en soi (ou en coton), mais c'est capital de le mettre si on vous l'ordonne. C'est le nouveau monde rêvé par Macron.

Vous avez aimé Nadau. Si, si, Alain, Michel, Francis, Marie- Noëlle et d'autres me l'on écrit.
Je vous propose de le retrouver dans une chanson plus légère... Quoi que ! C'est un hymne à la liberté des épicuriens...
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