mardi 14 avril 2020





13 .- LES VIOLONS JUPITERIENS - Vous l'avez vu Macron hier soir ? Moi non plus ! C'est terrible mais y a des trucs, je peux pas. C'est pas possible. Je sais que ça me ferait du mal. Et quand on a atteint la retraite, à soixante ans, péniblement, grâce au Front Populaire, au Conseil National de la Résistance, à Mitterrand... on a pas du tout envie de se faire du mal. Surtout avec un type que si j'avais eu cinq ans de moins, je sais pas à quel âge je l'aurais eue ! Ou pas d'ailleurs, comme mes copains morts avant d'y arriver à cette putain de retraite et qui seraient ravis d'entendre cette bande de fifrelins leur certifier qu'on vit beaucoup plus longtemps. Les présidents de la République peut-être, vivent plus longtemps. Mais dans les chaînes d'usines, les grands travaux public - ou privés d'ailleurs - , les hôpitaux, les tours de banlieues, les campagnes abandonnés, non on ne vit pas plus longtemps. On en chie plus longtemps ça oui ! Et puis on en crève…
Je n'ai rien contre le président de la République. Il en faut. Enfin, y en a ! Mais celui là non, pas possible ! Que voulez-vous, c'est idiot, mais j'ai besoin de l'humain  et même si je détestais Sarkozy, ce qu'il pensait et jusqu'à ses mauvaises manières de voyou et bien je lui trouvais malgré tout un soupçon d'humanité. Un éclair de sincérité. Μais là non,décidément non, ce n'est pas possible. Y a rien qui passe. Y a rien. Ou plutôt si, le vide et le faux... Terrifiant !
Il ne m'était arrivé que deux fois jusque-là de me trouver dans l'incapacité de regarder un écran : pour un match de foot et une émission de télé réalité. Pour ne pas avoir à subir l'OM ou Etchebest. J'aurais été capable de la casser. Ma télé.
Macron, c'est une énigme. Des affairistes puant d'ambition et d'opportunisme j'en connais. J'en ai fréquenté. Subi. On en connaît tous et quand ils nous marchent sur la gueule on fait aïe ! et puis ça passe. Mais enfin ils sont pas tous présidents de la République. Et alors, voyez-vous, que lui et sa baronne, aient imaginé qu'ils pourraient y parvenir, je dirais que cela participe pleinement des personnages. Mais qu'il se soit trouvé une majorité, fut-elle totalement relative, pour leur donner raison, le porter là ou ce n'était même pas imaginable et décent qu'il se puisse trouver un jour, une nuit, une heure, une seconde, là, mon pauvre, c'est à, c'est à, c'est à... je sais pas quoi ! Et je ne parle pas de cette petite armée de clones qui l'ont suivi, ces jeunes loups improvisés Macronistes - alors qu'ils ignoraient jusqu'à son existence peu avant - et que l'on a retrouvé, par centaines comme un seul homme au Palais Bourbon... Qui a dit au fait que la Démocratie était la moins pire des choses ? Il me vient subitement comme un doute.
Quant à sa petite musique, ses violons qui auront si voluptueusement sonné aux oreilles des moutons regroupés tremblotants sous l'aile jupitérienne apaisante, je la connais. Je l'entends d'ici. " Il y aura un temps pour le débat politique. Je ne l'esquiverai pas. Mais pour l'heure, en guerre - ha non, il paraît qu'il a rengainé la guerre -  en ces heures si graves je vous en supplie restons unis. Et regardez comme je suis gentil avec mes petite dents de lait, mon beau costume d'azur avec mes yeux assortis et mon bronzage uniforme. Vous avez vu mon bronzage ? C'est pas comme l'autre andouille de Trump, hum ! excusez-moi... comme le président des Etats- Unis - mon modèle - avec le quel j'ai eu une bonne discussion et nous avons de beaux projets dont je vous reparlerais. En attendant mes frères restez cloîtrés."  Et d'achever par un "Nous vaincrons !" digne du Maréchal !

Bon si, après tout ça, vous vous êtes pas levés de ce spectacle guignolesque sans même avoir eu envie de gerber, en vous lavant les mains pour la douzième fois de la journée, si vous avait donné du crédit à ce type en l'écoutant, si vous avez mordus à l'hameçon, je me demande ce que vous foutez encore là à me lire ?
Au fait moi, j'ai essayé de regarder, la 1, France 2 et 3, la 6 et Canal, partout il y avait le même représentant de commerce de la world compagnie. J'ai bien essayé d'aller sur internet pour expédier cette chronique, on me l'avait coupé - j'espère que c'est juste une coïncidence ! - alors du coup je suis allé me balader. C'était bien. Il n'y avait personne dans les rues. Je me demande bien où ils étaient tous ? Devant la la télé ? Ah bon, vous croyez....



Le bronzé nous a mis sous cloche


D'abord on nous enferme chez nous. Ensuite on nous enfermera dans le consensus. Sortir des idéologies qu'il a conseillé le grand chef bronzé. Ah bon parce qu'il y était déjà entré dans une idéologie lui ? A part celle du pognon qui les caractérise, lui et ses électeurs ?
Bronzé et rusé. Parce que s'il n' a pas d'idéologie, donc d'idéal, il n'y a évidemment pas de gauche, ni de droite. Et qui c'est le grand chef Sioux de ceux qui n'ont pas d'idéologie. Ben c'est Bibi. moi, Emmanuel 1e et unique.
En sorte que ce n'est même plus le libéralisme - qu'il est d'ailleurs  prêt à faire semblant d'abandonner en route - qu'il souhaite sauvegarder, c'est son trône élyséen, sa superbe monarchie et sa petite cour de péteux et prétentieux.
On n'a en réalité jamais connu pire situation sous la Cinquième. D'ailleurs cette fois, il ne m'étonnerait pas qu'elle en pète pour de bon. Ainsi, pour que la suite ne soit pas pire que le Covid 19 , j'ose encore espérer que chacun d'entre nous, gens dotés de conscience, d'engagement et de Résistance, saurons agir, réagir pour mettre fin à pareille imposture... Ben oui, Patricia cette fois t'as raison, je ne rigole pas du tout !





Un petit concours d'originalité. Tous les moyens sont bons pour ne pas l'attraper le virus.
Mais attention quand même de ne pas finir asphyxié ! Et merci Francis B. pour cette production locale...

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