lundi 6 avril 2020


                                   
Mai non ce n'est pas un arbre à fabriquer du coronavirus. On n'est pas sur fessebouc ici !
C'est juste de jolis bourgeons de saule en pleine éclosion...



Trump... pète quelques touits

5.- TIENS VOILA DU HASHTAG ! -  Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais tout n'est plus qu'une affaire de hashtag. On ne se salue plus, on ne s'embrasse plus - et cela avait commencé bien avant le virus - on s'interpelle par ce hashtag -le mot dièse pour les franchouillards attardés et/ou réfractaire. Hashtag ! non mais je vous en foutrais moi du hashtag ! Si encore ça se fumait. J'en commanderais bien pour y essayer - comme disent les Gones -. On ne se maile, plus on se touite, on ne s'aime plus on se like…
Ça ne se fume pas, mais enfin cela produit de drôles d'effets, quand on sait que le hashtag le plus hashtagué au monde n'est pas #metoo contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ni #corona, mais #Trump. J'ai la désolation et le désavantage de vous annoncer mesdames et messieurs les touiteurs que vous êtes 52 millions sur cette putain de planète à suivre le président le plus dingo de la terre depuis... depuis qui d'ailleurs ?
Le Mickey en question devance le Pape François qui faisait la course en tête auparavant. 47 millions de personne sur la terre suivent le Pape. "Paix sur le terre" et "Prions pour le seigneur" ne sont certes pas plus néfastes que les pitreries irresponsables du premier dirigeant de la planète, mais pas bien plus utiles non plus. Enfin ! comme ils disent dans les églises : heureux les simples d'esprit..." Et je passe sur 6 millions qui adulent le poète Salmane d'Arabie Saoudite et les 3 millions qui traversent la rue et partagent la tête de cordée avec Macron... Pauvres de nous !!!
Donc, le hashtag se diffuse au moins aussi vite que le covid 19 et fait bien plus de victimes. Qui n'en meurent pas - hélas ! - ( non je plaisante, je le pense, mais je plaisante ). Il n'y a quasiment que sur moi que les sensations de fièvre et d'étouffement apparaissent.
Le hashtag -comme toutes ses conneries de ouatsape, amstramgram et je n'oublierai pas mon fessebouc préféré, sont devenus les maîtres du monde. Des dictateurs auxquels se plient les gens avec la même docilité que celle qu'ils manifestèrent face aux seigneurs du Moyen-âge, aux monarques de tous temps - malheureusement à ceux aussi du présent -, aux tyrans, aux allemands de quarante et des poussières…
Et nous ne sommes pas nombreux à entrer en résistance. A tenir des blogs indépendants, insoumis, réfléchis, subversifs. Alors ils avancent les hashtagueurs. Sans opposition. Cela fait des jours que je me démène et je n'ai pas plus de 100 visites sur ce site ! Normal, y a pas écrit les mêmes choses que ce que dit la télé, les zéro-socios... ça doit pas être bien bon. Ni même surtout bien vrai ! Depuis que le hashtag à pris en main la détresse humaine, irraisonnée, la panique organisée, ordonnancée même du Covid 19, en voilà d'autres : hashtag restez chez vous ; hashtag lavez-vous les mains, hashtag on vous répond, hashtag ne mettez pas de masque, hashtag mettez vos masques...
Et soyeux heureux, en voici un tout neuf, encore tout chaud, ils viennent de nous le pondre : hashtag à la maison. Et vous savez ce que c'est, hashtag à la maison et ben c'est, allez réfléchissez deux secondes, allez, allez, vous le tenez ... eh bien oui, c'est une nouvelle télévision ! de tous ceux qui font du pognon en continu avec leurs chaînes puantes ou payantes (bien souvent les deux). Pour quinze jours peut-être puisque le déconfinement finira bien par arriver. Une chaîne spécial #coronavirus alors que jour et nuit, accessibles à tout le monde grâce à la TNT , France 5, Arte , France O et France 4 (ah non on me dit que les deux dernières vont bientôt être fermés par la start up nachion macroniste !), diffusent de beaux programmes grâce auxquels on peut largement s'instruire, se distraire et s'informer intelligemment, on nous annonce une nouvelle chaîne probablement essentielle.
On nous dira de nous laver les mains, de ne sortir sur son balcon à huit heures pour taper sur des casseroles ou souffler dans un clairon. La musique qui marche au pas.... A la maison, c'est une injonction à regarder la télévision, plutôt que d'apprendre à écouter, à observer, à lire et à penser. C'est le bracelet électronique du confiné, dont on fera forcément un con fini, si n'est déjà établi.

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4 .- TOUT, TOUT, TOUT SUR LE VIRUS - Dans l'optique généreuse de poursuivre ma petite fiction entamée le 31 mars et qui semble ne pas avoir déplu à ceux, bien rares évidemment, qui l'ont lue, je me suis plongé dans cette recherche somme toute basique et légitime : qu'est-ce qu'un virus ?
Lorsque j'étais jeune journaliste, wikipédia n'existait pas. Cette encyclopédie en ligne gratuite et sans but lucratif - c'est tellement louable ! - apparut sur la fin de ma carrière, mais inutile de préciser que la déontologie de base, nous en interdisait l'usage. Enfin pour certains, pas beaucoup, très peu... Et je m'honore d'en avoir fait partie.
Toutefois, son accès démocratique, fonctionnel mais aussi de plus en plus fiable, me permet de rattraper le temps perdu et n'étant plus astreint aux mêmes codes éthiques, j'y suis plus souvent qu'à mon tour.
Donc le virus. J'ai lu, en exorde, qu'il s'agissait "d'un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont il utilise le métabolisme et les constituants pour se répliquer". Ce n'est pas du Rimbaud mais cela paraissait assimilable à un cerveau cartésien, peu scientifique et vieillissant.
Seulement c'était un peu court, non (?) pour échafauder un scénario susceptible de vous conserver dans la lecture de la prochaine séquence de mon "film". J'ai donc chevalresquement poursuivi mon investigation et mal m'en prit ! J'ai dû m'endormir trois fois dans la lecture machinale de trucs qui me dépassaient de 12 têtes. Et des grosses encore !
Déjà, lorsque j'ouvre un bouquin de Giono, je somnole à la troisième page - avec Dostoïevski c'est à la troisième ligne ! -, alors trois feuillets sur les oeuvres et pompes - funèbres - du virus, je ne vous décris pas le calvaire... Oui, oui, vous pouvez compatir. Il y en a qui s'imaginent qu'un écrivaillon sexagénaire confiné, a la belle vie ! Mais non, lui aussi il s'y colle au coronavirus et parfois y a du monde aux urgences dans ce petit ciboulot tellement malmené !
J'ai eu beau suivre les paradigmes - pourtant bien fléchés par l'organisation - je me suis perdu, englué, noyé, puis rendormi bien des fois. J'eus quelques sursauts. D'effroi. En découvrant que nos océans étaient infestés de virus. Je comprends mieux pourquoi j'aime la montagne. Mais plus encore lorsque j'ai appris que nous avions cent fois plus de virus dans nos corps, que de cellules humaines. J'en ai tombé ma souris qui, du coup, en profita pour aller se mettre préventivement à l'abri. D'après Clément Gilbert - que je n'ai pas bien connu, mais à qui je veux accorder toute ma confiance -, cela représenterait plus de trois milliards de virus pour un seul homme et ils constitueraient tout de même 8 % du génome humain. Je comprends mieux maintenant lorsque je vois tous ces gens qui ont le virus du foot, le virus des bagnoles, le virus de la télé. Parfois les trois en même temps. Mais quand même... trois milliards !
Après, tout n'est pas si noir. La preuve c'est qu'on est bien copain avec la plupart d'entre-eux. Y en a même des très sympas qui s'attaquent au cancer et nous aident à en guérir. Y en a aussi un que j'ai noté, il s'appelle le "mimivirus". C'est gentil comme nom ça, mimivirus. Il parait que c'est un costaud et qu'il n'est pas trop cool non plus. Le traître !
Mais bon là, on a pas eu de chance quand même avec ce Covid 19, un gros connard...
Je le dis pas trop fort quand même et puis ça va que vous n'êtes pas des milliards sur ce blog, sans quoi il chercherait peut-être à me trouver pour se venger. Mais enfin, je ne vais tout de même pas le traiter de cono - comme mon cousin de Montpellier - Même si ce dernier me fait parfois étouffer... de rire !
Un petit coucou Solange C. qui a trouvé pour nous cette
galéjade gentillette
 
Bon, où en étais-je de ma quête épistémologique ? Ah oui, je vous disais que je n'y avais rien compris. Si ce n'est que c'est du Chinois et qu'il est donc logique qu'il se soit échappé de Wuhan !
Et puis un dernier mot. Moins "scientifique". Mieux vaut ne rien savoir que beaucoup savoir à moitié. Ainsi parlait Zarathoustra et Nietzsche. Lorsque nous voyons et entendons tous ces érudits, ces experts tout expliquer, lorsque dans nos conversations familiales nous subissons les rengorgements de quelques infatués convaincus de posséder la science infuse... on se demande.
En sorte que, si ceux qui possèdent 1 % de connaissance n'en savaient rien du tout, sur les chaînes infos et les résos-socios, ils fermeraient leur gueule... Enfin, peut-être !







  • Michel V. m'a transmis cette belle prise de parole de Coline Serreau dans Amarok -Esprit nature. Je partage évidemment la totalité du propos. Mais c'est long et je préfère vous y renvoyer ci-dessous. Comme elle l'écris, voici bien longtemps, avant la crise sociale puis sanitaire, qu'on peut se sentir moins pauvre en étant plus économe. Et le riche peut payer énormément d'impôt en étant plus humble.Passer ses vacances à Balaruc plutôt qu'à Bali, aller au restaurant chez Bastide plutôt que chez Bras, rouler en Dacia plutôt qu'en audi, etc..Tenez voici ce petit extrait et bravo Coline" Le confinement a aussi des conséquences mentales et sociétales importantes pour nous tous, soudain un certain nombre de choses que nous pensions vitales se révèlent futiles. Acheter toutes sortes d’objets, de vêtements, est impossible et cette impossibilité devient un bonus : d’abord en achetant moins on devient riches ! "( https://mailchi.mp/78b92eb62a0c/yellowstone-norvege-guatemala-espagne-ladakh-inde-nature-sauvage-3254421?e=5011c16c52 ).

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Et pendant ce temps, il se passe de belles choses sur terre et dans les étables...




3 .- TOUJOURS PAS D'IMPÔT POUR L'HOSTO - Vous l'avez vu le plus grand ministre, hier à la télé ? Moi non plus ! C'est d'autant plus inutile que l'on vous repasse la plat - le très plat, même - de ses propos, en boucle sur les télés privatisées au service du pouvoir. C'est lénifiant au possible et depuis Ayrault, je crois qu'il n'y avait jamais eu un premier ministre donnant à ce point envie de se jeter dans le port du Havre. Ce qui, comme à Nantes, peut être une solution radicale pour lutter contre l'autre "connard de virus". Le ferait-il exprès le bougre ? Il n'empêche que la formule "le premier sinistre" n'a jamais aussi bien collé au personnage, que Coluche ne connaissait évidemment pas, car il devait à peine être né.
Je n'ai rien retenu si ce n'est qu'il a beaucoup insisté pour qu'on reste chez nous le plus longtemps possible et éventuellement, que l'on n'en ressorte plus !
Mais il n'a pas été austère avec tout le monde. Comme le font systématiquement, en toutes circonstances, tous les représentants de la droite dure, il s'est empressé de proclamer qu'au sortir de la crise, pour relancer le pays, il faudrait bien se garder d'augmenter l'impôt. Impôt, le mot luciférien des ultra-libéraux ! Surtout lorsqu'ils touchent leurs premiers soutiens, les patrons, les hommes d'affaires, les rentiers , professions libérales et tout ce que compte le pays de -trop - riches. Du pognon, on l'a vu hier dans l'article édifiant du Canard évoquant le scandale des dividendes, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup... et comme dans le cas de l'évasion fiscale, les copains de Macron ne veulent surtout pas y aller voir, moins encore le chercher... ni se chercher du même coup, les emmerdements ! Les impôts, l'état droitier n'en veut pas, car il n'en a pas besoin. Sa doctrine reposant radicalement sur la disparition des services publics. L'hôpital en étant le spectaculaire et explosif exemple.
Donc vous les riches, que l'on va aider pour relancer vos entreprises, vos business, vos vacances à la neige et au soleil, vos yachts et vos grosses bagnoles allemandes, vous pouvez confiner tranquillement, a proclamé le grand Edouard. Et si y a besoin, entre le 14 juillet et le 15 août, le gouvernement augmentera, en loucedé, quelques taxes sur le gaz, l'électricité, l'eau, le tabac, le vin, le fromage et la baguette !
Car l'impôt c'est pas bon pour la France, tandis que la dîme, la gabelle, la taille sur les petits, ça c'est impeccable.

  • J'ai enfin compris pourquoi ces jeunes femmes à qui Bruel avait fait de viriles avances, avaient toute refusé. Ça m'étonnait d'autant plus que ma cousine aurait donné des millions - si elle les avait eu - pour connaître pareille embellie. Voici donc l'explication : le salopard était porteur du coronavirus ! Bien anticipé les filles !
  • La reine d'Angleterre s'adressera au Royaume dans les jours prochain. Après le pape voici la deuxième intervention qui ne sert strictement à rien.
  • « Les patients en réanimation sont ceux qui n'ont pas respecté le confinement » C'est la remarque très subtile du préfet de Paris, Didier Lallement. Le même qui avait déjà clamé, la casquette bien haute, aux gilets jaunes : " On n'est pas du même camp " ... des gens humains, ça c'est bien dit ! Parfois on a envie d'insulter les gens ? mais c'est aussi bien de seulement les citer...
  • Donald Trump et Emmanuel Macron veulent organiser une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour accroître la coopération face au coronavirus. Entre deux guerres du masque dans les entrepôts chinois, ces deux-là parviennent à échanger, copains comme cochons. Ce qui démontre que le nôtre est capable de tout et que le couple n'a qu'une préoccupation commune : leur résilience... oh pardon, leur réelection !
  • Un premier policier meurt du coronavirus. Il ne faudrait pas que la grippe aviaire s'en mêle !

Un sujet pour les élèves du BAC en panique !
(Transmis d'un génial anonyme par ma copine Isabelle F.)

La scène : un poulet est au bord d'une route ; Il la traverse.
Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?


RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.
PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.
ARISTOTE : C'est la nature du poulet que de traverser les routes.
KARL MARX : C'était historiquement et socialement inévitable.
HIPPOCRATE : c’est en raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.
MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.
MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.
TRUMP : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a JAMAIS traversé la route.
SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route, révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.
BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet Office 2020", qui ne se contentera pas seulement de faire traverser les routes à vos poulets, mais couvera aussi leurs oeufs, les classera par taille, etc...
GALILEE : Et pourtant, il traverse.
ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut, il les traverse.
L'EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de la découvrir.
EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du référentiel dans lequel vous vous placez.
BOUDDHA : Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.
NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route: " Why did you cross the road ? "" Cot cot !"
eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une traversée très dure, mais il s'est accroché, et..."
RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?
JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet, la road il la traverse parce qu'il sait qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça c'est beau !
FOREST GUMP : Cours poulet, cours !!!
STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas empêché cet acte subversif"
EMMANUEL MACRON : C’est parce que le poulet a trouvé du travail.
CASTANER : Pour vérifier si vous avez bien votre attestation de sortie...

"On est mal masqué !"


Et voici pour finir un joli duo. L'excellent auteur de parodie musicale Frédéric Fromet, est accompagné -comme elle peut !- par Charline dans l'émission de France Inter "Par Jupiter".
"On est mal masqué " qui - je vous le dis au passage - a été piraté sur fessebouc, comme cela se fait maintes fois tous les jours sur les résos-socios. Préférez toujours l'original et les mails entre -vrais- amis !
https://youtu.be/dLL86jK1IxE

                                         

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2 .- COMMENT, C'EST QUOI LA GAUCHE ? Ça y est ! j'ai eu droit à mes premiers commentaires. Oh ! pas des milliers. C'est pas fessebouc ici, mes enfin toujours des petits mots sympas. Pas des thuriféraires, mais des trucs sincères. Et dont on a besoin nous, les petites natures de l'écriture. Ça me fait tant chier lorsque, après avoir vidé mes tripes (oui je sais, suivant l'heure où vous attaquez la lecture, cela peut-être sujet à caution, à indigestion, voire à inanition, mais vous avez compris le principe...) je m'aperçois qu'ils ne sont qu'une poignée à avoir saisi la perche que je leur tendais. Là ou je les attendais par centaines. Et je me suis dit que je devais être branque, que j'écrivais comme un pied et que le contenu n'avait probablement aucun sens. Ouh ! ça fait mal ces petites flagellations !
Mais la réalité - alors je sais je suis souvent pénible parce que obsessionnel - c'est qu'ils sont tous sur fessebouc, c'est facile à lire et à comprendre - bon ici c'est pas non plus un refuge de doctorant en sciences humaines et philosophie - et que finalement ce que le petit chat de Cindy a fait, ou les fraises du jardin de Clément... ça les intéresse davantage.
Et là j'avoue qu'à part éventuellement un couché de soleil sur l'Aubrac, ce qui se passe chez moi, les enfants que je n'ai pas, la maîtresse que je ne vois plus depuis le Covid, ce qui pousse dans mon jardin et tout et tout, je ne communique-nique pas...
Bon, pour se consoler d'être si peu autour du blog note de Jaco et de Macronique, je reprendrai la formule de quelques-uns : "les gens ne savent pas lire !" Mouais ! ça console, mais c'est pas tellement encourageant... Et merci encore d'être là et de m'inviter à y rester.
Je déteste les médailles, résultantes de cette compétition que j'exècre parce qu'elle transforme les gens bien en personnages avides, égoïstes, mais enfin elle a ici son revers. Un type - je dis un type sans acrimonie, mais parce qu'il est anonyme - a laissé un commentaire sur le blog : "Je suis toujours amusé de lire qu'on est de la gauche , la vraie ... mais qu'est ce que ça veut dire exactement ? " m'écrit-il.
Alors voilà encore quelque chose qui m'énerve. Je dois préciser néanmoins que la formulation est très correcte, voire cordiale, ce n'est donc pas la question. Et le type - ou la typesse du reste, ce qui n'a aucune importance - fustige l'utopie au point de la juger dangereuse. Ah oui ? Plus que ceux qui laissent crever les plus faibles, qui refusent de tendre la main, ferment les frontières, s'enferment dans un égoïsme forcené, se partagent l'essentiel des richesses ? Laissez tomber mon gars -ou ma garce du reste, cela n'a aucune importance -.!
Être de gauche, c'est encore refuser la résignation d'un monde sauvage, d'une jungle féroce où le gros se plaît à écraser le petit, tandis que le moyen se range du côté du gros en rêvant de devenir comme lui (c'est pourquoi il y a plus de gens de droite !)
Être de gauche, c'est se lever le matin et ne pas se demander comment on pourrait gagner encore un peu plus de pognon, mais au contraire vouloir le répartir.
Être de gauche, c'est considérer que l'argent c'est mal, dans la mesure où l'on en a plus qu'il n'en faut pour manger, se chauffer, s'offrir une jolie marche en campagne, être heureux.
Être de gauche, c'est avoir conscience qu'on n'a qu'un estomac et qu'il n'y a aucune espèce de raison - j'insiste bien, aucune ! - pour que celui du voisin, de l'Africain et de quiconque, soit mieux et plus alimenté que le nôtre.
Être de gauche, c'est refuser de claquer la porte de son pays à un étranger en grande difficulté ; c'est refuser la notion de nation et préférer la communauté humaine.
Être de gauche, c'est avoir envie de dégueuler - vraiment - et dégueuler pour de bon, lorsqu'on lit l'article du Canard Enchaîné qui suit, où l'on apprend ce que sont les dividendes et les sommes sur lesquelles ils portent.
Être de gauche, Monsieur, c'est avoir une conscience humaine et politique...
Et vous aurez tôt fait de me jeter Cahuzac, Fabius - et si vous êtes vraiment énervé et de mauvaise foi, pourquoi pas aussi Staline ?- à la figure !
Mais comme je suis bon prince, j'en rigolerai avec vous. Je vous concéderai même qu'il y a eu des gens qui n'étaient pas de gauche, mais qui nous valaient.  Je veux dire qui partageaient nos valeurs. En sorte que ma vision n'est pas aussi manichéenne qu'il n'y paraît. Mais, de Clemenceau à de Gaulle, en passant par le Conseil National de la Résistance, si  tous ne ne se prévalaient pas de la gauche, aucun ne se disaient de droite !
Enfin, en ces temps troublés de nos existences où l'on se plaît à encenser les toubibs, il me semble juste et utile de rappeler qu'il y a parmi eux, comme chez les ambulanciers, les soignants de " seconde zone " des gens effectivement merveilleux et que l'on aime. Mais qu'une bonne partie d'entre-eux, dans les établissements privés et les cabinets libéraux, pratiquent toujours le golf et ... les dépassements d'honoraires. 

Quant aux utopistes, ils vous saluent bien !

J'imagine que, si vous êtes là,  vous ne devez pas manquer grand chose du Canard. Mais enfin deux précautions, valant mieux qu'une, je vous le propose. A sa lecture, je ne sais si on pourra encore se demander "Qu'est-ce que c'est d'être de gauche ?". Mais on s'étonnera  sûrement : " Comment peut-on être de droite ? "

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Merci à l'ami Alain Dejean, qui pour une fois s'est mis en
 frais, en ouvrant sans doute une boite de grand millésime 
1.- TOUS VEULENT CHANGER LE MONDE... MAINTENANT QUE LE MONDE CHANGE ! Chaque jours qui passe vient nous confirmer que le monde change. C'est le grand virage du virus. Nous n'en sommes heureusement pas encore à la situation de 1918 où  la grippe espagnole - estimant sans doute que la "grande guerre" n'avait pas assez fait de ravages -, rajouta au moins cinquante millions de morts.
Le monde n'en avait d'ailleurs pas tiré de grande leçon tant l'entre deux-guerres ne fut pas flambant ni sur le plan économique, si sur le social et l'humain. Il fallut en remettre une bonne couche, vingt ans plus tard, pour que nous ayons un semblant de paix. Enfin  ! on parlera de paix dans le monde depuis 1945 en regardant tout de même par le petit bout de la lorgnette.
Mais bon, les utopistes - avec lesquels je rame à m'en désespérer - jettent un regard attentif et coupable, car la pandémie est humainement intolérable - sur ce que pourrait être nos lendemain et notamment ... notre soir ! Le grand évidemment.
Or donc c'est le maître de notre triste monde libéral - faiseur de président de la République - Larry Fink des BlackRock qui affame les pauvres pour gaver les riches actionnaires et souscripteurs, qui prétend : "Le monde sera différent.... La crise en cours sera une opportunité d'accélérer la transition vers un monde plus durable. Car, la pandémie en cours, souligne les fragilités d'un monde globalisé." Lui, à la vitesse où il fait sa mue, il ne serait pas surprenant qu'il délaisse son héraut Macron, pour soutenir Mélenchon ou à défaut Jadot.
Quant à son protégé de l'Elysée, il n'en finit plus de se faire le chantre de l'hôpital public et bientôt sans doute des services du même nom. Et tiens, pour sa rélection, n'irait-il pas bientôt pêcher dans les eaux saumâtres de Mme Le Pen lorsqu'il évoque en matière de production : " une souveraineté nationale..." Bon il a certes ajouté "...et europoénne", j'en conviens Mais enfin nous voici déjà bien loin des rodomontades et provocations ultralibérales.
Las, quelques nigauds encore sous le charme de l'hurluberlu, feront confiance derechef à cet opportuniste mégalomane et malfaisant et nous aurons fort affaire pour éviter que lorsque le temps de la guérison, de la rédemption et des élections viendra, l'un des nôtres parvienne à se glisser au second tour entre la Marine ultra-nationale et l'Emmanuel du bon petit riche.
Le seul finalement qui n'ait pas viré casaque et on lui en sait gré, c'est M.Darmanin. Car c'est sans complexe -ni le moindre doute - que celui qui a supprimé les impôts des nantis, lance un appel au don en faveur des chefs d'entreprise. Mais c'est qu'il fait la manche pour les riches ! Alors là, dans l'ordre du cynisme et/ou de l'aveuglement doctrinaire, le patron du budget vient de s'imposer en maître absolu.
Parmi les probables bénéficiaires de cette quête improbable, le PDG des chaussures André, le pauvre. Il perd 250 000 € par jour ! Et si on les avait, 250 000 € tous les jours, et bien pareil, nous n'aimerions sûrement pas les perdre ! Le brave homme incrimine, dans son fiasco qui l'emmène au redressement judiciaire, les gilets jaunes et les manifs pour la retraite. A mon humble avis, il s'égare. Car c'est fou ce qu'on use de grolles à battre le pavé. Parole, parole (ça c'est pour les brassénistes.)
Et puis y a ceux qui ne peuvent pas passer leur bac. Les pauvres choux ! C'est qu'ils le veulent leur diplôme, comme plus tard ils voudront leur master de commerce, puis leur promotion, leur commission et leur bonne place dans la cordée. Tenez y a pas plus gnangnan qu'un ado qui passe son bac. Enfin si ! ses parents qui font la roue et les importants pour ce petit bout de bristol. Et quand on voit le nombre de crétins qui le partagent, on se demande s'il y a bien de quoi ! 

Des gens s'étouffent, souffrent et meurent, mais les gamins veulent avoir leur bac. Attention, une nouvelle vague de peigne-culs est annoncée à l'entrée de nos universités...
  • Allez, en vous remerciant de lire Macronique avec intérêt et fidélité (n'oubliez pas de la faire circuler auprès de ceux qui en valent la peine !) je vous transmets cette vidéo absolument sublime. Sur l'adorable chanson de Bourvil "La tendresse", Valentin Vander à réuni 45 musiciens et chanteurs pour nous offrir ça. Quelque chose qui a du sens, de la profondeur.Et que dire de la prouesse techniquement, consistant à mettre en choeur, tous ces gens confinés..
    Merci à Alain Bertrand qui me l'a faite découvrir.



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Mars 2020 : La guerre anatomique


UN GRAND MERCI A NOTRE AMI ULTRAMARIN
ET ULTRA MARRANT, FRANCIS, POUR SA
 DELICATE DEDICACE

31.-
LE FILM QU'ILS N'ONT PAS IMAGINÉ - Ce matin une légère brise délivre le ciel d'une pureté semblable au premier jour. Un plan large dévoile un décor statique, stratifié, comme une image fixe. Pas un son n'échappe de la cité fantôme. Parfois perçoit-on, en y prétend l'oreille, le discret feulement du vent pénétrant une sphère métallique, le bruissement léger de jeunes feuilles innocentes dans la futaie renaissante.
Gros plan sur l'horloge de la vielle tour dont les aiguilles rouillées peinent à se mouvoir. Bientôt dix heures... Sur la place Jacques Brel, il nous faut regarder. Un désert. Le café ordinairement bondé, semble même fermé. A-t-il jamais fermé ? Et la boulangerie, les croissants chauds, les baguettes et la serveuses craquantes, les petits vieux qui défilent dans un festival de cannes et de cancans... Rien, ni personne.
Retour au premier plan, répétitif, lancinant. Mais pas vraiment lassant. On pressent, la pression du présent, l'angoisse du prochain. Le voici. Ce sont des pas qui croissent, imperceptibles, diffus, se faisant plus précis. Ils claquent maintenant le bitume. Ils entrent dans le champ visuel, ce sont de solides souliers de cuir ferrés. Et tandis qu'ils apparaissent, un chat jaillit, hirsute et famélique d'une poubelle presque vide.
Il bondit de frayeur. Voici son visage. Celui d'un homme mal rasé. Livide. Prostré. Puis il court, le souffle désordonné. Il tousse. D'un coup le roulement de timbales et les cris d'un violon électrisé asphyxie la scène. Un autre sifflement, plus régulier et ascendant succède au fracas des premières notes : " S'il vous plaît ne bougez plus. Gardez les bras le long du corps." Un drone siffle et danse autour du type tétanisé. La sirène déchaîne sa colère. Un 4 X 4 noir déboule et pile net. Quatre combinaisons surmontées de casques jaillissent et vaporisent le passant, avant de l'enfermer dans un caisson transparent.
La bagnole disparaît vers son mystère et le drone retrouve ce bleu immaculé. Le dernier plan de la séquence remonte vers l'infini. Pas le soupçon d'un cirrus, ni surtout des zébrures de fumées que les avions quadrillent nuit et jour, par centaines, comme si le ciel leur appartenait.
Et c'est, loin de là, dans une ruche humaine, que le fil se poursuit par contraste. Les personnages portent la même tenue protectrice. Verte. Au centre d'un vaste réseau d'ordinateurs et d'écrans, apparaît une combinaisons blanche. Gros plan sur les liserés rouge et bleu le long des manches et une médaille sur la poitrine. De part et d'autres deux individus en bleu ôtent leur casque
- Monsieur le Président, plastronne le plus grand avec le phrasé emphasé qui le caractérise. On vient d'en intercepter un autre à Versollier !
- Que faisait-il, Renatsac ?
- Il marchait sur la route !
- Non mais c'est pas croyable ! s'indigne le président Norcam. Il faut le traiter immédiatement.
- Nous avons donné les consignes, le rassure Zenun, c'est en train de se faire...
Dans ce bureau enfoui sous le ministère de l'intérieur, deux grands écrans clignotent, surmontés d'un cadran où défile un étonnant décompte.
A gauche, ce sont les morts. Une grande carte les localise. Dans le Limousin et en de rares micro-régions, elle est rose pâle, mais le rouge domine, parfois il est grenat, tirant vers le violet et jusqu'au noir. 140 000 morts ! Dont 18 000 nouveaux !
- C'est un poil moins qu'hier, ça non, Renatsac ?
- Tout à fait Monsieur le Président, tout à fait.
- Appelez-moi Narev, que je le félicite. Et cela démontre bien que même sans le docteur Tluoar et sa floraline-là, sans ces masques et ces tests inutiles - vu qu'on n'a pas - on peut y arriver. Faites-moi penser, Renatsac à aller à la télé et sur les résos-socios, pour remercier le personnel médical qui se dépense sans compter...
- Ça c'est sûr, Monsieur le président, vu ce qu'on les paye, c'est sans compter...
- Ah, ah, ah, ah, hi, hi, hi....
- Allons Zenun, un peu de tenue mon vieux. On est en guerre !
Voilà c'était les premières minutes du film... comment déjà ? Ah vous ne l'avez pas vu. Le truc ou un petit virus comme il en existe des dizaines, fout un bazar inimaginable à travers le monde. L'histoire repose non pas sur la fin de l'humanité, même si l'on déplore énormément de victimes, mais sur l'explosion de l'économie mondialisée et du système capitaliste. Fini le luxe démentiels, l'outrecuidance des nantis, l'humiliation des pauvres, les gabegies et les futilités. Chacun revient à l'essentiel, à l'échange, à la solidarité, au partage, aux valeurs de la terre. Et sur le dernier plan, un grand coup de travelling nous projette la terre - justement - vue du ciel, toute épanouie, sereine, elle nous adresse un grand clin d’œil. 
Si vous ne l'avez pas vu ce film, c'est qu'il n'existe pas. Ils nous ont fait : la guerre des étoiles, les envahisseurs, les aliens, les singes, le déluge, le feu, la glace, tout un tas d'énormités, d'inepties, d'histoires à dormir debout, les Kubrick , Spielberg, Radford, Nicoll et j'en oublie, mais le vilain petit virus qui remet de la justice dans le bordel mondial, ça il n'y ont jamais pensé.
Dommage ! J'aurais bien été le voir.
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30.- LE FLOWER POWER AVEC LE MAIRE - Petit à petit la nature reprend ses droits. Et comme elle a horreur du vide, les canards reviennent sur le périphérique, succédant avantageusement aux moutons franciliens.
Sur les pentes de Courchevel se sont les loups - les vrais - qui retrouvent leurs territoires abandonnés aux hommes. Ces autres loups de la finance, du marketing, du business qui débarquaient en terrain conquis à bord de leurs grosses bagnoles allemandes. Comme en quarante ! Aujourd'hui, cette montagne débarrassée de ces centaines de milliers de cloportes à ski, s'offrant quelques descentes à prix d'or sur le dos des pauvres gens, je la trouve belle. Presque autant que mon Aubrac préservé depuis toujours de ces fâcheux.
Dans le monde d'avant, avant le virus qui fait trembler même les puissants, il y avait une petite caste abjecte qui s'offrait les voyages, les loisirs, les piscines, les homards, le golf et je ne sais plus qu'elle autre monstruosité et puis des peuples, des continents même, privés d'eau, de chauffage, de nourriture. Dans le monde d'avant, tout le monde trouvait ça normal. Même ceux qui étaient privés d'eau, de chauffage et de nourriture !
Je ne dis pas que le coronavirus c'est bien. C'est même une sacré saloperie, pour ceux qui en meurent et tous ceux qui sont plongés dans des deuils plus horribles encore que d'ordinaire. Mais il est clair - et je n'ai pas, rassurez-vous, l'impression d'inventer quelque chose d'exceptionnel - qu'une justice immanente s'insinue dans nos sociétés. Je n'invente rien et ce dont je me réjouis, c'est que tous ceux qui étaient résignés, il y a quinze jours à "subir ce monde", vont peut-être aussi se mettre à vouloir le refaire. Et à y croire !
Du reste, il n'y a pas deux heures, je lisais sur le fil d'Orange, ce titre absolument hallucinant, surréaliste : " Bruno Le Maire : il faut un nouveau capitalisme." Ah ! c'est que ça ? me direz-vous. Il n'est pas encore question de partager équitablement les richesses à travers le globe et renoncer à l'économie de marché ! Certes. Mais que l'un des leaders maximaux de l'extrême libéralisme, ayant rejoint Macron parce qu'il trouvait Sarkozy trop mou, évoque une humanisation de la doctrine, les copains je vous le dis, c'est un petit séisme sur la petite planète de droite.
Non, parce que lisez-bien les propos de Le Maire : " Il faut un nouveau capitalisme, qui soit plus respectueux des personnes, qui soit plus soucieux de lutter contre les inégalités et qui soit plus respectueux de l'environnement." ce n'est certes pas du Mélenchon ou du Poutou, mais on s'en approche. Ce n'est pas non plus le premier avril, même si l'on s'en rapproche aussi.
Jusque-là c'était bien, mais il a fallu qu'il dérape le ministre de l'économie, qu'il tente de pousser un peu trop loin le bouchon pour tenter d'attraper quelques petits gobies supplémentaires. "S'il peut sortir quelque chose de bon de cette crise, c'est une accélération de cette prise de conscience" ajoute-t-il donc. "Cette transformation était pour le moment un peu en pointillés, était très discutée. La France en avait pris l'initiative..." Hou, hou, hou, hou, hou, hou, hou.... Alors là, mon Bruno, tu fais fort ! Aller faire croire qu'avec ton petit copain Manu, tu prenais la tête d'une fronde "anti-capitaliste", que tu t'apprêtais à lancer une guérilla contre les banques, les actionnaires et les intérêts privés - toi qui, quand même, fut le bras armé de la destruction de tous les services publics dont l'hôpital évidemment, les jeux et les aéroports en suivant -, même si tu t'es laissé emporté par ton élan, tu attiges !
En revanche, si une fois que cette merde sera évacuée - si on y parvient, car au rythme où traînent les choses, dès fois on se demande ! - on est bien tous d'accord, les indignés, les insoumis, les anti-libéraux, les écolos, les libertaires, et même les libertins, les francs et franches camarades, pour revenir aux urnes. Non pour des municipales, mais pour des élection générales. Car avec le coup de Buzin, des masques et surtout, surtout de l'hôpital exsangue, vous n'allez tout de même reprendre le cours de votre lamentable quinquennat comme si de rien n'était ? Comme si vous n'aviez aucun compte à rendre ? Non, sérieusement, vous n'y pensez pas !
Et du coup, les gens qui ont la chance d'être bien portants, mais qui sont enfermés chez eux, ils ont, ils vont encore, évoluer. Pas ceux qui s'emmerdent. Pas ceux qui se perdent sur fessebouc. Pas ceux qui jouent et se saoulent de séries sur netflix. Mais tous les autres - il en reste ! - qui auront beaucoup réfléchi, rafraîchi aussi leur mémoire, leur raison d'être et jusqu'à l'âme, prenant la peine et le plaisir de relire quelques textes fondateurs de la pensée et de l'humanité, ceux qui riches ou pauvres, auront donné un peu de temps à leur vie et de sens à l'existence, n'auront peut-être plus envie de repartir produire de l'avionique, de la robotique, de l'homme augmentic, de la machine à fric...
Nous n'en sommes qu'au quinzième jour de confinement. Les bagnoles sont dans le garage, les avions alignés sur le tarmac et la bourse aux abois. Avec des salaires de misère, il n'y a plus que les infirmier.e.s, les aides soignant.e.s, les brancardier.e.s, les agent.e.s d'entretien, qui sont en mouvement. Demain après un repos bien mérité, ce sont eux qui devront prendre le pouvoir...



  • Le boutique de vente en ligne de tenues et objet fétichistes MedFet UK a offert tout son stock de combinaisons au personnel soignant d'un hôpital britannique NHS. Des médecins et infirmières en latex, en jupette de cuir, voilà qui devrait adoucir la souffrance des patients anglais. En espérant qu'il n'y aura pas de malades imaginaires. Quant aux sex toys, ils seront bien utiles au personnel pour se relaxer et oublier quelques instants leur misère. 
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29.- LA PEUR - OU LE VICE - D'AVOIR PEUR - J'imagine, j'espère -enfin je ne sais pas - qu'en ces temps de réclusion involontaire, pour certains d'entre-vous nécessaire et salvatrice, l'occasion est belle de vous enfouir et vous perdre dans la lecture et la philosophie. Je crains aussi que pour ceux qui jugent ce confinement incongru, voire saugrenu, les cours de la bourse, le loto sportif et la parole de Mickey Trump en constitue le socle référentiel.
Alors comme ceux qui appartiennent à la première catégorie, je me suis penché sur ce que les bons penseurs - c'est à dire les miens - diraient des collectionneurs de papier toilette à plusieurs couches et motifs. Des précautionneux stockant toutes les versions de pâtes présentes sur le marché (capellini, farfallini, fetuccini, linguini, fogliani, rotini, cannelloni et jenoubli). Des inquiets qui disposent de plusieurs thermomètres corporels dès fois que l'un d'eux tomberait en panne. Des hyper-anxieux qui ne mettent plus le nez dehors, par crainte de croiser un gendarme qui, le cas échéant, pourrait en plus de les aligner, leur cracher dessus. Sans compter que personne n'est à l'abri d'une averse de postillons coronavirés.
Et que penseraient-il également de cette nouvelle catégorie de collectionneurs compulsifs, les medicapyxiphiliste qui collectionnent les boites de nivaquine. Il s'agit du fameux médicaments popularisé aussi bien par le docteur Raoult que par ses détracteurs qui s'écharpent depuis plus d'un mois quant à la réalité des effets de la chloroquine sur le coronavirus. On a vu - mais le pire c'est que c'est vrai - des files impressionnantes de gens -on va quand même les appeler comme ça - patientant sous la croix verte dans l'espoir de décrocher quelques boites de la potion miracle. Pas tant qu'ils en aient un besoin immédiat, mais plutôt voyez-vous... qu'on ne sait jamais. Ben ouais quoi ! En sorte aussi que ceux qui souffrent de paludisme - ça doit bien encore exister ! - de lupus ou de polyarthrite paralysante, n'en auront peut-être pas pour soigner des maladies parfaitement ciblées par le médoc. Z'avaient qu'à se lever plus tôt !
Qu'en auraient-ils dit, alors ?
Nos actes sont plus souvent commandés par la peur que par le courage (Ferdinand Lop)
Il est des gens que la peur d'avoir peur rend agressifs
(Victoir Cherbuliez)
De tous les dangers, le plus grand et le plus réel, c'est la peur (Emile de Girardin).
Il n'est pas de passion plus contagieuse comme celle de la peur.
(Montaigne)
Le cri d'Edvard Munch
Le poltron devant lui voit des périls sans nombre, et lorsqu'il n'en voit pas, il a peur de son ombre. (Publilius Syrus)
La peur n'évite pas le danger, le courage non plus. Mais la peur rend faible, et le courage rend fort. (Misha Defonseca)
Les hommes sont extrêmement portés à espérer et à craindre. Et une religion qui n'aurait ni paradis ni enfer ne saurait guère leur plaire. (de Montesquieu)
Il ne faut pas se fier aux apparences. Beaucoup de gens n'ont pas l'air aussi bêtes qu'ils ne le sont réellement. (Oscar Wilde)

Bon, allez je vous laisse avec ça. Sinon il vous reste BFM...

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28.- SANARY ... MAIS ÇA NE RIT PLUS - Et après, les médisants, les rouscailleurs, les vétilleux oseront encore prétendre que la France, c'est à dire le gouvernement qui la dirige, n'a pas de vision. Aucune anticipation. Eh bien qu'ils sachent que si ! Car elle vient de commander un milliard de masque, la France. Et c'est pas du carnaval ! C'est du solide, du FFP2 qu'je vous dis. Mais pourquoi un milliard ? qu'vous me direz. Ben parce qu'on les commande à la Chine et qu'ils n'en produisent pas en dessous du milliard. Ils auraient pu nous en fournir, deux, trois milliards, mais pas moins d'un...
Sans doute, les défiants, les dissidents, les factieux crieront que ça ne servira à rien tous ces masques - qui arriveront après la bataille - et qu'il vaudrait mieux des tests, surtout qu'il n'en faudrait pas un milliards mais "à peine" 
quelques millions... 
On pourrait ainsi isoler les coupables - oh pardon, les malades - en sorte que les biens portants reprendraient une vie normale tandis qu'on isolerait les autres. Pourquoi ne pas envisager une ligne de démarcation -puisqu'on est en guerre - ? On enverrait, au hasard, les tubars au nord et les rescapés au sud. Tant qu'à faire.
N'empêche qu'on se demande bien ce que l'on fera de tous ces masques une fois que le Covid ira pendre ailleurs (oui je sais, je l'ai déjà faite, mais comme il n'y avait que vous qu'il l'aviez saisie...) ? On les redistribuera peut-être dans les écoles, en éveil artistique, où chaque enfant pourra dessiner le motif de son choix. Le coronavirus par exemple, il est très joli avec sa jolie boule bleue et ses tentacules rouges. On dirait un calamar du Pacifique.
Les enfants qui commencent à péter les plombs. A Nasbinals, un bled paumé où tout le monde roupille déjà, deux gosses sont sortis à 20 heures dans leur jardin - car ils n'ont pas de balcon - pour applaudir, taper dans des boites de conserve et s'époumoner dans deux sifflets. Je crois qu'ils sont fragiles ceux-là. Je crains qu'on ne les perde surtout s'ils continuent à regarder les infos à la télé.
Je sais que tout le monde y va de ses petits conseils. Je ne suis pas très donneur de leçons, mais enfin je déconseille vivement aux gens de s'éterniser devant la télévision en ce moment et les chaînes d'info en continue et en particulier. Y a qu'à les regarder et même les écouter ! Vous allez finir comme eux avec un entonnoir sur le tête et une langue de belle-mère.
Où bien comme Macron, qui a longuement discuté avec Trump et en a conclu qu'ils avaient eu une très bonne discussion. Une très bonne discussion avec Trump ! C'est vous dire l'état de Macron qui se met à touiter comme l'autre. D'ailleurs les deux vont prendre très prochainement une "nouvelle initiative importante..." Peut-être iront-ils jusqu'à s'installer en ménage.
Y en a un autre qui n'est pas mal dans son genre, c'est le maire de Sanary. Ferdinand Bernhard. Voyez pas qui c'est ? Laissez tomber on peut faire sans. C'est le maire à vie des vieux de Sanary. Bon je n'en dirai rien de mal de Sanary, c'est là que crèchent mes plus vieux -voyez je vous le disais ! - amis. Mais quand même.
Il a une tête de noeud - ah non, là je ne suis pas d'accord, on avait dit pas le physique ! -...

Donc il a la tête qu'il peut, mais c'est surtout qu'il vient d'interdire à ses administrés de sortir à plus de 10 mètres de chez eux. Bon d'accord, la plupart de ses électeurs ne font plus un pas, c'est un fait, mais pour les autres, allez ! aboulez vos 135 € ! Les affaires, sont les affaires. Ah ! ben non justement ! voilà qu'il veut reverser l'argent qu'il aura piqué au type qui aura fait 11 mètres devant chez lui, pour aider les soignants. Encore un qui n'avait qu'un idéal, c'est d'aider l'hôpital. Public évidemment... Il attendait juste la pandémie, pour lui déclamer sa flamme.
"On est pas là pour faire du fric" a-il conclu sa démonstration. Et ça, tous les gens, les juges et compagnie le savent, ce n'est pas le genre de la maison ! Le fric, quelle horreur !  hein Ferdi ?
Enfin voilà un maire sympathique qui a décidé d'emmerder son monde et qui sera massivement réélu pour une septième mandat. Parce que les gens de la droite varoise, ils votent pas pour le Front National, mais ils aiment bien ça quand même !

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27.- URBI et ORBI, J'T'EMBROUILLE - Personne n'a envie de rire, enfin je prends là l'écrasante majorité des gens qui gardent leur tête et leur nerfs. Car parfois, le rire nerveux est le plus cruel, le plus dévastateur dans le sens où l'on ne peut le réfréner. Entre ceux qui sont morts de trouille, ces stressés que l'on ne saurait accabler mais qui n'en sont pas moins abominables et ceux qui se marrent encore, façon Bolsonaro, ont doit pouvoir se faire une petite place médiane, mesurée et néanmoins compassionnelle. Celle du regard critique, caustique et sarcastique. 
A l'instar des journaux satiriques et de celui qui tient au cœur des humanistes libertaires - Charlie pardi ! - on peut aussi s'amuser des pires choses, sans manquer d'égard à qui que ce soit. Je garde en mémoire pour le restant de mes jours, le fou rire de Luz - l'ami de Charb, Cabu, Wolinski - lorsqu'un pigeon lâcha sur l'épaule de François Hollande une magnifique fiente, tandis que le président étreignait Patrick Pellous. lors du rassemblement laïque consécutif aux attentats de janvier 2015.
Hé bien j'ai pris un petit fou rire (le bien nommé) en examinant le tableau des contaminations et décès dans le monde. Lors des jeux olympiques c'est un peu la même présentation et je me suis dit que pour une fois on était pas si mal classés.
Certes toujours derrière la Chine et nos rivaux latins, Espagne et Italie, mais encore devant les États-Unis, ces maudits Anglais et même les Allemands ! Bon l'ennui c'est que ce ne sont pas des médailles, mais plutôt de sacré revers pour l'humanité...
Nous serons donc confinés jusqu'au 15 avril, c'est le plus grand ministre qui vient de nous l'annoncer et on a bien senti dans sa façon d'emmener les choses, que nous pouvions espérer encore un petit prolongement. Cela me fait aussi penser à ceux qui, durant toute leur vie professionnelle font des pieds et des mains pour obtenir des arrêts maladie à rallonge. Et encore que là, ce ne sont pas forcément les travailleurs qui sont consignés chez eux. Pour ceux là, c'est la double peine : au boulot et peut-être bientôt ... aux urgences.
Mais enfin ce soir, ça va mieux... Je sais pas vous, mais moi, ça va mieux !

Seul sur le parvis de la place Saint-Pierre, le Saint Père s'est adressé "à la ville et au monde". Je vous assure j'étais tout ouïe, j'ai bu ses paroles tellement que je me suis senti un peu ivre. A moins que ce soit lui qui ait été bourré : " La pandémie à mis tout le monde dans la même barque (l'arche de Noé ou le radeau de la méduse ?)... Elle démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas". !!!
Bon, franchement c'était pas du grand François. Il avait pourtant eu le temps de la chiader son homélie. Mais là j'suis déçu, j'ai bien connu le curé Marcou à Saint-Gauzens. Ben même plus bourré, il faisait moins mal....
Enfin le pape n'a quand même pas négligé de défendre sa crèmerie en exhortant le monde "apeuré et perdu à revoir ses priorités et à renouer avec la foi."
Urbi et orbi, j't'embrouille.


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26.- Y A D'LA JOIE DANS LES FOYERS - Il pourrait paraître à certains que ces infos, à profusion, à sensation, à dramatisation - comme si la situation ne l'était pas déjà implicitement - soient désespérantes. Je partage ce sentiment et c'est pourquoi, plutôt que d'écouter les "éditions spéciales" en continue, les larmoiements de Demorand et Salamé, les experts de LCI, les pieds nickelés de BFM et la Miss Bécassine de France Info le soir à 23 heures, je préfère écrire ma chronique et relire, de grands auteurs positivistes : Gandhi, Sénèque, Jules Renard et ... Patrick Sébastien !
C'est d'ailleurs ce que doivent faire les Français, dont 74 % se disent optimistes quant à l'avenir de leurs relations familiales intra-muros, le temps que le Covid 19 s'en aille pendre ailleurs. Il ne s'agit pas, je vous l'assure d'une news de fake book (ou le contraire) mais d'un songade BVA-Orange-Europe 1.
L'ambiance dans les foyers est donc au beau fixe et mieux encore, 49 % des français - enfin bon, c'est le sondage qui l'indique - ont un excellent moral, soit deux points de plus que le mois dernier. On peut donc regretter que le coronavirus ait mis tant de temps à venir postillonner les miasmes et la mort, tant cela agi positivement sur le moral des troupes.
Et en parlant des troupes, elles sont rassemblées dans la cour de l'Elysée prêtes à monter au front. 44 % sont satisfaits de l'action de M. Macron (selon IPSOS - Le Point) soit un bond historique de 14 % ! A mon avis ce sont tous ceux qui ont pu remplir leur congélateur de pain et de papier hygiénique.
Les autres se posent peut-être la question de savoir comment il se fait que notre pays aient à ce point tardé à réagir, alors que la Chine et l'Italie leur montraient l'exemple et les invitaient surtout à une plus grande anticipation. J'ignore ce que donnent les sondages (peut-être préfèrent-ils tester les gens du virus que de sonder les opinions) de Mme Merkel, mais avec 198 morts sur 35 000 cas (contre 1330 pour 25 000 en France) la chancelière Allemande doit tourner autour de 120 % de taux de confiance.
Il n'empêche que malgré l'euphorie d
e nos compatriotes qui chantent et dansent sur leurs balcons, 365 nouveaux décès sont à déplorer aujourd'hui dans les hôpitaux français où nos soignants sont au comble du désespoir. Idem dans les EHPAD où le personnel est démoralisé, tandis que les anciens succombent à foison... Sans entrer d'ailleurs dans le décompte macabre.
Il n'est pas sûr que les déclarations d'amour du gouvernement et les promesses d'augmentation de salaire, subitement sortie du chapeau et devenues possibles comme par magie, les amuse beaucoup !
Sans quoi, nous aurions pu envisager d'aller nous mettre à l'abri en Chine. Mais les autorités viennent de fermer leurs frontières. Elle ne veulent pas de cette saleté de virus européen... chez elles. Comme on les comprend !


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25.- COACH DE MAINTIEN A DOMICILE -  

En ce dixième jours de confinement, les relations sociales bien souvent annihilées par les réso-socios - leurs nombreux et faux amis -, se retissent progressivement. Depuis hier je n'arrête plus de recevoir et de répercuter différents mails, généralement bon enfant et parfois désopilants. Je ne sais qui a écrit ce petit journal du confinement qui s'achève au bout de soixante jours (pas encourageant, mais pas irréaliste), en tout cas son évocation du quotidien, avec son épouse qu'il connaissait à peine, son fils qui s'avère être un véritable "bourrin" et sa fille téléphage à l'extrême, ne manque pas de talent comique.C'est amusant de penser à plein de gens qui se retrouvent peu ou prou dans cette situation, surtout lorsqu'on ne se sent pas concerné. Nous avec Marie, cela fait quarante-deux ans que nous cohabitons, puisqu'elle a eu la grande chance de se lever le matin pour voir grandir ses enfants et entretenir sa maison. Alors le confinement elle connaît. D'ailleurs si elle avait eu le sens des affaires, elle aurait pu se lancer dans une carrière de coach. C'est très tendance, il y a des coaches qui vous collent à la main et dont on n'arrive plus à se débarrasser. Elle, cela aurait été "coach de maintien à domicile". Comment y passer 24 heures non stop sans jamais s'emmerder. Je suis sûr elle aurait fait un malheur. Et dans le tas, un improductif de plus, cela serait passé totalement inaperçu !
N'empêche qu'il y a des tas de professions sinistrées. Intermarché tous les jours nous invitent à manger du poisson pour soutenir les poissonniers et des fraises pour aider les fraisiers. J'aime beaucoup le poisson et la meilleure nouvelle dans tout ça, c'est que la sardine, le rouget et le merlan vont pouvoir sortir de leur confinement et prendre l'eau avec leur petite famille. Ils vont pouvoir nager, batifoler, frayer même, sans la crainte de finir au fond d'un filet et d'une poêle d'huile bouillante.
C'est évidemment ennuyeux pour le poissonnier, mais il n'aura qu'à se la bouffer sa sole à 35 € que je n'ai jamais pu me payer. Puis après, il fera comme tout le monde, il mangera des patates !
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24.- AVE ALBERT , SALUT MANU ! Tandis que la pandémie poursuit sa course meurtrière, sa courbe exponentielle, il convient encore une fois de s'arrêter sur les chiffres. Nous comptons actuellement près de vingt mille morts du coronavirus (dont près de la moitié étaient des personnes fragiles et âgées). Voilà qui est à comparer au 600 000 décès provoqués par la grippe saisonnière à travers le monde, les mauvaises années. Laquelle grippe terrasse pareillement les gens malades et vieux. Dans une sorte de régulation naturelle de la population dont nous serons tous potentiellement victimes un jour où l'autre....
Ceci étant posé, il ne s'agit pas de condamner les mesures sanitaires et prophylactiques, imposées à 2,5 milliards d'individus dans le monde. Car ce qui frappe, c'est évidemment l'agressivité du virus capable d'envahir un champ humain en très peu de temps et très peu de contacts. D'ailleurs, la meilleure preuve c'est que le C19 bat la grippe à plate couture. Il ne lui a pas laissé le temps de s'installer.Donc la précaution étant mère de sûreté, applaudissons. Mezzo piano toutefois car il y a encore des choses qui clochent. Et je ne pense même pas à l'autre dingo de Donald qui alors que son pays entre à peine dans l'oeil du virus avec la triste promesse de milliers de morts, trépigne comme un enfant, en évoquant la sortie du confinement - qu'il vient à peine d'instaurer - et tout le pognon qu'il va falloir investir pour que l'Amérique reste la première, le seule... A Pâques dit-il ! Pour les cloches...
En France on est tout de même pas mal non plus, avec notre hôpital public déjà au bord de la crise avant que le Covid 19 ne vienne le défier et qui se retrouve pour le coup en situation de colère, d'épuisement, de désespoir. Pauvre service public !
Il faut se souvenir qu'en plein déclenchement de la crise sanitaire qu'elle savait majeure, la ministre de la santé en exercice, a été priée d'aller faire les trottoirs de Paris pour effacer les traces de spermes laissées sur les murs de la capitale par le Priape de la "République en marche". Et ces masques alors où sont-ils ? Ils vont arriver. Par millions. Quand nous n'en aurons plus besoin. C'est la guerre - disait l'autre - , mais on monte au front, le poitrail offert à l'ennemi ! Combien de toubibs, de soignants et autres professions ainsi exposées, vont tomber au nom du sacrifice humain et de l'inconséquence des gouvernants ?
Combien de gens ayant aussi tenu des bureaux de votes, combien de candidats aux municipales et combien d'électeurs, vont également succomber à vingt-quatre heures prés. Car ce n'est pas plus tard que le lendemain que les gens ont été contraints à rester chez eux, sous peine d'amendes. Enfin, les gens ! Ceux qui peuvent faire autrement en travaillant à la maison et ceux qui n'ont rien d'autre à foutre que de se balader. D'ailleurs on le leur interdit d'aller se balader, ou alors ça va leur coûter cher. En revanche les millions de gens qui ne travaillent pas sur ordinateur de chez eux, il a bien fallu qu'ils aillent l'affronter le C.V. tout rouge avec ses vilaines cornes qui vous défoncent les bronches.
Enfin voilà ! il parait que la moitié des français trouvent à nouveau M. Macron très bien et lui font confiance pour gérer les événements. Ils en ont bien de la chance ... ou de l'inconscience.
En attendant aujourd'hui on a perdu deux artistes. Manu Dibango, le géant de l'afro-jazz qui transformait son saxo en instrument de bonheur et de liesse. On le présente comme la première personnalité au monde, victime du coronavirus. c'est vrai ! Mais il faudra prendre un peu de distance avec ce fléau, que l'on accuse de tous les morts. Manu avait 87 ans et son état de santé n'était guère reluisant. Une "bonne" grippe aurait fait le "job" . Et quel qu'en soit la cause, sa disparition attristent tous ceux que la profondeur du jazz et la tendresse du saxo émouvaient infiniment, surtout lorsque c'était Manu qui l'insufflait. Mais enfin, grâce au phonographe et d'éventuels moyens plus modernes, ce genres d'artistes demeurent éternels. Vous me direz, les mauvais aussi... Y a plus qu'à trier.
Et puis Uderzo, quand même ! C'est un peu Obélix qui s'en va, même si son père spirituel avait accepté qu'un couple de dessinateur et scénariste poursuivent les aventures d'Astérix et des gaulois réfractaires, sans lui. Albert - vous permettez que je l'appelle Albert ? - laisse un patrimoine culturel incommensurable à l'humanité. D'ailleurs l'UNESCO ferait bien de s'en préoccuper. Je n'ai jamais trop accroché avec la bande dessinée et pourtant Obélix Uderzo était ma grande exception. Je n'en ai rien manqué et là encore, quelle tristesse.
Seule consolation, s'il s'en est allé le même jouer que Manu "Saxo", lui n'a pas été frappé par le Convid 19. Il avait 92 piges, il est parti tranquillement dans la nuit...
Il aurait aussi pu choisir un banquet, avec le barde accroché au chêne, une cuisse de sanglier à la main ! Ave Albert.


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23.- LE MASQUE ET L'APLOMB DE BACHELOT - Il y a même pas un mois de cela, le monde libéral - incarné par ses politiciens et ses financiers - étayé par quelques scientifiques, se gobergeait des prolongements joyeux de l'existence. Le transhumanisme, l'homme augmenté, la conquête spatiale, les nanotechnologies, la robotique et la machine à fric, carburaient en bourse et phosphoraient dans les boîtes crâniennes en tête de cordée.
Et voici que nos grands visionnaires sont confinés, prostrés, accablés, voire anéantis par un malheureux petit virus même pas visible à l'oeil nu. Ah ! ils ont l'air malin ceux qui voulaient nous faire vivre jusqu'à 150 ans ! Même pas foutus de sauver des gens de 70 ! Dépourvus de tout et notamment de masques, ce qui fait évidemment Roselyne Bachelot sortir ses grandes dents pour s'auto- réhabiliter : "J'en avais commandé des millions et on s'est moqué de moi..." Certes, mais enfin c'est un peu se jouer de la réalité car ce sont surtout les centaines de milliers de doses de piquouses qui n'ont servi à rien qui ont déclenché l'hilarité générale et mondialisée.
Entre parenthèses, on est toujours à la recherche des stocks de masques par millions qui ont disparu depuis. Ils nous diront qu'ils étaient périmés. Ah bon, comme un vulgaire pot de yaourt ? Mais enfin il me semble qu'ils auraient bien limité les dégâts si toute la population en avait eu à sa disposition.On  n'aurait pas forcément regardé au dessus du couvercle pour vérifier la date de péremption.
Ce virus nous rapproche sensiblement des réalités. Pas spécialement ceux qui militent pour un monde plus juste, une planète solidaire, moins d'argent, moins d'artifices, moins d'acharnement sur la durée de vie et surtout une meilleure qualité de l'existence. Pour tous !
Je lis grâce à mon ami Alain Bertrand, des pages magnifique d'économistes atterrés, de scientifiques éclairés, de philosophes humanistes. Le dernier en date est l'écrivain tchadien Moustapha Dahleb, qui évoque avec subtilité ce tout petit machin (le Covid 19) qui à lui seul, enraye la machine mondiale et s'est joué de tous ces grands visionnaires qui n'ont rien vu du tout. Ceux par exemple qui étaient d'accord pour laisser les gens aller voter par milliers, mais qui le lendemain leur interdisait d'aller se balader en solitaire !
Et puis il évoque évidemment l'état pathétique de ce monde libéral qui n'en avait jamais assez, accumulant les richesses, exploitant jusqu'au trognon les ressources de la terre, toujours plus, au détriment de l'autre, celui qui n'est rien et qui souffre. Aujourd'hui les cours s'effondrent, les actionnaires dépriment, les grosses voitures dorment dans les garages, les aéroports que l'on veut sans cesse agrandir, sont réduit au silence...
Va-t-on s'en plaindre ?

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22.- LE SILENCE ET L'ESPOIR - L'économie va t-elle se remettre de ce confinement mondialisé ? J'espère bien que non. Nous autres, gens de gauche, - j'entends pas là, les humanistes, altermondialistes, internationalistes, écologistes, libertaires...- militons depuis si longtemps pour un nouveau désordre mondial, la fin du "marché", du profit -et surtout des profiteurs-, que nous n'allons pas nous priver d'effectuer la danse du scalp autour du libéralisme agonisant. Ça ne sent pas encore le grand soir, mais ça peut s'en approcher.
Mais refuser la mondialisation ce n'est en rien évidemment accepter le nationalisme. Ce sont les deux extrêmes que nous combattions en même temps, dans un rapport de force qui n'était, jusque là, jamais en notre faveur. Mais donc, le virus est arrivé à point nommé, les bourses sont plates, les profiteurs et industriels tirent la gueule - et la langue -, pendant que la natures est en train de s'offrir un grand bol d'air totalement inespéré . Merci le virus...
Maintenant faut pas déconner et laisser échapper cette opportunité exceptionnelle de reprendre la main sur le capital. Le mot d'ordre c'est le partage. Il n'est plus question que les grands états occidentaux et la Chine s'arrogent la jouissance de l'économie mondiale en laissant crever ceux qui n'ont pas de pétrole ni de bombe atomique et qui à ce titre, se font marcher sur la gueule, assoiffer, affamer. Ces peuples misérables le plus souvent soumis à des régimes autocratiques et corrompus...
Chacun, en restant chez lui a pratiqué souvent sans s'en rendre compte, c'est à dire sans douleur, l'économie solidaire et circulaire. On a fait de longs voyages au fond de son jardin, manger des choses qui avait du goût, un pomme et un bout de pain par exemple, parce qu'on avait vraiment fin. Même l'eau n'était pas si mauvaise. Les gamins ce sont un peu tus parce que vous n'en pouviez plus de les entendre. Du coup ils seront un poil plus polis et discrets. Certains auront pris le goût de la lecture et appris la nature par la simple observation, par la fenêtre d'une mésange ou d'une bergeronnette.
Et soyez-en persuadés, si quelque peut encore vous aider voire vous sauver, ce ne sera ni Macron ni l'économie de marché, mais la nature avec ces cycles lents, sa couche d'ozone reconstituée et ses rivières épargnées par la chimie industrielle et agricole.
Bien que parcellaire, le voici le bon discours qui va nous permettre de changer le monde en changeant les gens. mais même en bon utopiste, j'admets qu'il va falloir ratisser large et creuser profond pour convaincre ce "peuple" que ce n'est pas Macron qui va les protéger.


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21.- SE PROTEGER d'HANOUNA- Et voici le premier sondage mesurant la popularité de l'exécutif. Je le redoutais celui-ci, vous n'imaginez pas à quel point. Mais le pire dans tout ça, c'est que si je m'attendais à ce que le populo et le bourgeois recalé, rejoigne le camp macronien des parvenus, je n'imaginais pas que cela irait si loin. 14 points aurait-il prit le "chef de guerre" depuis qu'il a entonné le grand air patriotique avec son casques lourd sur la courge.
Misérables français sans foi, ni autre loi que celle de leur petit intérêt, de leur porte- feuille. Toutes la mesquinerie françaises, la cuistrerie, la ladrerie, la couardise, ressortent comme toujours dans les périodes difficiles de l'histoire. Ils s'en remettent à Dieu sûrement et à leur maître. D'ailleurs même Hollande avait connu un rebond incroyable de sa côté après les attentats de Paris.
Je n'aime pas appartenir à cette France, surtout lorsque c'est dans les bras d'un Macron qu'elle se jette. Je me dis alors que la pandémie devrait faire son oeuvre...
Revenons à des choses plus légères. Quoi que. En réalité elle m'affolent. Donc, Canal + dans sa grande générosité, que personne ne saurait remettre en cause s'agissant de son patron Bolloré et des rapaces qui ont fait de la chaîne imaginée par Lescure et Rousselet - qu'ils reposent en paix s'ils le peuvent !- avait décidé de laisser l'accès gratuit à toute ses chaînes. Ils ne faut jamais insulter l'avenir ! Mais enfin eux avaient argué du grand ennui des con...finés pour se faire un peu de pub gratuite. Canal sport (sans sport d'ailleurs), canal cinéma, canal jeunesse, canal série (de navets)... Regardez comme on est généreux.
Mais d'autres le sont moins. Le Groupe TF1 notamment, un autre club des poètes (Bouygues n'est pas mal dans son genre) qui se plaignent de concurrence déloyale. Ce qui est tout de même bien plus cocasse encore, ce sont les jérémiades de Cyril Hanouna dont la Chaîne C8 sur laquelle il sévit - le mot prend ici toute sa force - est certes libre d'accès sur la TNT, mais tout de même priorité du même Canal +. Pas très bon camarade, l'illuminé producteur présentateur de cet émission "Touche pas à mon poste" vient de rafler la mise de la connerie abyssale !
Et sans rire ce type qui pollue le pays et fourvoie notre jeunesse avec ses émissions débiles -dont il paraît que "La Grande Rassrah" vient de franchir toutes les limites de la stupidité-, se plaint de la concurrence d'émissions bien plus intelligentes mais sans audience Je pense que bien avant de confiner les gens contre le coronavirus, on aurait dû les protéger d'Hanouna. Car même si ces productions font moins de morts, les dégâts produits sur le cerveau sont irréversibles...



20.- LE VIRUS DE LA CONNERIE - Hier Castaner à traité ceux qui sortaient de chez eux d' imbéciles. Au moins lui, il sait de quoi il parle. Et moi je suis sorti et j'en ai vu des imbéciles... chez eux. ce sont les fameux con... finés.
Ayant de grandes difficultés de circulations aux membres inférieurs, vous pouvez appeler ça des jambes - l'autre membre inférieur ne vous regardant pas ! - les toubibs - spécialistes et généralistes - me serinent depuis mes déboires, qu'il me faut marcher, marcher, marcher... Le docteur Armand, dans son style direct et décontracté m'a même indiqué : "si vous ne marchez pas, vous êtes mort !". Alors quoi, je marche !
Mais pas dans les ville et les villages, à proximité des gens, non ! J'ai eu la chance de pouvoir prendre le large, là où il n'y a que 8 habitants au kilomètre carré ; là où le coronavirus rencontre finalement assez peu de client. Nous sommes 8 au kilomètre carré, ce qui limite aussi la fréquentation des cons et pourtant, lors de ma randonnée matinale, j'en ai rencontré un. Et un bon. Non à Malbouzon, mais à Baboyère !
Il est vrai que pour enjamber le Bès par une passerelle il faut longer une propriété. Cela fait quatre ans que je passe là, non loin de cette ferme et jamais personne ne m'a interpellé. Mais cette fois, dans sa véranda je vois un type qui me surveille et son regard que je devine, ne me semble pas, mais alors pas du tout, amène. Je poursuis ma route non sans lui adresser un signe de tête poli et souriant. Mais c'est que je le retrouve de l'autre côté de sa maison :
- " Hé là !" me lance-t-il.
- " Bonjour monsieur" lui dis-je. Il poursuit, l'air scandalisé en montant les épaules
- " Et le confinement !" me crie-til en haussant les épaules, le ton et en ouvrant les bras
- "Ah, je vous vais vous expliquer. Je souffre de sténose aux deux jambes. Ce sont les artères qui se resserrent... alors il me faut beaucoup marcher… il me coupe.
- "Et vous devez faire ça chez moi ?"
- "Ah ! pardon. J'ignorais que je passais chez vous, cela fait tellement longtemps que je fais ça..."
- " Oui ben là c'est plus possible ! " insiste-t-il avec son air mauvais.
- " Bon et bien tant pis, je ne reviendrai pas alors..."
- " Oui vous n'avez pas intérêt. " renchérit-il toujours aussi aimable.
- " Allez au revoir monsieur. " Et là j'entends dans mon dos :
- " Mais où il va ? Monsieur je vous ai dit que vous étiez sur mes terres. Je me retourne alors, un brin exaspéré :
- " Je suis au milieu de ma boucle, je ne vais pas faire demi-tour. Je ne reviendrai pas, voilà tout." Et tandis que je m'éloigne vers la passerelle qu enjambe la rivière, je l'entends menacer :
- "Mais bien sûr que vous allez faire demi-tour !"
Comme si je n'avais rien entendu, je poursuivis mon chemin. Je m'attendais a entendre un coup de fusil, éventuellement même des plombs siffler à mes oreilles. Il s'était dégonflé et m'observait encore avec ses jumelles. Je pense qu'il dut appeler les gendarmes et que par chance, ceux-là trop occupés, ou connaissant le spécimen, ou les deux, s'empressèrent de ne pas bouger.
Du coup je pense que je vais me mettre au vélo d'appartement et que je réserverai mes pas à mon jardin. Car tandis que la psychose du coronavirus s'est installée dans les coins les plus reculés, ce que je crains réellement de rencontrer, même ici, c'est le virus de la connerie. Et je n'ai pas envie de me justifier face à lui....
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19.- CONGELER LE PAPIER CUL - Tandis que les annoncent de cas graves et de décès - qui le sont encore plus (surtout pour les familles) - se multiplient, le gaulois réfractaire - catégorie à laquelle n'appartient pas ma boulangère !- continue de s'amuser d'une situation tragique. Oh ! attention ils ne sont pas des millions. Quelques milliers tout au plus. Mais
ils m'aident à supporter cet état de psychose dont je suis le dernier surpris évidemment.
Alors j'ai reçu une vidéo d'un bonne femme qui, recluse chez elle tousse dans son bras comme on nous a tous appris à le faire. C'est alors que le chat qui passait pars là, est parti en folie, dans de grands miaulement, les poils hérissés, les griffes acérées. On le voit franchir une port et là c'est alors un chat de Tex Avéry, terrorisé qui se lave les pattes, se passe un tas de produits, etc. Belle parodie féline de la connerie humaine.
Mais j'ai trouvé mieux. Un simple panneau proclamant : "Je viens de congeler du PQ..." On ne sait jamais !"
Parce que c'est vrai, à part la farine, les pâtes et le riz, c'est quand même le rayon du papier toilette qui a le plus de succès. Pourtant cela ne semble pas franchement vital. S'il devait y avoir rupture, il resterait quelques journaux, dont certains méritent d'ailleurs de finir comme ça et puis après, un peu d'eau, de savon, une éponge et cela fait un travail impeccable.
Mais il semble que les français, déjà très attachés à leur nombril soit aussi soucieux de leur trou du cul. Ce n'est pas moi qui le dit, mais les rayons des supermarchés.
Pour vivre heureux et néanmoins cachés, pour s'élever un peu de la sphère de leurs toilettes, ils feraient mieux de lire un peu de poésie ou des grands textes et d'écouter Fauré ou Sardelli, plutôt que de se confiner sur les chaînes d'info et les zéros-socios.

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18.- SILENCE ON TOUSSE - Et justement en ce premier jour de confinement... je suis allé marcher. Une dizaine de bornes à travers l'immensité sereine d'uns massif d'Aubrac rendu à lui même. Je disais à Marie ce matin, que je retrouvais le même intensité de silence que lorsqu'il y a une trentaine d'année, je commençais à venir me perdre à Nasbinals. Un silence profond, celui que vous offre peut-être la mort, allez savoir ? Totalement vierge de ces petits bruits anodins et quelconques, qui une fois agglomérés troublent les ondes pures.
Un peu plus loin, quelques tracteurs réfractaires, un couple d'alouettes, un vol de choucas animeront la toile phonique d'une nature encore vivante. Mais point d'éclats de voix, d'échanges tapageurs. de passages obstinés de bagnoles,. Tous les jours je vais bénir ce virus qui, s'il me rapproche peut-être de la mort sans que je le sache, me ressuscite la nature. La seule susceptible d'enthousiasmer un vieux clou revenu de tout et plus encore de tous...
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17. QUELLE GUERRE ? LA GRANDE OU LA DROLE - Donc, le maître a parlé, Jupiter à encore frappé. Fort. Avec ces mots. Et, selon Confucius : Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. Il a parlé de guerre. Pas qu'une fois. La guerre, la guerre, la guerre... De craintes probablement que les 24 millions de moutons rassemblés à ses pieds ne soient pas suffisamment terrassés par la crainte de la désintégration de la planète et de leurs petits intérêts... Et dans la grande bergerie nationale on a bêlé en même temps, s'éparpillant tout en restant à distance réglementaire. Qui craint le grand méchant virus ? c'est bien vous, c'est bien vous.... Non seulement parce que vous avez réellement la trouille que le corona ne vous saute à la figure, mais parce que vous avez peur de tout et que, très probablement, vous ne détestez pas avoir peur, participer de et à la psychose. Et en regardant de travers, les quelques mécréants qui sans négliger le danger n'en font pas leur premier et unique centre d'intérêt.
Alors c'est la guerre Monsieur Macron. La "grande" ou la "drôle". Vous la compareriez plutôt à la 'grande" quand des millions de gamins au nom de la société que vous défendez, sont allez se faire massacrer dans les tranchées. Où bien à la "drôle" celle où tous les bons français écoutaient déjà par millions leur président leur expliquer qu'il fallait collaborer ? Et dénoncer...
En sorte qu'en apprenant au fil de l'actualité la haute tenue de vos propos, je me suis demandé si votre maître à penser plutôt que Paul Ricoeur, n'était pas Paul Ricard, un été sous les platanes à la terrasse d'un café du Commerce non confiné, entouré de joueurs de boules.
Le Maire, quant à lui, sort de son chapeau 45 milliards d'un seul coup alors que l'état ne les avait pas trouvé pour financer les retraites par répartition à 62 ans. Il chicanait de quelques millions pour sauver l'hôpital public et valoriser le personnel soignant, mais pour aider les entreprises, là le pognon, il le trouve. Macron lui, c'est à la pelle qu'il déterre le magot, puisqu'il a évoqué la somme rondelette de 300 milliards pour soutenir les prêts bancaires. Bah, 300 milliards je ne sais pas si vous imaginez bien ce que c'est ? Une paille...
Pareil pour les privatisations. On a bradé les jeux, une pompe à fric qui rapportaient un jackpot quotidien et on s'apprêtait à le faire pour les aéroports. Mais là, de suite on veut nationaliser les pauvres malheureux qui ne vont plus se gaver, idem pour ADP. Car maintenant que les gens vont probablement se calmer sur les voyages à la con, les avions qui "fument" la planète, on va peut-être moins intéressé les prédateurs privés. Profitez les riches, c'est l'Etat qui régale !
Et tiens parmi les mesures du jour il y en a une autre de croquignole. Si comme moi vous allez marcher dans la nature, à la pêche ou aux champignons et bien figurez vous qu'il vous faudra remplir une attestation qui vous autorise à le faire. Et les gendarmes, policiers et tout ce qui est aux ordres de n'importe quoi sera habilité à vous emmanché profondément (135 euro) si vous n'avez pas l'ausweis sur vous.
C'est con... finement. Ou pas !

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16.- JUPITER NOUS VOILA ! - En temps de crise sanitaire, économique ou les deux -en général -, c’est exactement comme en temps de guerre. Les gens sont odieux. En réalité une écrasante majorité le sont d’ordinaire, mais le stress, la peur de ceci, la peut de cela, la peur de tout, les rend mesquins, agressif. Mauvais.
Il est bon alors de compter quelques amis avec lesquels on peut encore se marrer et pratiquer le second degré sans essuyer le risque de se faire tirer dessus. Car pour le reste ça y est, nous y sommes en plein. Comme tous les lundis matin nous sommes descendus faire nos courses. A Marvejols tout semblait étonament calme au supermarché. Et pour cause il ne restait quasiment plus que des gens normaux dans les allées. C’est dire si nous n’étions pas nombreux ! Las, les rayons de denrées alimentaires de bases étaient vides. Au beurre, farine, pâte, riz , plus rien. Je ne sais pas si vous avez bien lu. Au beurre, farine, pâte, riz… Non ? Honneur, famille, patrie !
Et bien tous ces bons français, ils n’étaient pas samedi au bar, ils étaient là où c’est indispensable selon Monsieur Edouard. Ils ont fait un razzia de tout des caddies archi-bourrés, pour remplir leurs placards, leurs congélos… C’est ceux qui ont aussi piqué tout le pain dimanche matin et même que la boulangère elle a dit qu’ils avaient raison. Les autres tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à faire pareil.
Ils sont donc maintenant cloîtrés chez eux, fiers de pouvoir soutenir un siège de trois mois, ils n’ont plus peur. Ils guetteront par la fenêtre, afin de dénoncer ceux qui pourraient enfreindre l’interdiction d’aller boire un café avec les copains ou de parler avec un métèque sûrement porteur de la maladie, peut-être même de plusieurs.
Et ils pourront apprendre à chanter à leurs enfants : Jupiter, nous voilà !

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15.- AU BON PAIN - Panique à bord ! Il n’est pas nouveau que je ne me sens pas comme les autres et que je ne le suis pas. Et ce n’est pas la crise actuelle qui va m’en rapprocher. Lorsque tout dans la manière d’être et la façon de penser vous sépare du monde, on a une sensation de gouffre. Et j’en ai le vertige. Nasbinals, cinq cents habitants recensés, mais en cette basse saison a peine la moitié y vivent à demeure. Je croise un brave retraité qui comme moi vient de s’installer à Nasbinals. C’est un pêcheur, la pêche ouvre, on aurait donc dû parler de pêche. Mais non, son obsession c’était le virus.
Alors je m’en suis amusé. Mais c’est qu’il l’a mal pris ! Parce que maintenant c’est là au niveau du front et ça n’en sortira pas tant que la maladie ne sera pas refoulée aux frontières. Comme les étrangers. C’est bloqué là, au niveau du front. Mais du front national, par du front Républicain ! C’est que le type qui m’avait déjà pas serré la main, il était remonté et n’a pas supporter ma deuxième boutade. Il est parti. Eh bien tiens ! s’il survis à la pandémie, c’est moi qui ne lui serrerai plus la main. Même chose à la boulangerie. Interdiction de plaisanter avec le virus. Dès fois que ça le mettrait en colère ! Mais à la boulangerie j'y reviendrai. D'abord parce qu'il y en a qu'une et que notre boulanger est formidable. La Preuve. Candidat aux municipales pour la première fois, Jérôme a été le mieux élus, devant mes amis Jeff et le maire. 332 voix sur 413 votants et 495 inscrits, cela signifie que l’homme est estimé et que les Nasbinalais, contrairement au reste du pays, se sont déplacés en masse. Tout le monde aime Jérôme : il fait le meilleur pain d’Occitanie et c’est une pâte -c’est le cas de le dire !- d’homme.

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14. COMMENT PAS INDISPENSABLE, MON BISTROT ? - Hier, c’est le conseil constitutionnel qui a sonné le glas de nos espérances quant au maintien d’ADP (Aéroports de Paris) dans le domaine public. Pour les anti-libéraux, les altermondialistes, les anar-communistes, il s’agit d’une nouvelle défaite, d’un coup supplémentaire derrière la tête.
Que l’état, qui engage à travers ses décisions absurdes, la France, se débarrasse de ses fleurons, ses bijoux de famille pour se faire un peu plus de pognon, au nom d’une doctrine capitaliste du profit absolu, c’est dégueulasse. Mais que seulement un million cent mille personnes ait signé la pétition pour l’en empêcher, ce n’est pas supportable. Il en fallait quatre millions sept-cents mille pour éviter cette grande braderie, cette spoliation du peuple français par les libéraux au pouvoir. Quatre fois plus !
Et vivre dans un pays où seulement 2,20 % de gens en âge de voter, se mobilisent pour combattre une telle ineptie, c’est la démonstration démoralisante qu’il n’y a plus de conscience humaine et sociale. La fin d’une civilisation. Pas moins !
Fin de civilisation qui se confirme d’autant plus que le plus grand ministre, Edouard Philippe, vient de décréter la fermeture des bistrots… et d'autres lieux non indispensables. Ah ! parce que lui, il considère que le bistrot n’est pas indispensable !
Cela doit venir de là, ce décalage que l’on ressent depuis trois ans. Matignon ne doit pas être en France ! Mais enfin, indispensable ou pas, il n'en demeure pas moins que le Covid 19 rode et que tandis que tout devient interdit, on se demande bien à quoi rime le maintien des élections Municipales. Qui me semblent moins vitales que mon bistrot.



   

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