Si la France se retrouve dans cet état - j’imagine que nous sommes quatre-vingts pour cent à en faire le constat - la faute en incombe entièrement au président de la République lui-même. Le comble est évidemment que lorsqu‘il dissout l’Assemblée Nationale, il semble agir comme si tout le monde était responsable sauf lui ! Ce qui me dérange le plus en politique, ce n’est pas tant qu’on soit de droite ( ou du centre ce qui est rigoureusement la même chose ). Il en faut ! Enfin, disons qu’il y en a et, même si cela me semble incompréhensible, il y en a même un paquet ! Que l’on préfère l’injustice, l’exclusion, la pollution, l’ordre policier, les profiteurs et la société de consommation, bref tout qui se recoupe sous le nom générique de libéralisme, voilà qui me dépasse et de très, très haut, mais c’est comme ça. Ce qui me désespère, me dégoûte, me révolte, c’est la malhonnêteté ! Bon je vous vois bien bien rigoler en pensant : « mais où est-ce qu’il a vu des politiciens honnêtes, ce pauvre Jaco ? » Pas complètement faux, même si ce genre d’arguments fait assez beauf, réac et même un rien complotiste ! Mais ce que je soutiens avec la plus grande fermeté, c’est que nous venons de toucher avec Saint-Emmanuel-les-mains-jointes un spécimen dont il était absolument impossible d’imaginer - et donc de craindre - l’existence, avant l’horreur de son apparition en 2017. A l’aune de ses sept ans élyséens on peut conclure qu'il s’agit d’un pervers machiavélique : ce qui est désobligeant envers Machiavel. Qu’il s'agit d'un être diabolique, bien que Satan soit en droit de crier à la diffamation.
« Parce que c’est notre projet… » s’égosillait-il devant son futur électorat de nantis en 2017. Projet consistant à faire monter les Le Pen suffisamment haut pour agiter ensuite le drapeau noir frappé de la croix gammée et affoler le populo. Et alors, c’est pas pour être désobligeant avec les Français, mais enfin il faut bien en convenir : plus c’est gros, mieux ça passe. La preuve c’est qu’après un quinquennat chaotique - j’aime mieux le mot merdique, hélas récrié par les mieux parlants – on a retrouvé un tiers de fondus pour nous remettre le couvert, avec la complicité évidemment, d’un autre gros tiers qui s’est lâchement, lamentablement, abstenu. Rien ne lui a vraiment réussi, mais tout est passé ! Grâce à cette vieille maxime que l’on pouvait espérer définitivement ringardisée : diviser pour mieux régner - divide ut regnes, n'est-ce pas -. Formule ayant fait Florès de tout temps, mais dont les origines remontent, comme nous le savons tous, au quatrième siècle avec J.C et son auteur présumé, Philippe de Macédoine, heureux papa d’Alexandre le grand ! Et en parlant de macédoine, c’est sûr qu’il aime ça, mélanger les petits dés de carotte, de pois, de haricot et de navet. Le Macronisme, c’est l’extrême libéralisme, impitoyable et violent à l’égard des faibles sur le plan de la doctrine, mais c’est l’opportunisme, l’arrogance et la déloyauté sur celui de la méthode.
Son dernier acte, totalement inconséquent, de dissolution ne relève d’aucun courage, d’aucune vision, ni souci d’apaisement, c’est la brutalité du désespoir. Ne supportant aucune contestation, souffrant d’une égocentrisme ravageur et frappé d’une impatience maladive, il a souhaité retenter ce pari fou consistant à jouer le protecteur, le rempart, l’unique solution face à la montée du fascisme. Misant comme toujours, car là est sa véritable obsession, sur la désintégration de la gauche. Cette gauche qui exècre soyez-en convaincus bien davantage que les idées nauséabondes de l’extrême droite. Mais comme il n’est pas bien fin - contrairement à la haute idée qu‘il se fait de lui-même – l’union express des composantes progressistes allant des mollassons du PS aux durs du NPA, l’a surpris, douché et forcément catastrophé, car il voyait avec les fondations du Nouveau Front Populaire s’effondrer sa stratégie infâme et maléfique. Voilà pourquoi, cet homme qui ne se situait déjà pas dans l’apaisement, s’est encore assombri, radicalisé, portant des coups et accusations indignes d’un chef d’État. Voilà pourquoi, lui, son roquet premier ministre et sa dernière garde, se raidissent un peu plus et tombent dans les outrances accusatrices, perfides et nauséabondes. Draguant - car ils ne peuvent s’en empêcher - les socio-traîtres en puissance dont ils auraient tant besoin pour sauver les meubles, tout en jetant l’opprobre sur le reste de la gauche. « Indigne » - ose-t-il proférer - de s’allier avec ce qu'il nomme l'extrême-gauche, complices du Hamas - évidemment -, terroristes en puissance, antisémites et pourquoi pas aussi… violeurs de gamines de douze ans ! Se départissant de toute raison, le malheureux, il a même été jusqu’à déterrer Léon Blum en décrétant que l’homme des grandes lois sociales de 1936 - auxquelles il n’a cessé de s’attaquer – se retournerait dans sa tombe. Et là, je crois bien qu’on est enfin d’accord M. Macron le suffisant, l’imposteur, le fourbe… en vous entendant, Blum se retournerait en effet dans sa tombe !
Ce type n’a aucune décence et voyez vous, je crois profondément qu’il n’a même pas de conscience, aucune espèce d’amour propre. Seulement un amour inconsidéré pour sa personne par lequel il est totalement aveuglé. Nous avons, incontestablement face à nous, un homme prêt à tout et à ce titre éminemment dangereux. Et encore, on s’en tire à bon compte : il aurait aussi bien pu, pour sauver sa présidence, déclarer la guerre à la Russie ! Alors sur ce, je continue certes à en vouloir énormément à ceux de mes amis qui ont voté Macron, souvent en abandonnant leurs convictions progressistes et humaines, en pensant faire barrage à l’extrême droite. Une première fois. Puis une seconde. Je ne leur pardonnerais jamais s'ils devaient récidiver cette fois. Ce n'est d'ailleurs pas bien compliqué : pour éviter le Front National, il leur suffit simplement de voter Front Populaire dès le premier tour !
Voyez la réponse élégante mais ferme de l'arrière-petit-fils de Léon Blum à Emmanuel Macron https://www.youtube.com/watch?v=8h9cDPCG_BA Lire cet article du monde en complément de ma chronique
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/20/emmanuel-macron-pilonne-la-gauche-et-reporte-au-second-tour-la-bataille-contre-le-rn_6241516_823448.html
Et les Goguettes forcément (avec Brassens) ! https://youtu.be/pyTayEvqcW0 |
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