Comme vous, probablement, j'ai pris connaissance, sur différents sites internet, du programme économique dont le Nouveau Front Populaire avait, non sans une certaine ironie, réservé la primeur… au MEDEF ! Et lorsque je suis arrivé au bout de cette profession de foi, je me suis dit « bon sang (sens) qui peut être contre cela ? » Oui d'accord ! À part les gros bourges qui détestent rien plus que cette idée de partage et d'imaginer que les pauvres pourraient l'être un peu moins. Surtout si c'est à leur détriment. Bourges, richards, actionnaires, rentiers, retraités, nés dans le beau quartier, la bonne famille, le bon côté de la planète... et les patrons pardi ! Alors, je dis pas, y'a des patrons de gauche ! Vous en connaissez ? Moi oui, j'en ai croisé plusieurs dans ma vie. Des intégres, des sociaux, Humains simplement. Mais enfin ce n'est pas la règle. Je n'inclus évidemment pas sous ce redoutable vocable, les artisans qui travaillent avec des compagnons et entretiennent des relations de confiance et souvent aussi de complicité professionnelle. J'ai lu, vite fait et sans trop vérifier les sources, que 85 % votaient à droite, comprenez pour les ultra-libéraux évidemment, mais parait-il de plus en plus, sans crainte ni complexe, pour les Nationalistes. Alors lui, l'idée de consentir 1600 balles à un smicard qui fait tourner son usine ou son business, juste pour qu'il puisse mieux remplir le frigo et changer le train de pneus arrière (ceux de derrière passeront devant) de son vieux diesel, cela le mortifie ! Dès fois qu'en gagnant cinq, mais souvent dix, vingt fois ce salaire et parfois plus, il ne pourrait pas s'offrir comme chaque année, le nouveau SUV, siège en cuir, made in Deutschland...
Non je vous jure, ils sont répugnants et le seul bonheur d'imaginer leur gueule, si le Nouveau Front Populaire venait à l'emporter le 7 juillet, me paierait de tout le dégoût que m'inspire cette société marchant sur mes valeurs, depuis si longtemps. Or donc, si j'en crois les commentaires, le programme déroulé devant eux par Éric Coquerel (La France insoumise) et Boris Vallaud (Parti socialiste) ne les a pas vraiment enchantés. Un certain Patrick Martin a déclaré tout de go : « Les programmes du RN - ah bon, même eux ! - et du Nouveau Front Populaire, feraient courir un grave danger à notre économie ! » Et nous, naïvement qui pensions que non seulement elle était déjà en danger, mais qu'elle était dans un état comateux ! Donc, d'après le MEDEF, tout ne va pas si mal avec un déficit de 5,5 % et une dette de plus de trois mille milliards ? C'est vrai quoi ! Qu'est-ce que c'est trois mille milliards de nos jours ? Mais revenons au programme économique du NFP, dont voici les chiffres clés. - Retour immédiat à la retraite à 62 ans. - Le SMIC immédiatement à 1600 euros nets soit une hausse de 14 % - 10 % de hausse du point d’indice des fonctionnaires qui n’ont pas été revalorisés depuis des lustres et cela concerne aussi bien l’éducation, la santé, que les services ou la police. - 10 % du montant des aides pour le logement (APL) elles aussi gelées depuis des années et parfois même rognées. - Dès la rentrée de septembre, suppression des frais de cantine, de périscolaire et de transports scolaires. - Indexation des salaires et retraites sur le coût de la vie.
Tout ceci étant largement financé par le retour de l’Impôt sur la fortune, ainsi que sur les super-profits des grosses entreprises, notamment les moins respectueuses de l’environnement, sur les transactions financières et les dividendes et la création de nouvelles tranches d’impôts qui permettront aux foyers fiscaux aisés de mieux contribuer à l’effort national pour améliorer la vie des plus fragiles économiquement. Ce qui dégagerait un gros paquet d’argent dont l’usage, outre les aides financières directes par une meilleure redistribution, favoriserait la remise en marche des services publics, les hôpitaux, les trains, ainsi que la culture notamment. Dans ce programme que j’ai peut-être lu trop vite, il ne manque - tout au moins pour ce qui concerne mes préoccupations - : qu'une taxe sur les billets d’avion et les résidences secondaires et un calendrier de re-nationalisation des banques, des établissements de soin et d’accueil des personnes âgés, des autoroutes et aéroports, de la Française des jeux et l’on doit pouvoir en trouver d’autres.
J’imagine aisément que les camarades n’ont pas souhaité affoler les plus fragiles mentalement… nous aurons le temps par la suite ! |
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