Je vais vous faire une confidence à propos d’une décision que je n’ai finalement jamais prise. Circonstance fort rare puisque, ordinairement, je ne cache rien. Mais enfin, lorsque le nouveau mouvement des Verts s’est lancé après le fiasco de la présidentielle 2022 en remplacement d’EELV, j’ai bien failli adhérer aux Écologistes, lesquels avaient l’amabilité de solliciter mon adhésion. Toutefois, m’encarter ne me disait vraiment rien – trop indépendant pour ça – et puis ma proximité idéologique avec les Insoumis et autres Anti-capitalistes m'embarrassait aussi, j’avais l’impression de trahir ! D’instinct, mais vraiment in extremis, j’y ai donc renoncé et ne l’ai pas vraiment regretté lorsque, quelques mois plus tard, la nouvelle secrétaire générale, Marine Tondelier, décidait de ne pas faire liste commune avec La France Insoumise aux Européennes, ce qui vu de chez moi, semblait aberrant. Du reste, si les choses s’étaient faites logiquement, l’alliance Rouge-Vert aurait largement devancé le PS et rabattu le caquet de l’insupportable de fatuité, Glucksmann… (Oui celui-ci je l’ai dans le collimateur ; lui en veux de ne plus mesurer ses propos et ses ressentiments qu’à l’aune de sa proximité avec le judaïsme qui ne regarde et n’engage pourtant que lui, ainsi que son appartenance au courant libéral de centre droit - j’y reviendrai demain ! -)
Et si j’hésitais à m’engager de façon militante chez les écolos, en éprouvais presque le besoin, c’est de ne plus me sentir en phase qu’avec la nature. Bien sûr les civils de Gaza, bien sûr la Palestine ; bien sûr les guerre en Ukraine, au Yémen, au Soudan ; bien sûr le tiers monde affamé, assoiffé, crevant de chaud « grâce » aux sur-exploitations menées par l’occident ; bien sûr les immigrés que l’on rejette ; bien sûr les millions de femmes et d'hommes précarisés par le régime dit libéral et en réalité autoritaire et inhumain... Mais, au fil du temps et de mon exil loin des villes et de la consommation, je me suis convaincu que la solution elle était là, à portée de n’importe qui - j’entends par là, pas d’un énarque, d’un député de Renaissance où d’un endimanché sorti d’une école de commerce - , de celui qui sait respirer, humer, contempler, effleurer. Sans avoir jamais eu pourtant la moindre proximité morale ou affective avec celui qui grimpe dans la société, s’aligne dans la compétition, trépigne dans son SUV pour arriver le premier, se repaît de commande sur Amazon et se vautre dans les fauteuils des jumbo-jets, je m’en suis encore plus profondément et même rageusement, éloigné. Je suis malheureux pour lui, mais aussi indigné lorsque j’observe l’homme en train d’asperger notre terre nourricière - celle aussi de nos ancêtres, de nos racines - de glyphosate et de tout produit qui va lui permettre de s’enrichir au détriment de la nature ; lorsqu’il creuse et abîme pour extraire des trésors de chimères ; lorsqu’il prélève, pour le profit de quelques géants de l'agro-alimentaire, des réserves d’eau qui - comme la terre – appartiennent à tout le monde ; lorsque dans le but dérisoire de gagner vingt minutes en bagnole et pour le caprice d’un groupe pharmaceutique qui arrose les corrompus, il saccage cinquante kilomètres de forêts, de labours, d’étangs, de campagne pour les recouvrir de millions de mètres cubes de ce goudron gouton et pestilentiel. Et que partout, à chaque fois, alors que des Résistants opiniâtres, héroïques et légitimes s’interposent pour tenter de défendre nos droits à un environnement sain, préservé et pérenne, la réponse du pouvoir de droite (et les Nationalistes seraient pire, si c’est encore possible !) est toujours la même. La police, les blindés, les matraques, les tirs de lacrymogènes et autres flashballs pour faire régner l’ordre ; puis les interpellations, convocation en garde à vue, parfois même condamnation. Jamais la justice ne peut sérieusement accepter l'idée qu’un défenseur de l’environnement, un type qui prend de son temps, de son argent et joue éventuellement sa santé, puisse être coupable des « crimes » dont on l‘accable. La question n’est même pas là. Il s’agit d’impressionner, d’apeurer, dans l’espoir de dissuader. Ce qui peut éventuellement fonctionner à court terme. Mais pour autant, je ne me résigne pas à imaginer que nos enfants et petits-enfants vont laisser se poursuivre impassibles, la destruction de notre planète, pour le plaisir de consommer inconsidérément et consumer inexorablement nos richesses naturelles, porteuses de vie et de bien être. Beaucoup ont hélas raté le sillage de Greta, mais une autre Thumberg passera...
En tout cas ce sont eux, maintenant, qui ont les cartes en main. En adhérant aux Écologistes, c’est le message que j’aurais aimé leur faire passer. Évidemment rien ne m’empêche d’agir extérieurement, je ne m’en prive pas ! Et en parlant de message, je n’ai pas bien compris celui qu’allait envoyer le Nouveau Front Populaire soutenu par des communistes adeptes du productivisme, inconditionnels du nucléaire ! Et des socialistes qui ne s’opposent jamais à un seul projet écocide et singulièrement Madame Delga, grande prêtresse de l’aéronautique toulousaine et de cette autoroute A69 d’un autre siècle, emblématique du mépris affiché et affirmé par ces gens-là pour notre source de vie. A lire sur cet excellent site - gratuit mais que vous pouvez aider- https://reporterre.net/L-ecologie-socle-commun-du-nouveau-Front-populaire https://reporterre.net/Francois-Ruffin-lance-sa-campagne-sous-le-signe-de-l-apaisement-- |
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