Comme vous, je le sais, je n'ai pas pour habitude de me plaindre. Oui je vous connais bien mieux que ce que vous le croyez, puisque vous me lisez encore ! Se plaindre alors qu'on possède un téléphone ou un ordinateur pour lire ma chronique et de quoi payer la box hors de prix ou le forfait 4G, relèverait de la plus pure indécence lorsqu'on connaît la misère du monde. On pourrait encore et plus que jamais, parler du génocide palestinien où Israël assume de faire mourir des enfants de malnutrition, mais je vais me contenter de n'importe quel endroit en France, tout près de chez vous, où les gens qui ne se soignaient déjà plus, connaissent depuis l’inflation galopante et la crise économique affolante, de grandes difficultés à se nourrir convenablement. Certes tous peuvent encore boire à leur soif et cuire un kilo de pâte – ce qui à l’échelle de la planète est déjà un luxe ! – mais voyez ce que la société française est devenue. On ne nous parle que de licornes, de French Tech, de Startup et d’IA et si l’on s’interpose, si on objecte, on est vieux clou qui n’a rien compris, un Grinch comme disent mes enfants, plus avancés sur la consommation que sur le respect et qui ont choisi comme idoles, Musk, Bezos et Attal plutôt que leur père. Ainsi les progressistes ne semblent plus être ceux qui souhaitaient jadis le bonheur des uns, mais ceux qui glorifient désormais la réussite des autres. L’état des finances en France est exsangue, mais vous n‘en verrez aucun de ces jeunes autocrates perclus de certitudes et de suffisance, baisser la tête et faire acte de contrition. A quoi bon ! Avec la télé vaseline, BFM, TF1 et toute la bande aux ordres, tout passe en douceur. Il y a trois ans, Saint-Emmanuel-les-mains-jointes versait un pognon de dingue à ses copains, les fameux entrepreneurs, fierté de la France et les commerçants vertueux. C’était eux, soi-disant, qui portaient l'économie du pays mais ce sont aujourd’hui les pauvres qui en paient la note extravangante. Voyez qu'on peut l’avoir amère quand même ! D'autant que si les patrons, dans quasiment tous les secteurs d’activités se sont enrichis du COVID, cela n'empêche pas les plus petits, qui n’allaient déjà pas fort avant la pandémie, de crever les uns après les autres... Tout ça pour ça ! Même les plus sots de droite peuvent le comprendre. On a versé des milliards à des gens qui allaient très bien et l’on demande aujourd’hui à ceux qui n’ont et ne sont rien, de rembourser ! C’est tellement immoral que cela ne peut que leur plaire, aux gens de droite ! J’ai bien aimé le titre de Libé aujourd’hui : « Après le quoi qu’il en coûte, le quoi qu’il en coupe ! » Et la coupe, cherchez pas, elle est pour nous. Les produits de consommation courante ont augmenté d’au moins vingt pour cent en un peu plus d’un an (n’écoutez pas ceux qui vous disent que l’inflation est en baisse, la seule réalité est celle-ci : 20% en moins de deux ans !) Quant aux salaires des classes populaires, ils n’ont bougé que de manière anecdotique, tout comme les retraites : 5 % dans le meilleur des cas. L’État macronien, les patrons, la grande bourgeoisie (des villes mais aussi des campagnes de la FNSEA) nous ont volé 15 % ! Il y a cinq ans, les Gilets jaunes avaient investi les ronds points pour bien moins que ça ! Qu’attendons-nous ? Poutine. Poutine et la peur entretenue par le pouvoir politique et médiatique. Tremblez pauvres gens, le grand méchant Russe est à nos portes… et laissez donc les riches profiter de tout ce qu’ils vous ont piqué. Les exemples sont infinis. De plus en plus flagrants. Quarante cinq pour cent des Français ont renoncé à des soins dentaires et à des consultations médicales en 2023 ! Et ce fou de Le Maire, veut encore réduire les marges de remboursement de la sécurité sociale et supprimer les exonérations sur les médicaments traitant les affections de longue durée ! Ce ministre, ce gouvernement, ce président cherchent l’argent où il n’est pas et protègent ceux qui en sont gavés. Si j’étais politicien influant, syndicaliste écouté, si je disposais de la moindre notoriété, j’appellerais tous ceux qui ont encore un peu de moelle et de cervelle – mais il est vrai que la denrée se fait rare depuis qu’elle s’est fondue dans la bouillie de pensée nationaliste et raciste – à refuser de faire un pas de plus dans leur combine. Un seul mot d’ordre dirais-je : « baisser la TVA sur la bouffe et la monter sur l’esbroufe » Oui, c’est à cette Révolution-là, cette lutte des classes, juste et nullement utopique, que j’appellerais. Deux pour cent de taxe sur tous les produits d’alimentation courants, mais quarante sur le foie gras, le caviar, les truffes et le champagne ! Deux pour cent sur les chaussures de sport ordinaires, mais quarante sur les clubs de golf et les snowboards. Deux pour cent pour le trajet en train Rodez-Paris, mais quarante sur le même en avion. Idem pour les bagnoles, la construction, les loisirs… Voyez, c’est très simple, il suffit d’inverser la pression et de faire payer les riches et que personne ne s’inquiète. Si les uns économisent deux cents euros dans le mois et si les autres doivent en dépenser mille de plus, il y aura toujours les mêmes pauvres d’un côté, les riches de l’autre. Mais un peu d’équité et de morale tout de même… Et la Taxe sur la valeur ajoutée qui n’a aucun sens deviendrait la Taxe variable d’ajustement... en fonction des moyens du consommateur. Si cette idée vous plaît, faites la suivre… on sait jamais !-- |
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