C’est tout de même très dur, violent parfois, de vivre avec les cons. On a tous nos cons, mais il me semble que je suis gâté. Je sais pas les vôtres, mais en plus, les miens sont corsés - amis de l’Île de beauté, ne prenez pas cela pour vous, même si cette catégorie est sur-représentée chez vous !-. C’est encore le fameux Trump, cette tête de porc surmontée d’une mèche rousse sous sa casquette rouge, qui m’amène. Vous vous souvenez peut-être que cette formule pondue chez Médiapart, m’avait valu une volée de bois vert de la part de deux lecteurs et/ou trices, qui me contestaient le droit d’utiliser la métaphore animale aux seules fins de rabaisser les hommes. Même si je trouve que c’est un peu "empapaouter les mouches" (oups ! pardon), je me suis dit qu’après tout cela pouvait se défendre. A condition de se détendre un peu, aussi.
Alors dans ma réponse, ferme et courtoise, à l’une d’elle, je concluais pour tourner un peu en dérision cette croisade antispéciste, souvent puérile, mais parfois véhémente et bien excessive à mon estime, par un peu d’humour vache (re-oups !) Me permettant d’opposer au bien être animal auquel je reste très sensible, cette objection en forme de litote : « Ces derniers temps j'ai également été très affecté par le regard effaré de ces petits Palestiniens que l'on extermine et de ces jeunes immigrés que l'on persécute... » N’importe qui, me semble-t-il, sans avoir beaucoup à me connaître et à me lire, aurait compris que le propos consistait à relativiser les choses et à souligner qu’il y avait des drames humains immédiatement et autrement révoltants. Je ne résiste pas au déplaisir de vous livrer son commentaire : « Ainsi donc, vous mettez sur le même plan que les animaux, les enfants de la Palestine et les jeunes immigrés. Bravo! ça en dit long. Vous parlez comme le Ministre de Netanyaou qui a osé dire publiquement, il n'y a pas très longtemps, en parlant des habitants de Gaza, qu'il fallait "tuer ces animaux" (sic). La finesse d'esprit ce n'est pas votre truc on dirait... » Bon voilà, sans-finesse-d’esprit-qui-n’est-pas-mon-truc-on-dirait, il fallait que j’apporte ce témoignage accablant. Ce n’est certes pas sa faute, mais c’est tout de même vous dire à qui il m’arrive parfois, d’avoir à faire ! Et comme je ne suis pas un mauvais cheval (!!!) je lui souhaite de trouver d’urgence, un bon thérapeute.
Basta, tout n’est pas gris en ce lundi de janvier, même si le dérèglement climatique sévit aussi et encore sur l’Aubrac, avec aujourd’hui pas moins de 10 degrés ! C’est la lecture d’un papier de RFI qui m’a ravi. Je connaissais certes Marlene Engelhorn, non pas intimement mais de réputation car j’avais lu, cela fait quelque temps, qu’elle avait créé en Autriche une sorte de collectif de gens fortunés qui appelaient à augmenter sensiblement les impôts des plus riches et particulièrement sur les bénéfices des entreprises. Formidable dans la mesure où, contrairement à mes amis Insoumis, elle en fait partie de ces ultra-riches qui devaient payer beaucoup plus d’impôts.
Marlene est l’héritière apparemment unique de la famille fondatrice et détentrice de BASF, un monstre industriel ayant prospéré dans la chimie, les matières plastiques, les matériaux, les technologies, la nutrition, les soins et l'agriculture. Oui je l’appelle Marlene sans bien la connaître, mais enfin il me semble qu’elle est de chez moi. Car voyez-vous, la jeune et belle héritière qui n’a pas fini de crouler sous le pognon de toute part, a décidé, après avoir déjà milité pour des mégas impôts pour les mégas riches, de reverser 90 % de l’héritage de sa grand-mère à un groupement de citoyens, lequel décidera de sa répartition parmi ceux qui en ont le plus grand besoin. Et attention la mémé en question n’était pas fermière dans l'Ötztal, ni mercière à Langenzersdorf, non elle détenait déjà l’une des plus belles places de Vienne. Ainsi sur les 25 petits millions d’euros qui lui reviennent, mon amie Marlene va en refiler près de 23 à ceux qui ne sont rien… Arguant du fait que cet argent, elle ne l’a pas gagné et surtout qu’elle n’en a nul besoin !
Ainsi cela rejoint la théorie que je défendais bien avant que je ne rencontre Marlene. Quand un salarié, un retraité et à plus forte raison un héritier touche 25, il est normal qu’il rende à la redistribution - moi j’aime bien l'idée que ce soit l’État, le redistributeur – 90 %, car il lui restera toujours 2,25. Tandis que celui qui n’a que 0,2, même s’il ne paie aucun impôt, il lui restera toujours 0,2. Soit dix fois moins que le gros. Et je n’ai pas la chance de connaître sur terre un homme qui mérite de gagner 10 fois plus qu’un éboueur, une aide-soignante ou un petit paysan !
Voilà Marlene, je t’embrasse fort et si tu vois Bernard Arnault, explique lui que s’il ne garde que dix pour cent de sa fortune (207 milliards) il pourra encore partir le week-end à la pêche aux moules (re-re-oups) en Bretagne ! |
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