Dumont-Pourriti ira-t-il en prison ? Non, soyez rassurés pour lui ! Même son ami Sarkozy a réussi à ne pas y mettre les pieds. Entre délinquants en col blanc, on sait y faire. On a le bras long. Même si, en l’occurrence, celui-là a été pris le doigt dans le pot de magistrats. On a beau jouer l’important, aboyer et s’évertuer à faire le méchant pour débalonner tout le monde, on finit toujours par être rattrapé par la justice, même lorsque l'on en est le garde ! Mais enfin il n’ y a quand même qu’en France et sous un régime libéral corrompu, que l’on peut voir un ministre mis en examen, poursuivant ses activités à un poste pour le moins sensible. Et qui la ramène en prime ! En parlant de corruption, la confirmation de la suppression de l’agrément à l’association Anticor, par la cour administrative d’appel de Paris, vient démontrer à quel point l’État français et sa justice marquent leur souci de lutter contre toutes les dérives du pouvoir. C’est en 2003 et consécuti-vement à l’arrivée de Le Pen au second tour de la présidentielle deux ans auparavant, que des parlementaires et juristes se rassemblèrent afin d’exercer une surveillance sur le comportement aussi bien humain, que civique et financier des élus de la République. Il serait bien trop fastidieux d’énumérer toutes les actions, recours, procès, initiés par Anticor dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des collectivités notamment. Personne ne peut raisonnablement contester que, sans ses membres, la moralisation de la vie publique n’aurait jamais autant progressé - même s’il reste tant à faire -. Alors pourquoi ont-ils osé toucher à cette association de grande utilité publique, même si elle n’était pas déclarée comme telle ? Peut-être, parce que dans sa désignation des « Casseroles de l’année », on retrouvait la Cour de justice de la République (2017), Yaël Braun-Pivet (2019), Richard Ferrand (2020), Agnès Pannier-Runacher (2021), Gérald Darmanin (2023). Mais on n’ose croire que ces piliers de la Macronie puissent être animés du moindre esprit de vengeance. Cela ne leur ressemble vraiment pas !
Anticor non, mais le glyphosate oui ! Faut pas chipoter non plus. On n’en est pas à quelques cancers supplémentaires ; quant à la destruction de la faune et de la flore, c’est aussi très relatif. Il reste encore pas mal de moustiques et de punaises de lit. J’ai même chez moi, un gentil couple de cochenilles qui est venu nicher dans une de mes plantes ; comme c’est mignon ! De toute façon au point ou on en est, fichu pour fichu, autant continuer à faire du pognon avec nos lobbies préférés. D’ailleurs, à part le pognon, vous voyez quoi, vous, d’intéressant sur terre ? L’Union européenne - qui pour le coup aurait eu besoin d’un grand coup d’Anticor – a confirmé son vote précédent en accordant à Monsanto et autres coquins de cette bande d'empoisonneurs (des lilas), un sursis de dix ans avant l’interdiction définitive - mais d’ici-là, y aura bien moyen de repousser encore les délais – de l’utilisation du glyphosate. Pour parvenir enfin à l’éradication de ce poison, qui dévaste l’environnement, tue les abeilles et provoque des cancers en veux-tu en voilà, il fallait que 15 membres sur les 27 que compte l’Union, se déterminent. Et bien il en a manqué quelques-uns, dont la France qui s’est héroïquement abstenue. Sans doute pour ne pas déplaire à la présidente Von der Leyen (candidate permanente à la casserole de diamant !), aux gros céréaliers, magnas de l'agro-industrie et aux amis lobbyistes, à qui notre pouvoir doit tant !
Au sursis, de dix ans et même moins, les chômeurs français n’y ont pas droit. Pour eux, c’est tour de vis permanent ! Une loi, approuvée par la majorité de droite alignée derrière Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, Borne et Dussopt. Ce dernier, ministre du Travail portant toutes ces saloperies, étant, il faut bien s’en souvenir, un ancien socialiste. Tendance Benoît Hamon, s’ils vous plaît ! Obligation des bénéficiaires du RSA de s’inscrire au chômage - sans aide supplémentaire évidemment -, de travailler dix-huit heures par semaine ; et pour tous les demandeurs, d’accepter n’importe quel boulot, même mal payé, même s’il ne correspond pas à leurs compétences ; radiation des allocataires avec des délais de plus en plus courts ; report de 55 à 57 ans de l’âge à partir duquel les salariés pourront continuer à percevoir leurs allocations s’ils sont sans emploi... Avec quelques autres mesures de ce type, France-Travail dont la première intention est de forcer les gens à sortir de l’assistanat (cela s’appelle sous d’autres cieux de la solidarité !) va ainsi pousser des millions d'individus vers un peu plus de précarité. Tout ça pour économiser quelques centaines de millions sur trois ans, offrant au passage une baisse de cotisation - bien méritée ! - au patronat. Cela valait bien le coup, en effet, d’emmerder un peu plus, les petites gens !
De toute façon, ce n'est pas à EDF que l’on va se survolter. pa même se révolter ! Ce fief de la CGT vient de tomber dans l’escarcelle de la… CGC. Rien que ça ! C’est à dire qu’à force de supprimer les emplois ouvriers au bénéfice des techniciens en blouse blanche et des robots en alu-nickel, le vote résistant a fini par se gazéifier. Appuyer sur un bouton et se tenir droit, le petit doigt sur la couture du pantalon, voici le profil type du salarié de l’entreprise privée. Avec eux, France-Travail ne manquera pas de débouchés. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire