Je ne doute pas que, connaissant votre degré de conscience, que dis-je (?) d’implication, vous ayez noté cette info qui est en réalité tout, sauf anodine ! Hallucinante, révoltante, indigne. Bon, évidemment je ne l’ai pas trouvée à la « une » du 13 heures, ni sur Jour de France ou Le Parisien. Ce sont des journalistes indépendants qui, en fouinant ont déniché le « pot aux roses » et comme toujours lorsqu’on utilise cette expression, ça ne sent pas très bon ! Je me dois d'ajouter que l'ancien député René Dosière les a bien aidés, puisque c'est lui qui a mené l'enquête initiale.
Et alors ce qui saute aux yeux immédiatement, c’est que le média qui a levé le lièvre (allons-y pour tous les poncifs journalistiques, moi qui en avait horreur lorsque j’évoluais es-qualité) c’est un site Américain. Mais si ! Politico. Lequel a depuis quelques années ouvert une antenne européenne, flairant qu’il devait y avoir de quoi gratter dans les arcanes continentaux. Politico, s’est aussi aperçu qu’il y avait un vilain petit Canard Enchaîné qui, jadis, rendait fou Giscard, Mitterrand, Chirac et Sarkozy, voir Hollande mais qui, depuis Macron, est devenu totalement aphone. On se demande bien qui , depuis 2017, lui a ainsi et aussi spectaculairement cloué le bec ?
Alors, la voici l’info que vous attendez en vous rongeant les ongles d’impatience : le budget de l’Élysée est en déficit de … 12 millions ! J’espère que les affaires sont mieux gérées chez vous que chez Saint-Emmanuel-les-mains-jointes ! Mais enfin, après que ce qui nous sert de président ait proclamé qu’il fallait se serrer la ceinture - propos tenus à destination du peuple, pas des patrons et de la bonne bourgeoisie qui l’ont renvoyé sans barguiner là où il nous méprise et nous pille -, voilà qu’on apprend que la petite enveloppe annuelle de 115 millions prévus, était passée à 127,4 millions d’euros. Les services concernés ont cru bon de justifier ce « léger » débordement, par l’augmentation des frais d’électricité (près de deux millions !) autant dire que l’Elysée ce n‘est pas Versailles, c’est pire ! Et aussi des frais liés aux ajustements salariaux du personnel (salauds de salariés !).
Alors accessoirement, dans l’explosion de ce budget, il y a aussi les frais spécifiquement liés aux déplacements présidentiels, qui à eux seuls s’élèvent quand même à 23 millions au lieu des 16 prévus. Je sais pas quel est votre budget déplacement à vous, mais si le mien a dépassé les trois mille euros, c’est un maximum. Et encore je ne roule pas électrique ! Non mais là c’est quand même le bouquet ! Celui qui devrait maintenant susciter une émeute nationale, une Révolution. Pour de bon ! Tandis que l’inflation rend la vie de la plupart d’entre nous de plus en plus difficile et morose, tandis que le président de la République devrait être le parangon de la gestion des deniers publics - car le budget de l’Elysée ne sort pas de sa poche ! - , Monsieur se permet de creuser à lui seul, un déficit de 12 millions d’euros.
Et d’abord comment peut-on accepter au XXIe siècle, c’est-à-dire quasiment trois siècles après la fin de la monarchie et l’abolition des privilèges, que la maison du président se gère à hauteur de 127 millions ? Faut-il rappeler aussi que c’est ce type que vous avez élu avec l’enthousiasme de vos vingt pour cent au premier tour, qui parlait de la «vieille France » de la « vieille politique » et proclamait que tout ça, c’était fini !
Eh, oh ! Réveillez-vous ! Arrêtez de roupiller devant votre TV hautement toxique. Ces « grands » médias, chaînes infos privées, télé publiques, journaux qui vous parlent de l’affaire Chikirou, à la rigueur de Sarkozy (avec discrétion quand même), mais pas de Benala ayant fricoté, toujours au nom du même, avec cette Arabie Saoudite qui tue ses journalistes. Et donc, évidemment pas davantage des 127 millions de budget de l’Elysée et de son dépassement historique de plus de 12 millions.
Bon, pour être totalement objectif, il faut admettre que la réception du roi d’Angleterre par le roi de France à Versailles a pesé dans ce budget à hauteur de presque 7 millions. Il est vrai aussi que comme l’a dit je ne sais quel connard de la République en marche : « on allait pas recevoir Charles III comme un charlatan avec un kebab."
Certes, mais à l’heure où la planète brûle et alors que la pauvreté domine partout, un simple steak-frites à la française aurait été du meilleur goût. D’autant que, je vous le rappelle, il faut laisser péter nos vaches !
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