Pour ne parler que de catastrophe politique, car les autres - qui défraient la chronique depuis samedi matin et ont avantageusement remplacé les punaises de lit sur BFM - me dépassent, je viens de prendre connaissance du sondage publié par le Journal du dimanche... et du facho. D'après lui, le candidat préféré des gens de droite (et du centre dit de gauche, probablement), c'est-à-dire des nantis, n'est pas le grand Édouard, mais le petit Attal. Hé ! ben putain, avec ça on est bien montés ! Je ne veux surtout pas m'exposer au risque de tomber sous le coup de cette homophobie que j'abhorre et qui n'est rien d'autre qu'une forme de racisme que l'on va appeler le genrisme. Ce que je veux suggérer, c'est que l'on pourrait peut-être pratiquer l'alternance dans ce domaine là, aussi. Dix ans avec ce style de personnage, il me semble que c'est raisonnable et que cela nous suffit ! Pourquoi ne pas opter au prochain scrutin présidentiel, par exemple, pour une femme. Hétérosexuelle. Voyez, juste une fois pour essayer. Et tout cela nous plairait peut-être à nous les hommes, vous les femmes et après tout aussi à ceux qui sont un peu des deux, comme dirait l'autre dont justement, je crains cauchemardesquement le clone ! Bon, une femme d'accord, à condition que ce ne soit pas Aurore Bergé, faut pas déconner non plus ! Moi je verrais bien François Ruffin, même s'il ne présente pas toutes les garanties dans ce domaine... Non mais la vérité, vous la connaissez ! Ce que ce type peut faire dans sa plus stricte et profonde intimité, je m'en fous souverainement. Le fond de la question, c'est que je déteste Gabriel Attal. D'abord, j'ai évidemment la très fâcheuse impression de revoir le même que Saint-Emmanuel-les-mains-jointes et l'idée de repartir, ne serait-ce que pour cinq ans, avec un morveux pareil, me mortifie. Ce n'est pas le même en pire, mais le même en couleur, disons... Cette arrogance, ces manières de petit chef méprisant et cet air de tout savoir mieux que les autres, a quelque chose d'exaspérant et qui, c'est un comble, me prive de vocabulaire tant c'est conduit au paroxysme de l'insupportabilité. Mais ce n'est pas tant M. Attal qui me désole, que le fait de savoir qu'il y a je crois, 58 % des gens de droite (et assimilés) qui le placent en tête de leurs préférés. Alors, je ne vais pas tout à coup prétendre que j'ai de la considération pour les gens de droite (sauf mes amis, ma famille évidemment), mon sectarisme me l'interdit, mais alors, aller me dénicher Attal ! J'aurais jamais cru qu'ils oseraient... Bon vous me direz que ces manières autoritaires, cette tronche de premier de la classe, brushing parfait, costume sur mesure hors de prix, parfum Eau sauvage de Dior et montre bracelet sertie de diamants, ajoutés à cette pudibonderie naturelle et pourtant ô combien paradoxale dans son cas - et de tant d'autres -, plaît au vieux. Sans surprise et comme pour sa majesté S.E.LM.J, ce sont eux, les vieux (je n'emploie la formule "personnes âgés" que pour ceux qui comme moi sont de vieux gauchistes -, les vieux donc, qui pour les trois-quarts apprécient ces têtes de noeuds toutes neuves. La haine des fonctionnaires de l'éducation nationale, le culte absolu du pognon, la soumission aux puissants, l'égoïsme, la sournoiserie, toutes ses valeurs communes, de morale, qui constituent leur idéal, les voici rassemblées et bernées. Car de valeurs, cet extrême-libéralisme n'en compte guère. Mais là aussi, ils font semblant ! En somme, sans une grosse épidémie de grippe dans les beaux quartiers les hivers prochains, il est effectivement fort possible que la même engeance se reproduise à l'Elysée. |
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