L' Aubrac comme ne l'ignorent que ceux qui le veulent bien et qui, du reste, n'ont pas forcément tort, se situe entre Rodez et Clermont-Ferrand. C'est en tout cas ainsi que je l'ai toujours défini et c'est aussi ainsi que je l'aime, tant il nous est loisible d'intégrer notre belle montagne à vache à celle des Puys d'Auvergne qui, avec quelques mètres et skieurs supplémentaires, s'en rapproche considérablement. Nouvellement, je vous contais donc mon premier échange avec un club de lecture ruthénois, où la passion du texte et du livre le dispute à la simplicité du propos et des personnes ; l'un de ces moments où l'on comprend mieux pourquoi l'on écrit et pourquoi, probablement aussi, les gens lisent. Et, comme je m'en amusais déjà la dernière fois, cette vie palpitante de néo-romancier allait me conduire de la préfecture de l'Aveyron à celle du Puy-de-Dôme. Une vie aventurière à rapprocher presque, de celles de Jules Verne ou d'Hemingway ! Je n'en fais pas mystère, si j'ai eu les honneurs de France 3 Auvergne – oui je sais, c'est à relativiser, ce n'est ni la Grande table , Apostrophe , Bouillon de culture(!) - c'est d'avoir eu l'heure de bien connaître un rédacteur en chef. C'est aussi une leçon de vie : lorsque trente ans plus tôt, tu ne traites pas un jeune journaliste qui débarque, avec le mépris dont la profession fait grand usage, tu peux éventuellement en recevoir la reconnaissance. C'est donc l'histoire d'un Toulonnais qui s'est « levé la raison » pour s'établir à Clermont, où il a prouvé qu'il pouvait, éventuellement, y faire soleil… et bon vivre ! Bravo à lui - pour sa perspicacité à l'égard de ce roman - et merci de m'avoir placé entre les mains de Marie Morin qui, ne rigolez pas, a quelques attaches non loin des Maures. Elle débuta d'ailleurs sur l'antenne de France télévisions à Nice. Je connaissais de vue cette jolie femme - oui bon je sais, ça ne se dit plus et ça m'a bêtement échappé ! - car c'est elle qui avait lancé dans son journal en 2017, un magnifique sujet sur un auteur aubracien qui venait de sortir un livre de 1000 vers en alexandrins du nom de « Vachement belle » ! Ma jeune consœur sut, sans le laisser paraître, me faire vaincre le trac qui m'avait saisi et faisait luire mon crâne en ébullition que la maquilleuse, à défaut de refroidir, empêcha de trop briller. Cela eut aussi pour effet - mais elle n'y est pour rien ! - de m'empêcher aussi de briller par mon propos. Les questions n'étaient ni piégeuses, ni imprévisibles et me voici tombé, par trop, dans la facilité. J'eusse préféré… la félicité ! C'est aussi la démonstration qu'il est plus aisé pour un auteur d'écrire et pour un orateur… de parler. Vous l'auriez deviné ? Bien qu'un petit nombre de vernis, sachent maîtrisé les deux expressions avec le même bonheur… Ai-je mal vendu ma « Petite fille... », l'avenir le dira ? Je sais que durant ce temps de parole qui passe toujours trop vite, j'aurais aimé évoquer Alexandre Vialatte, l'un de ces chroniqueurs qui - avec Blondin - m'ont guidé vers cette voie débonnaire et jouissive de l'écriture explosive. Lorsque Marie - la journaliste, car ma femme les connaît ! - me demanda quels étaient mes démons, j'aurais pu choisir - plutôt que cette réponse aussi banale que sybilline : « une petite partie de mon existence » - Méphistophélès ! Cela aurait eu plus d'allure... à défaut de sens, si j'avais un tant soit peu révisé. Mais enfin la pire de mes réponses fut celle accolée à la question : vos merveilles ? Répondre le Puy de Gudette, mais quelle idée ! Certes, il s'agit à n'en pas douter et en toute sincérité, du plus beau sommet du monde. Et de loin ! Pour autant, mes merveilles à moi, ce sont mes petits-enfants, avec lesquels en effet, je partage l'Aubrac… Alors j'en fais le serment, je serai meilleur la prochaine fois ! La plupart d'entre vous ont déjà dû voir en direct cette émission, puisque je m'étais efforcé de communiquer tous les canaux sur lesquels elle pouvait être regardée. Si par hasard, l'un d'entre vous l'aurait malencontreusement manquée, voici donc la possibilité de se mettre à jour. Et qui sait si quelques-uns n'éprouveront pas même, une petite envie de se la refaire. Et puis après, soyons fou ! de faire suivre à tous les copains. Ma prochaine chronique ayant trait (et attrait) à la « Petite fille... » vous transportera à Paris pour ma signature chez l'Harmattan. Il y sera beaucoup question d'amitié, de fidélité... et d'éditeur ! |
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