C'est le président de la République Macron en personne et en majesté, qui est venu annoncer que les enfants agressés par un chrétien de Syrie, crétin de partout et fortement déséquilibré surtout, allaient mieux ! Est-ce que ce déplacement en Haute-Savoie répondait à l'appel d'Aurore Berger qui avait précédemment tancé les députés opposés à la retraite à soixante-quatre ans, coupables à ses yeux de n'avoir pas de coeur et préférant les querelles politiciennes ! Ah ça ! c'est bien connu, il en a du cœur, Saint-Emmanuel-les-mains-jointes. C'est même à ça qu'on le reconnaît. Il suffit qu'il se montre à Annecy, pour qu'aussitôt ces petits martyrs aillent beaucoup mieux. Peut-être une simple apposition des fameuses mains jointes. Ou alors une incantation jupitérienne ? Levez-vous mes enfants et marchez. A tel point que si certains d'entre nous rêvent de le canonner, le grand homme pourrait bien finir canonisé. L'essentiel étant qu'on ne soit pas là pour le voir ! Avec de tels pouvoirs – c'est le moins qu'on puisse dire ! - Macron aurait aussi bien pu se rendre au chevet de son pauvre ami Lafarge, celui des ciments, dont l'usine écocide de Bouc-Bel'Air avait été courageusement dévastée par des militants de Soulèvement de la Terre en décembre 2022. Cela aurait évité au patron milliardaire de nous faire une crise en béton-armé. A tel point que son copain Darmanin, tellement ému et "colère", lui promit que la belle société capitaliste allait le venger de ces crimes odieux. C'est donc lui, premier flic de France mais aussi anti-écologiste primaire, qui légitima l'intervention de soixante-dix policiers (!!!), dont une grande partie cagoulée, dans un malheureux village du Tarn-et-Garonne, pour interpeler ces dangereux terroristes qui ont l'outrecuidance de vouloir empêcher notre belle France bétonnée de prospérer et de liquider tout ce qui, de près ou de loin, s'apparente à un brin d'herbe ou à une plume de piaf… Après, je vous sens rire sous cape, mais rendez-vous compte quand même que ces garçons et filles, dont certains - je le reconnais c'est grave – ne se rasent même pas sous les bras – ont violemment agressé une pauvre cimenterie sans défense, à grands coups de cisailles et de clés à molette. Salauds ! Voyous ! Criminels ! Voyez, moi qui vous cause, je suis contre la peine de mort, mais là quand même, ça fait réfléchir. Deux balles dans la peau de ces souillons idéalistes, de ces terroristes naturels, je pense que ça donnerait à réfléchir aux petits agités qui voudraient prendre le même chemin de la décroissance et même, soyons clairs, de la décadence. Les mafias, souvent très proches du pouvoir, avaient une coutume assez discrète et généralement plutôt fiable, consistant à fondre les fortes têtes dans des blocs de béton. Une belle idée à creuser ! On pourrait même y expédier, le dénommé Jancovici. En voilà un autre de pénible, qui n'a pas compris que la seule à laquelle aspirait la bourgeoisie et la macronerie, légitimée je le rappelle - car il est bon de le rappeler - par les urnes, c'est à bien profiter des derniers espaces libres et de ce reste d'oxygène sur terre, pour se faire un max de pognon. Dans la pure tradition capitaliste qui, contrairement aux autres doctrines, n'a jamais été remise en cause, vu que c'est et de loin, la plus puissante et menaçante à qui voudrait lui résister. Le Figaro qui ne manque pas de sympathie pour ne pas dire plus, envers les génocidaires – à la grande exception de Staline évidemment – s'insurge par la plume interposée d'un de ses chroniqueurs. Alors évidemment c'est un gros con, mais comme je n'ai pas le droit de le traiter de con, je vous laisserai vous faire votre propre opinion et vous renverrai pour cela, à ce qu'il écrit dans le torchon parisien, au sujet de Jancovici et de l'écologie. Pour le Ferghane Azihari en question, suggérer que l'on prenne le temps et le train, plutôt que l'avion défonceur d'atmosphère ; que l'on mange un peu moins de produits exotiques au profit des patates du jardin ; que l'on porte quelques années des frusques dont la mode, de toute façon, finit par passer pour mieux revenir ; proposer aux gens de se mettre à l' ombre en lisant la « Petite fille dans la tourmente » plutôt que de gueuler comme des dégénérés dans leur piscine ; tout ça c'est de l'écologie punitive ! Il a écrit un essai, ce con – oh pardon, je n'ai pas le droit... - qu'il a appelé le Fanatisme de l'apocalypse. Il est vrai que le saccage de nos sols et de nos océans, l'appropriation de la nature au profit de quelques-uns, les plus riches qui sont à l'origine de la pauvreté, de la souffrance et de la mort ; il est vrai que le consumérisme débile et hystérique consubstantiel de la mondialisation et de l'univers libéral qui a conditionné ces comportements irresponsablles et irrespectueux, n'ont rien, quant à eux, mais vraiment rien, de fanatiques. On glorifie les Lafarge, mais aussi les Airbus, les Amazon qui défoncent la planète mais font tourner la finance et se donnent bonne conscience en octroyant des boulots dégueulasses et dans le même temps, on interpelle au petit matin des militants de la cause humaine, de toutes petites gens qui ont l'outrecuidance - mais tout de même aussi le courage - de mettre un peu de sable dans les rouages, quitte à se faire broyer dans l'engrenage. Mais enfin comme me disent certains amis lecteurs : j'exagère ! Tandis que d'autres me rappellent que c'est un si beau pays la France où on a vraiment pas à se plaindre... |
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