Il ne m’en faut pas beaucoup pour m’indigner, - c’est même le titre de mon blog - ! Ceux qui me lisent le savent et ceux qui ne me lisent plus, encore mieux, puisque c’est généralement pour cela qu’ils sont partis. Et moi, je trouve qu’ils ne se s’indignent pas assez - pas du tout, même – et parmi vous, reconnaissez- le, il y en a aussi qui apprécient ces lignes, sans jamais les partager, ni moins encore les défendre et c’est dommage ! J'en profite pour donner l'accolade fraternelle à ceux qui contribuent à distribuer la bonne parole. Hier donc, c’est Marie qui me dit comme cela, au détour d’une conversation, que les nouveaux patrons de la maison de retraite dans le Tarn, où réside sa maman, n’ont pu venir rencontrer les pensionnaires et le personnel, parce que le plafond était trop bas pour se poser à Albi. Ça a du leur faire une belle jambe ! Au personnel, parce que les vieux hélas, question jambes… Mais enfin cela m’a mis dans un état ! Marie à dû se dire, comme souvent, j’aurais pas dû lui parler de ça non plus. Exact ! Il y a donc des types dont l’accablant travail consiste à racheter des maisons de retraite, comme on investirait dans une usine de pots de yaourts ; des types qui se baladent en jet privé avec le pognon qu’ils piquent aux pauvres gens. Quelle est la moralité qui subsiste dans ce pays inféodé au système capitaliste le plus abject et bientôt - je l’espère - enfin totalement ringard ? Faire du blé sur la vieillesse, autrement dit la détresse. Cela me laisse sans voix et apparemment on n’est pas si nombreux dans ce cas ! Non seulement faire du blé, mais leur prendre tout ! Car si ces entrepreneurs et financiers reprochent à des gens comme moi, à une vraie gauche prolétaire, humaine et vertueuse, de tout vouloir leur prendre - ce qui n’est pas complètement faux en effet - nous leur prendrions infiniment moins qu’aux malheureux, qui n’ont pas assez de leur retraite pour être plus ou moins maltraités dans des Ehpad, en manque de personnel, de moyens, y compris de bienveillance. Il ne leur reste pas même de quoi glisser une pièce aux petits et arrière-petits enfants, lorsque ceux-là daignent leur consentir une visite ! Ces voyous en col blanc venaient, je crois, du Vaucluse et n’ont pas pu se poser. C’est tout le problème. Il serait grand temps qu’ils les posent, leurs putains de pied, sur terre ! Même leur BM et leur Audi ne suffisent plus. Pour faire quatre cent bornes, il leur faut pourrir l’atmosphère ! Comme dirait l’autre, grâce à l’avion, il sont à un jet... de pierre, de leur destination. Et ça vous fait rire ? Non, vous le voyez bien, soyons raisonnables, quand on en arrive (rien à voir avec Madagascar !) à piller nos vieux, c’est qu’il est grand temps de reconstruire la société et pas qu’un peu ! Aux fondations. Aux racines du mal. L’argent. S’il était correctement réparti, nous n’en serions pas là. Cela me fait penser qu’il faut à tout prix que je reparle de la question de la répartition des pensions de retraite. Elles doivent être égales pour tous. Car un haut-fonctionnaire à la retraite, n’est pas plus utile à la société - si tant est qu’il ne le fut jamais – qu’un manœuvre du bâtiment. Par définition, ils sont inactifs et devraient toucher la même chose… Il faut vraiment qu’on en reparle ! Mais là, dans le propos et la révolution indispensable dont nous sommes en train d’établir le socle, l’une des priorités est d’exiger - avec autant de virulence que la retraite à 60 ans – que tous les établissements de santé, à commencer par l’hébergement des personnes dans l’impossibilité de vivre seule, soit gérés par l’État et dans un but indéfectiblement non-lu-cra-tif ! Chaque résidant, à Cannes comme à Caen, bénéficierait des mêmes prestations, des mêmes soins et évidemment à un tarif proportionnel à son patrimoine. Car comme dans toute gestion publique mutualisée, ce sont les plus fortunés qui permettront aux plus humbles, non seulement de vivre mieux en maison de retraite, mais aussi de glisser la si précieuse pièce aux enfants. Car si ce n’est pas elle qui fait leur bonheur et leur fidélité… elle y contribue ! J’espère que vous m’avez compris et j’ose croire que vous approuvez ! |
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