jeudi 9 février 2023

 

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Un Olivier sur un sol révolté

Lorsqu’on est tout jeune et plein d’espérances, comme moi (!), on aime trouver quelques raisons supplémentaires d’espérer. Lorsqu’on est un vieux clou, bien pessimiste, un rien neurasthénique un peu comme moi aussi (!!) et qu’un mouvement de fond se met en œuvre grâce à la perspicacité de M. Macron, on se raccroche aux illusions qui s’accordent si bien à cette utopie que l’on cultive le plus naturellement du monde. C’est d’ailleurs ce qui nous rapproche alors des écolos, car c’est du bio !

Un bain de manif comme celui que l’on a connu il y a dix jours, voire même le rassemblement un peu plus confidentiel mardi à Mende, constituent d'excellents ersatz à la mélancolie. Mais il y a aussi ceux que ces chroniques accrochent comme quelques wagons de bienveillance et de générosité. Danielle, la dame de Nevers se fait plus discrète - elle qui m’alimente depuis des années déjà ! - mais je la sais là qui pousse en mêlée avec moi, comme si elle jouait à l’USON avec Hugues. Et voici Martine. J’aurais bien l’occasion de l’associer à ce blog, d’autant qu’elle fait partie de ces personnes qui se donnent littéralement à leur cause, sillonne sa région, soutient les belles choses et passe à l’action avec une disponibilité inouïe. Un peu comme une "fada" vu qu'elle sévit dans la périphérie de Marseille ! J’en suis admiratif, car tout en partageant leurs idéaux et leurs indignations -leur insoumission évidemment- je reste quasiment scotché à mon fauteuil à délirer sur mon ordinateur. Sauf lorsque je descends avec les miens à Mende et qu'après  avoir glissé sur une plaque de verglas, je cogne salement ma voiture sur un rocher malvenu.

Macron en commet souvent, des dérapages et même si je le déteste, je me dois aussi de reconnaître qu’ils restaient - jusque-là - plutôt bien contrôlés. Pas de quoi en faire un héros non plus, tant il excelle dans l’escobarderie - un mot magnifique qui, pour vous éviter d’aller chercher dans le dico, se rapproche de la duplicité, la fourberie et tous les vocables que vous inspire l’apparition de ce président de l’imposture. Alors, Martine, que j’ai donc rencontré non sur Meetic mais sur Médiapart s’est mis en mission de m’informer des affaires qui marchent pour notre grande affaire des retraites. Bien sûr je ne regarde pas tout et en garde un peu moins, mais tout m’intéresse malgré ce. Comme par exemple la vidéo d’Olivier Besancenot, l’ancien porte-parole du NPA qui, après avoir modernisé le trotskisme envoya au casse-pipe le célèbre et non moins excellent Poutou, reprend pied sur la scène médiatique à la faveur du beau mouvement social, dont on ne sait encore s’il égalera celui de 1995 et la chute de Juppé, mais qui prend corps et bien.

J’ai toujours un faible pour l’ancien facteur, parce que je n’aime rien tant que les gens chez qui je devine de la pureté dans l’engagement, de la sincérité dans le discours. On me rétorquera qu’on ne peut bâtir une société et diriger un État avec des gens tels que lui. Peut-être… Puis en écrivant « peut-être » je me demande pourquoi je dis « peut-être ». Bien sûr que oui que l’on peut bâtir et faire société avec Besancenot. Autant et bien mieux qu’avec Darmanin, Attal et Aurore Berger… Quoi qu’il en soit, même avec un coup de vieux, un peu plus de rondeur physiquement mais aussi dans le discours, il reste un remarquable transmetteur d’idées, d'ardeur et même, mine de rien, de neurones.

Il était donc, j’y viens, au coeur d’un meeting de la gauche réunie à Toulouse comme l’on en avait peu vu, si ce n’est à Marseille pendant les municipales et par - bons - moments avec la NUPES du printemps. Il y avait là toutes les têtes d’affiche de la région : écologiste, communiste, insoumis, anti-capitaliste et même socialiste. Bon pas ceux en « peau de lapin » du genre de la présidente Régionale, mais un qui tient encore la barre du PS à gauche avec toutefois, bien des difficultés. Tout ca pour dire que le camarade Olivier, qui a choisi de sortir de l’isolement dans lequel se maintenait le NPA sans réellement peser, impulse dans la famille de gauche uni comme jamais, un mouvement de résistance unitaire, qui vient en contrepoint de la communion inespérée des forces syndicales, donner de la consistance à la fronde de ceux qui ne sont rien… mais néanmoins les plus nombreux.

Ecoutez-le :  https://youtu.be/_kzqiBc1pag

 

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