vendredi 2 décembre 2022

 3 décembre 2022



Un moulin... sans parole !

Dites ! Déjà deux chroniques sont passées et je m'aperçois que je n'ai pas encore abordé le sujet qui nous rassemble tous, à d'infimes exceptions près. Et lorsque je parle de sujet, je devrais écrire : sa majesté. Macron quoi ! Saint-Emmanuel-les-mains-jointes pour rester politiquement correct. Alors oui, justement, qu'est-ce qu'il devient celui-ci ? Toujours debout et la tête sur les épaules ? Un miracle! D'autant que comme casse-cou, faut reconnaître, c'est un major de promotion. Peut-être que cela sert à ça l'ENA ! Il me semble que le type qui s'est jeté dernièrement du viaduc de Millau, prenait moins de risques... Et pourtant son parachute ne s'est pas ouvert. Comme quoi...
Mais enfin, faut avouer, cette façon de se moquer du monde en permanence et pas qu'avec le dos de la cuillère... c'est pas ordinaire. Casse-gueule, se prononceraient même trivialement ceux qui en rêvent. Donc en passant sur six mois d'absence assumée et bienfaitrice - si ce n'est apaisante...-j'arrive et qu'entends-je, le farceur de l'Élysée nous ressort le coup du CNR ? Vous en êtes, j'en suis sûr, comme moi restés au Conseil National de la Résistance. Ce rassemblement extraordinaire qui me tire, en écrivant seulement son nom, les larmes et une putain de nostalgie incommensurable - bienvenue sur Mélanchronique !- 

Alors, jusqu'à Macron, je pensais que le mouvement, créé en 1943 pour rétablir la République française, en combattant les Allemands et leurs complices de l'intérieur et offrir, après le Front populaire, les plus belles lois sociales, les nationalisations, les retraites...ne serait jamais plagié, pillé, sali. Ben si ! Celui-là ose tout. Y compris se présenter et être élu ; se représenter et être réélu. Après les violons des "Jours heureux" qu'il avait eu le front de fredonner avant qu'on la lui fasse fermer, il a remis ça avec le Conseil National de la Résistance qui est, non seulement à sa gauche, mais au pays tout entier, l'équivalent de la Révolution Française. 
Ceux qui en avril, nous en ont refilé pour cinq ans, nous diraient - s'il en restait encore devant cette chronique - : " Oui mais il l'a fait pour rendre hommage à ces merveilleux Résistants..." Et je vous file mon billet qu'en le disant, la plupart des ces oecuméniques, ces débiles profonds de la compromission, y croiraient même...
Donc, le CNR et surtout le R version Madré, c'est pour refondation. "Faire évoluer le pays dans un esprit de dialogue et de responsabilités partagées" Voilà le genre de formule plate, sans fond, ni âme, qui résume le personnage fourbe et torve qui nous gouverne. Je ne vais pas l'écrire mais dans le sud-est, où j'ai passé du temps, laissé trois enfants et beaucoup d'amis, il diraient : un enc... Ouais ! vous pouvez rigoler, mais celui-là nous gouverne quand même depuis un certain temps et cela pourrait encore durer un peu ! 
Dans le cahier de route de ce Conseil National de la Rénovation, il est donc - comme avec les "grands débats" chargés de désamorcer la bombe jaune, puis la " convention citoyenne sur le climat "consistant à faire croire à une prise de conscience écologique -,question de donner la parole aux Français. C'est vachement gentil et crédible, surtout au moment où, pour la huitième fois en trois mois, le gouvernement Borne impose aux représentants du peuple à l'Assemblée nationale, un passage en force de lois toutes plus autoritaires et anti-sociales, les unes que les autres. Et si nos seigneurs daignent entendre les manants de la NUPES, c'est aussitôt pour les rejeter, en les moquant. Je me souviens qu'un certain nombre d'anciens amis s'étaient indignés de Macronique, lorsque je parlais de dictature à l'égard du "Passe sanitaire" ;j'avais oublié la dictature médiatique et législative.
Alors, pour diriger les travaux de son machin, qui vise essentiellement à enfumer un peu plus ceux qui le veulent bien, il n'a trouvé que François Bayrou. Un type qui en matière de refondation est, à 72 balais, forcément un expert et un modèle du genre. Figurez-vous qu'il est, entre autres et en bon béarnais, un spécialiste... d'Henri IV ! Souvenons-nous, dans la même veine, que le parti présidentiel n'a rien trouvé de mieux que d'abandonner "En marche" pour se rebaptiser "Renaissance". Et nous voici, remontant l'histoire, à François 1e - mais non pas Mitterrand, andouille ! - 
A part d'endormir nos moutons, que proposent-ils, les salopards ? Le plein emploi ! Ah ça ! c'est bien le plein emploi, ça plait au populo et aux fachos. Comme ça on n'a plus besoin des étrangers. Enfin si ! les Ukkrainiens, ils peuvent rester ; ce sont les musulmans, les arabes, les nègres dont on parle. Dehors ! Et le plein emploi, c'est facile. On réduit le traitement social du chômage, enfin on l'annihile et on remplit les manufactures, les véhicules de livraison de pizza et d'Amazone, avec des travailleurs pauvres qui n'auront qu'à fermer leurs gueules ! Et s'il en reste à Pôle emploi, y aura qu'à les envoyer au Qatar ! Pour démolir les stades. Dans un mois, il n' y en aura plus besoin...
L'école. La santé.la transition écologique. Voici trois autres thèmes de ce Conseil fourre-tout et attrape-couillons. Tout ce qu'en fait, ce dangereux mythomane s'évertue à détruire avec la complicité des pires boîtes privées toxiques, genre McKinsey. Il n'y a guère que le "bien vieillir", dans leur programme, qui sonne un peu juste et crédible. Non ! s'il-vous-plaît, pas de référence à la personne qui est censée partager sa vie. Après tout, elle n'est pas si vieille ! me dirait Danielle P. qui accuse presque le même âge. Non mais enfin, que ce jeune intriguant rende hommage au vieux, les seuls qui lui aient permis de réaliser l'inconcevable de sa réélection, après tout pourquoi pas ? J'en connais même - que je ne fréquente plus - de ces vieux, qui ont fait du programme de la Résistance l'alpha et l'omega de leur engagement et qui aujourd'hui, collaborent piteusement avec celui qui veut repousser l'âge de la retraite, jusqu'à la mort des moins... résistants. 
Bon, mais enfin je me permets de leur asséner ceci, même s'il ne le liront pas : Macron, c'est peut-être un moulin à paroles - ou sans parole. Mais laissons en paix Jean-Moulin et son CNR. 

 

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