samedi 3 décembre 2022

 4 décembre 2022




Du plaisir en commun 

Au moment d'entamer la quatrième chronique de l'ère nouvelle - avant que la colère ou une lassitude vienne y mettre un terme -, je m'aperçois que je ne vous ai pas salués ! Collectivement, enfin en commun. Oui parce que j'aime bien faire la nuance, comme pour m'excuser par avance. Le collectif sous-tend une action, un regroupement, une fréquentation, une promiscuité presque, qui correspondent mal à mes aspirations de solitude, qui font de moi, superficiellement au moins, un individualiste. Tandis que le commun, je le considère plus par la pensée, le partage, la générosité qui peuvent se pratiquer en distanciel, pour employer une formule sublimée par la COVID. En somme pour ce qui est de la solidarité et de l'altruisme tout de même très marqués, je suis en... télétravail.

D'ailleurs en parlant de travail, je ne sais pas si je dois remercier la demi-douzaine de cop(a)in(e)s -putain que c'est compliqué l'écriture inclusive Sandrine ! - qui m'ont un peu forcé la main ou, pour employer une formule qui plaira chez Monty - nouvel abonné qui me comble et m'oblige - qu'ils m'ont mis le crayon sous la gorge.

Bien sûr que c'est un plaisir de le reprendre et de se payer une tranche de rigolade en taillant des croupières à tous ces cons - les nôtres qui probablement nous considèrent réciproquement -. Écrire, pour moi, c'est du partage. Comme cuisiner. D'accord, ça sent moins bon, mais c'est pas si calorique. Le premier qui me dit qu'il a grossi en lisant Mélanchronique, c'est qu'il a planqué un paquet de cacahuètes salées sous la table. Ou bien une tablette de chocolat. Et ne me dites pas non, je connais la vie. Et l'envie... Je fais pareil. Cacahuètes, chocolat, whisky... manque plus que les p'tites pépées ! Là ne me reste plus que ma mémé ! J'fais avec ! Y a plus malheureux, regardez l'autre avec ses mains jointes et sa prof de français des années cinquante. N'empêche que déjà que j'ai le foie fragile, ce n'est pas le meilleur trio alimentaire pour s'aligner dans la course au centenaire...

Oui, c'est bon de vous retrouver. C'est exactement comme si j'écrivais à des amis. Et souvent je rigole en pensant à ceux et celles que j'égratigne, que je lapide ou que je choque - bien souvent à dessein -. Celui qui a de grosses bagnoles, l'autre qui prend l'avion pour un oui ou un non, qui s'étouffe lorsque je défends l'arabe et s'indigne si j'ai le culot de prétendre que non, tous les Ukrainiens ne sont pas formidables... Mais le lendemain, ils reviennent à l'heure du café ou de l'apéro et cette fois, ils sont tellement d'accord que ce sont les autres qui rient jaune en lisant les provocations de ce sacré Jaco. C'est la vie quoi ! mais entre gens, si, si ! de bonne et même de belle compagnie.

Mais enfin pendant ce temps, je profite un peu moins de mon jeu de belote sur mon smartphone, je lis moins et parfois même, vous devriez avoir honte, je n'ai pas le temps de sortir prendre l'air... Vous me direz que je n'ai que 64 ans et que selon Mon con, Borne, Le Maire, Attal et tous ces joyeux drilles, je devrais toujours être au turbin. Et encore heureusement que nous allons vers un troisième mandat du petit banquier du Touquet, parce que dans le cas où Edouard Philippe lui succéderait, il s'agirait plutôt de tenir jusqu'à 67 piges pour partir dignement à la retraite. Même si, objectivement, pour des gens qui n'ont jamais rien fait d'autres comme effort que de nouer leur cravate le matin, ça peut se concevoir... Bon vous l'avez compris, voilà un sujet sur lequel nous remettrons l'ouvrage et par qu'en surface.

Il est temps que je vous remercie d'être tous là, le matin. Presque quatre-vingt, c'est fort peu. Mais lorsque je vois un taux d'ouverture de 92%, j'ai l'impression de publier en Biélorussie. Certes, avant que je demande aux gens de se réinscrire, nous étions plus de trois cents. Quatre fois plus ! Mais avec trente-cinq pour cents de lecteurs, ce n'était pas forcément plus encourageant. Et moi je ne peux que vous encourager à faire suivre quelques temps ceci, en proposant aux destinataires de nous rejoindre en m'envoyant leur adresse mail. Cela m'aidera à démarrer lorsque, ne trouvant plus de bornes disponibles, les batteries seront déchargées...

Ce temps est encore probablement fort loin et comme trois d'entre-vous (Corinne, Florence et Hervé) m'ont demandé quelques images automnales du pays d'Aubrac, je vous les adresse alors qu'il neige fort et que nous partirons demain matin en raquettes.  

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