17.- REVENONS VITE À L'ÉCOLE PUBLIQUE ET UNIQUE - Oui, parfois j'aime surprendre même si j'ai bien conscience d'être le plus souvent prévisible. Je ne vais donc par évoquer la très probable candidature de Christiane Taubira, qu'elle n'officialisera qu'à la mi-janvier - si d'ici-là le chemin lui paraît praticable. Aujourd'hui je vais donc cacher ma joie, j'ai bien dit ma joie et non ma fierté - ce mot que j'exècre -. Joie d'avoir été l'un des tout premiers à défendre cette option, comme je fus l'un des pionniers du soutien à la Primaire Populaire. Je n'en suis pas fier, mais étonné que nous ayons été si peu nombreux parmi ceux qui se revendiquent de la gauche humaniste, à avoir trouvé en l'une et en l'autre, de réelles sources d'espoir, voire une destinée présidentielle. Nous aurions pu gagner beaucoup de temps ! Vous lirez en-dessous les premiers courriels qui confortent et réconfortent...
Non, aujourd'hui c'est plutôt un thème zemmourien que je choisis ! Mais il serait injuste d'en exclure la marinade Le Péniste et la pseudo Républicaine sœur Valérie-Anne : la perte des valeurs laïques dans l'enseignement. C'est incroyable mais sur ce constat je suis en accord, mais alors totalement, avec eux. Dis comme ça, je sais, c'est abrupt et effrayant, mais vous qui avez une parfaite maîtrise de la lecture du Jaco, vous m'avez compris. Car la défense de la laïcité par la droite nationaliste n'est que fragmentaire, orientée et malhonnête.
Jamais dans leurs parcours, aussi bien que leurs références philosophiques et politiques, ils ne se sont opposés à la prégnance de l'église sur notre société ainsi que les libertés prises avec les lois républicaines. De Louis XVI à Sarkozy en passant par Thiers et Pétain, les défenseurs d'une République sous tutelle catholique ont fait en sorte de maintenir une présence et plus sûrement un puissance de la cette religion y compris dans l'enseignement. Quant à Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, on ne peut pas dire qu'ils s'engagent formellement sur le terrain laïque avec ses airs de sacristain jésuite, rendant visite au pape à chaque nouvelle lune.
Cette laïcité bafouée, la leur, elle remonte donc aux années deux mille, lorsque l'éducation nationale s'est peu à peu éloignée de sa mission irréductible et que dans le même temps, les écoles confessionnelles se mirent à gangrener. Et je ne parle pas de toutes ces méthodes d'enseignement illuminées et également privées qui ont fleuri sur leurs platebandes. L'intransigeance envers la religion, l'universalité de l'école, c'est ici que MM Chirac et Sarkozy (qui chacun dans leur genre avait un comportement peu chrétien) aurait dû l'affirmer et l'imposer. Une seule école pour tous, avec ses règles, ses codes, son objectivité scrupuleuse, sa déontologie. Au nom du simple fait que l'école de la République est le premier pilier de l'Égalité, de la Fraternité et de la Liberté... de penser !
Pas plus idiots, les musulmans omniprésents dans les zones urbaines à très forte densité, ont accentué la pression sur les familles, les éducateurs et les enseignants eux-mêmes. A tel point que la tolérance de bon aloi au départ, le port du voile et autres signes extérieurs dont on aurait quand même bien pu se passer, tourna à l'abdication de certains avec la complicité des ministères compétents (?) qui détournèrent leur regard alors que survenait une crise sans précédent. Durant deux décennies de jeunes musulmans animés non par la foi mais par la haine, ont gâché la vie des autres élèves et des enseignants. Jusqu'au jour où l'on coupa la tête de l'un d'entre eux...
Depuis, à quelques manifestations près autant que vaines, rien n'a bougé. Je viens de lire une enquête de l'IFOP qui m'a bouleversé, car elle verse évidemment de l'eau au bénitier des nouveaux "croisés". A cette seule question fondamentale : « Les normes et règles édictées par votre religion vous paraissent plus importantes que les lois de la République » les lycéens (15 -20 ans donc) ont répondu "oui" à 40 % contre seulement 23 % qui n' n'étaient pas d'accord. Chez les jeunes se réclamant de la religion musulmane, la proportion de ceux qui la jugent plus importante que la République, cela monte à 60 %. Mais attention, chez les cathos ça le fait bien aussi : 30 % sont d'accord ! Sidérant.
Je le dis souvent, je n'aime pas l'époque où l'on vit, ses dérives progressistes et consuméristes, égoïstes et injustes, mais ce qu'est en train de devenir la jeunesse me chagrine encore davantage. Avec le climat - et peut-être avant le climat - l'éducation de nos enfants - mais aussi de beaucoup de leurs parents - devrait être la première cause de la future mandature. Il est certes bien tard pour parler d'intégration, c'est à dire pour faire le boulot qui aurait dû être accompli depuis les années soixante-dix.
Mais ce n'est pas en emplissant les écoles privées catholiques et les églises comme un contre pouvoir, ce n'est pas en assimilant tous les étrangers à des terroristes et des jihadistes et en noyant les migrants que l'on vaincra le mal. En excluant, en marginalisant, en rejetant, on ne fera que l'aggravé.
Et ce n'est pas davantage en assimilant tous les français à des racistes, en prenant systématiquement le parti de ceux qui défient sans cesse la laïcité, qui créent le désordre et parfois la terreur, que l'on ira sur un meilleur chemin.
On peut encore se parler, se connaître et se comprendre. Il faut juste se retrouver entre ceux qui ont envie de le faire. Et sommes nous les plus nombreux ?
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