15.- UNE GRANDE POÈTE PRÉSIDENTE APRÈS UN PETIT BANQUIER ! Ce matin alors que je marchais en pleine contemplation de cette montagne du Massif Central qui craque sous les pieds et m'emplis le cœur de bonheur, je rigolais tout seul. J'avais trouvé l'accroche de Macronique dont je conçois souvent l'esquisse sur les pentes blanches d'Aubrac. Je me disais : et si nous avions une grande présidente après un petit banquier !
Vous le savez, j'ai pour cette dame une forte sympathie déjà ancienne et une sensibilité à fleur de peau. A part peut-être de Gaulle dans mon enfance erratique (politiquement s'entend), Mitterrand dans ses grandes envolées lyriques et le 8 mai 1981 et Hollande, l'ennemi de la finance lorsqu'il a terrassé le petit monstre Sarko - après il m'a fait plutôt pleurer de rire... puis de rage ! - ce n'est quand même pas un monde qui m'émeut.
Enfin voilà Taubira, si les petits jeunes de la Primaire Populaire parviennent à la convaincre de s'y aligner, fin janvier c'est formidable.
Après c'est un fait, il va falloir convaincre les gens de voter pour elle. On n'aura pas les racistes, les homophobes et les ultra-libéraux avec nous, c'est aussi évident que souhaitable. Mais après, ma foi ! Qui sait si un type qui croyait jusque-là que gouverner c'est parader, c'est exiger, c'est se goinfrer et s'est ainsi accommodé de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes , ne sera pas secoué en son pour intérieur et ses petits neurones avec, en découvrant mieux Christiane Taubira. Et se dira que-être, une 'bonne femme" de cette envergure, avec cette voix qui peut vous pénétrer et vous habite, vous interroge et vous bouleverse, c'est peut-être mieux que tout ce personnel politique moisi qui est revenu au galop avec la Macronie, alors que son héraut prétendait justement les chasser.
Bref un peu de vérité, de sincérité, et je le redis de sensibilité.
« Vous finirez seuls et vaincus, sourds aux palpitations du monde
A ses hoquets, ses hauts ses bas, ses haussements d’épaules veules
Au recensement des ossements qui tapissent le fond des eaux
Vous finirez seuls et vaincus, aveugles aux débris tenaces
De ces vies qui têtues s’enlacent, de ces amours qui ne se lassеnt
Même lacérées de sе hisser à la cime des songeries
Vous finirez seuls et vaincus, grands éructants rudimentaires
Insouciants face à nos errances sur la rude écale de la Terre
Indifférents aux pulsations qui lâchent laisse à l’espérance
Vous finirez seuls et vaincus car longue longue est la mémoire
Des pieds des peaux des au-revoir, et de ces temps itinérants
Où devisant et divisant, vous créez un monde en noir et blanc..."
Oh putain con ! comme on dit chez moi dans le midi Toulousain, c'est puissant ! Vous avez pigé j'espère ? Et puis surtout c'est beau et ça a du sens... Relisez-le, vous allez comprendre... Non, je dis ça pour les "commerciaux" et les "libéraux" parce que je sais bien que vous, gens de la terre, vous mes frères de l'égalité et de l'espérance jusqu'ici vaine, vous l'avez saisi en l'avalant cul sec ! Ce qui n'exclut pas de s'en remettre un coup derrière le cervelet. T'as vu Isabelle ? Encore une artiste dans la famille, on n'est pas mal comme ça. Au pays de Hugo et Voltaire, Molière et La Fontaine, Brassens et Léo Ferré, c'est mieux d'avoir Taubira qu'un disciple de Rothschild non ? Mais là, tu vois, tout de suite, je pense à Vàclav Havel qui libéra la Tchécoslovaquie en y prônant l'humanisme par l'engagement culturel...
Je vous le dis, gens de gauche on peut contre toute attente se libérer des glaces de l'enfermement. Notre bannière, notre matrice, notre mère même - soyons fous ! - on la tient. Si vous le voulez bien, envoyez ce texte partout, même à travers vos zéros-socios, les zoos et leurs singes, il en restera bien quelque chose !
Et je disais, va falloir convaincre. Oui c'est vrai, cela peut s'avérer ardu, mais franchement, Christiane, elle n'aura personne en face. Mais pour faire la différence, il faudra quand même aller chercher tous ceux qui n'y croyaient plus, ces abstentionnistes chroniques qui peut-être ne sont rien, mais ne sont ni des délinquants ni des jihadistes et ont seulement besoin d'espérer. D'être considérés. La bascule serait vite faite.
Mais il me semble important, avant de conclure sur ce vent d'optimisme subit qui témoigne qu'en politique plus que partout ailleurs la volonté ouvre le chemin, d'apporter une précision à propos de ce que je lis un peu partout et qui pourrait viser à minimiser la force de ce destin. Ce matin encore, l'Express (de Drahi et Weill) expliquait que Taubira avait un plan, parce qu'elle souhaite se présenter. C'est ce que vont tenter d'accréditer la presse macroniste, les francs tireurs mélenchoniens et toute cette droite qui lui jette des bananes.
Mais c'est faux ! Christiane Taubira n'avait aucune intention d'y aller. C'est réellement sous la contrainte qu'elle finira peut-être par l'accepter. Ce serait le fait d'une farouche détermination de ses nombreux partisans. Il y a plus d'un an, des comités locaux partis de Bretagne, se sont constitués, se multipliant à travers l'hexagone et priant la Guyanaise de se déclarer. Mais se sont surtout les jeunes fous de la Primaire Populaire qui sont les premiers responsables de cette émergence désormais incontestable. Dès les premiers votes des adhérents à la PP, elle s'est détachée pour arriver parmi plus de 200 000 votants, très nettement en tête, au point que seul François Ruffin - hélas soumis au diktat de Mélenchon - parvint à rivaliser. Quel dommage ! Une primaire Taubira - Ruffin, cela aurait eu une de ces gueules !
Bon, foin de griserie. Nous n'y sommes pas encore. Faites circulez l'espoir. Contribuez financièrement pour aider les gamins de la Primaire Populaire si vous avez quelques sous vaillants (ils seront mieux investis que dans des jouets par milliers).
" ... car invincible est notre ardeur
Et si ardent notre présent, incandescent notre avenir
Grâce à la tendresse qui survit à ce passé simple et composé..."
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