mardi 5 octobre 2021

 


5.- NOTRE PÈRE QUI ÊTES AU CIEL - Que fait-il Thomas Pesquet, en l'air, depuis trois mois ? Ah ! ça vous intrigue vous aussi ? Et n'êtes pas davantage capables de répondre à cette question pour le moins basique. Si vous suivez un tant soi peu l'actualité, vous savez au moins que depuis hier, c'est le chef ! A bord de la station spatiale habitée qui tourne autour de nous, environ 400 bornes au-dessus. A moins que ce soit nous qui tournions... en bourrique.
Il est chef de rien du tout, vu que c'est en bas, à la NASA, qu'une bande de ricains dirige entre deux max-burgers, un verre de coca et/ou une ligne de coke, les opérations. De temps en temps, il sort avec les copains pour passer un coup d'éponge sur la carrosserie de l'ISS. J'ai pas fait bien attention si c'était le dimanche matin comme tous les blaireaux qui astiquent leur audi.
C'est la sortie de la semaine, parce qu'après à part de s'amuser à vider une bouteille à l'endroit et de la remplir à l'envers, de mesurer le yo-yo que font les globules rouges au bout de trois jours, trois semaines, trois mois d'apesanteur, de remplir tout un tas de fiches sur le temps que met le beurre à ramollir et l'eau à bouillir en haute atmosphère...Qu'est-ce qu'ils doivent s'emmerder !
Mais il est chef et ça, que voulez vous, pour un Français ça n'a pas de prix. A l'heure de l’extrême libéralisme où la réussite constitue l'idéal sur terre - et donc maintenant dans les airs -, voici un premier de cordée qui est parvenu à monter encore plus haut au point immanquablement de devenir l'égérie chérie de la Macaroni. En voilà un beau succès, un triomphe même. Car si on occulte le fait que des chefs sur la station orbitale, il y en a sans arrêt - tous les trois mois - qu'un tas d'Européens et même un Belge - l'humiliation suprême - l'ont été bien avant notre baudruche nationale, c'est une sacrée fierté ! Surtout en cette année de disette où les rugbymen ont été balayés par l’Écosse, les footballeurs renversés par des Suisses et les cyclistes inexistants au Tour de France, il fallait bien ça pour remonter le cocoricon ! Du coup, ce gendre idéal, ce dragueur de cours d'école, entre dans le cœur préféré des Français. Entre Pernaut et Lignac ! Stupéfiant...
L'utilité de Pesquet, de l'ISS et de la conquête spatiale, il faut quand même la chercher et surtout, mes amis, la contester. Vivement. Parce que si vous voulez, y a quand même peu de risque que l'humanité après avoir saccagé la terre et la mer, aille squatter un jour le ciel pour le saloper. Déjà on recense pas mal d'immondices satellisés qui se baladent entre Jupiter et Saturne, faudrait quand même pas qu'ils aillent abîmer nos plus jolies étoiles. Parce que je vous le dis, si l'on n'y prend garde, les Yankees et les cadres supérieurs de la Défense sont foutus d'aller installer des remontées mécaniques sur la voie lactée...
Ce qu'il faut retenir de la mission Pesquet, c'est qu'il aura pris beaucoup de photos. Je ne suis pas sur fesse bouc mais il parait qu'il en a arrosé les résos-socios. Rouen sous l'orage et Toulouse à la tombée de la nuit ont fait le tour du net et de la planète. Formidable ! Et qu'il va bien finir par redescendre. Certains le confondront même avec Jésus. Et d'ici à ce qu'il ne revienne pile pour présider le comité de soutien à la réélection de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, y a pas 400 kilomètres. Avec son minois de bon paroissien il ne déparerait nullement avec la sainte-famille Atal, Séjourné, De Normandie, Véran... dans la galerie des béni-oui-oui de cette pauvre République.




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