17.- MÉLENCHON REPART À L'ASSAUT DES MOULINS ! - Après Saint-Emmanuel-les-mains-jointes, c'est un autre "Marseillais" qui est entré de plain-pied hier dans la partie automnale de la campagne. Cravate rouge et brushing de petit bourgeois parfumé, Jean-Luc Mélenchon a juste renoncé à sa queue de cheval ridicule et à sa veste à col Mao équivoque.
Pour le reste ce fut le discours fleuve habituel et même discours champagne puisque cela se passait à Reims, où l'on a sacré plus de rois que de révolutionnaires. Mais faut bien commencer un jour ! Et comme à l'accoutumée, Méluche fut convaincant, enthousiasmant. A tel point que lorsque les militants sortent de là, c'est un peu comme s'ils s'étaient mis une ligne de coke derrière les naseaux, prêts à grimper à la colonne Bastille et à pousser le cri de tarzan sur l'air de l'Internationale.
Car pas plus ses supporters que Mélenchon lui-même, ne sont parvenus à admettre - et je trouve ça pathétique - qu'au-delà de la chapelle insoumise - d'autres parleraient de secte, mais gare aux grands mots et autres amalgames -, plus personne à gauche ne voulait de cet homme providentiel qui à largement démontré... qu'il ne l'était pas tant que cela. Et que surtout il avait tellement pris les Français à rebrousse poil, révulsé de manière irréversible, qu'il est l'un des rares candidats à n'avoir strictement aucune chance de remporter le second tour, si par extraordinaire il y parvenait, déjouant tous les pronostics.
Notez-bien et beaucoup le savent, que je ne prends aucune sorte de plaisir à écrire de telles horreurs alors que j'épouse l'essentiel des idées qu'il porte, que je n'éprouve aucune antipathie à son égard et que j'admire à la fois l'éloquence, la magnificence de son discours et sa ténacité. Pourtant concernant celle-ci, il la pousse désormais un peu loin.
Pour incarner cette véritable rupture à gauche, travailler sur une nouvelle société et fonder une sixième République, ce n'est nullement d'un homme, fût-il brillant, dont nous avons besoin, mais d'une mobilisation en forme de vague de fond et un socle à la fois populaire, dynamique, multiculturel et générationnel. Voilà en quoi la primaire populaire, se proposant de désigner un candidat adhérent aux valeurs de gauche et initiée par un équipe de jeunes brillants et déterminés, constituait la solution idoine, le cheminement rêvé vers une candidature unique.,
Certes dans cette désignation par la base, François Ruffin de son propre camp et quelques autres, arrivaient devant mais il aurait été facile à Mélenchon de demander aux dizaines de milliers de soutiens dont il se prévaut, d'abonder la plateforme de parrainage et d'aller chercher une légitimité incontestable. Cela ma paraissait tellement simple et évident que je me demande si l'usure et les morsures dont il n'est pas épargné, ne l'ont pas rendu non seulement aveugle et sourd, mais également idiot !
Car malgré l'aspect douloureux et même blessant de la situation, Jean-Luc Mélenchon doit avoir conscience que s'il ne contribue pas à une candidature d'union qui irait de la gauche du PS au NPA, il portera pour l'essentiel l'opprobre de la nouvelle déroute de son camp. Et une bien triste retraite en perspective, à moins que dans sa fierté de combattant il ne lui reste plus que l'égo et bien peu d'amour-propre.
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François Ruffin me semblait et de très loin, le mieux à même de porter cette candidature de rupture au nom des Insoumis. Elargissant son champ électoral parmi les jeunes, les écolos, les humbles et une partie faible mais intéressante de bobos... Bref pour le courage de l'homme, sa simplicité, son enthousiasme, son combat pour l'égalité et la décroissance, celui-là me paraissait parfait.
Vous avez été trois (de Toulon, du Tarn et de Loire Atlantique) à me faire parvenir cette vidéo. Tous ceux qui pensent que nous vivons une belle époque, tous ceux qui croient que tous les politiciens sont les mêmes devraient la regarder. C'est ici et maintenant !
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