dimanche 2 mai 2021

 

1.- IL Y A PLUS DE MUETS QUE DE MUGUET - Je regardais hier avec quelques frissons, un peu d'émotion, beaucoup de nostalgie, les manifs du premier mai à travers la France. Quelques milliers. 150 000 dans tout le pays. C'est ce qu'ils étaient jadis, rien qu'à Paris ! Et le discours d'un Mélenchon, excellent comme à l'accoutumée, lorsqu'il monte sur une chaise pour une tribune faussement improvisée mais toujours d'une impeccable tonalité. C'est BFM qui les donnait en direct ! Oui mais non ! Ne croyez pas que je sois devenu fou. Enfin fou je le suis, mais pas dans ce cadre-là. Non je ne regarde jamais la télé... sauf lorsque je me retrouve au comptoir avec quelques habitués, venus chercher leur repas à emporter. L'un d'eux lança à la cantonade : " De mon temps, les rouges nous empêchaient de travailler le premier mai !"
Ben encore heureux, mon vieux ! Y a quand même quelques principes à respecter. C'est grâce, le sais-tu, aux mouvements du Premier mai que les patrons, qui ne l'étaient souvent que par le fait du prince et de la chance, cessèrent de tutoyer l'ouvrier, de le houspiller, de l'exploiter, y compris lorsqu'il s'agissait de malades, de vieillards et d'enfants !
Celui qui évoquait avec mépris la CGT, en était probablement un ancien. Fonctionnaire zélé, par forcément très vaillants mais bourré d'avantages et désormais retraité. Tout ce qu'il faut pour se renier tout en satisfaisant un auditoire du même bord. Beurk...
La désertion de la gauche n'est pas un phénomène nouveau et elle aura été analysée des milliers de fois, souvent avec plus de pertinence que je ne pourrais jamais le faire. Mais il n'est pas inutile toutefois d'évoquer cette malheureuse histoire auprès de ceux qui l'oublient ou feignent de l'ignorer. Si nous sommes si peu nombreux à nous revendiquer de gauche, c'est donc du fait de sombres désertions. Pour ne pas nous extraire du champ contemporain, on ne pensera qu'au Front populaire (1936) annihilé par le nazisme et la guerre qu'il provoqua ; le Conseil National de La Résistance (1944) et ses jours heureux trahis par un conglomérat centro-socialo-gaulliste qui étouffera le mouvement populaire et humaniste dans l’œuf ; et enfin le Programme commun (1981) qui accouchera d'un Mitterrand machiavélique en diable œuvrant d'abord en reconnaissance de l'accord de gouvernement, avant de laminer, par un terrible effet de balancier, tout ce qui avait fondé cette gauche reconstituée. La grande escroquerie !
Cela à pris du temps. Il y a eu le sursaut Jospin. Le soubresaut Hollande. Tous participant de la destruction de la belle idée reposant sur les grands piliers idéologiques que formulèrent en gros Marx, Trotski, Proudhon et Jaurès. Jusqu'à ce jour où les chiffes, les pleutres, les sournois, enfin bref les opportunistes mieux installés dans leur confort de petit bourgeois, jugèrent que le combat était terminé et désertèrent sans oublier de profiter  des 35 heures, des 5 semaines de congés payés, de la sécu, du chômedu et tout ce que la gauche à arraché en moins d'un siècle. Se réfugiant au centre et sans vergogne chez Macron, l'ami, le complice et l'obligé des patrons.
Quant aux autres, les plus humbles, fragiles et malheureusement idiots, il finirent par rallier l'autre rive, lointaine, à l'extrême droite. Avec à sa tête des gens dangereux, mais qui ont su leur parler, leur promettre dans un discours de rejet, de haine aussi bien de l'étranger, du migrant, que de l'élite.
Alors oui bien sûr que d'un côté il y a les libéraux sans âmes, ni conscience, ni foi. Les bobos et les autres. On pourrait leur en vouloir, sauf qu'ils n'ont pas eu besoin de nous pour réaliser un jour qu'ils n'avaient finalement jamais été de gauche, que leur seul intérêt c'était le pognon. Même s'ils en gagnaient peu ils ne voulaient surtout pas le perdre. Leur pognon, leur minable place au soleil, leur nombril. Leur putain de nombril !
Et c'est ici que nous sommes en pleine dichotomie avec certains de mes camarades, qui sans avoir fait totale allégeance à l'abject de tous mes ressentiments, s'en rapprochent arguant de la menace nationaliste. Elle est grande et je la redoute en effet, mais vu qu'elle n'a jamais exercé le pouvoir, il est tout de même difficile et réellement spécieux de prétendre que ce serait pire ! Pire que l'état d'urgence permanent dans lequel on a plongé ce pays, la "sécurité globale" et le recul social déjà bien amorcé. Le péril ultra-libéral !
La question n'étant pas de favoriser un camp, mais de récupérer urgemment ceux qui au nom de la précarité, de l'aspiration sociale et d'un réel malaise existentiel, d'une légitime exaspération,  se sont lourdement fourvoyés.
Groupons-nous et demain...
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Notre amie Danielle P. de Nevers n'a pas hésité à rejoindre le cortège et à accompagner les courageux camarades du collectif 2022 (vraiment) EN COMMUN.





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Cela fait un moment que je n'ai pas fait paraître une petit courrier d'abonné à Macronique. Revoici donc l'un des plus fidèles et même assidus. Ancien professeur agrégé aussi - mais pas de philo -  et chercheur -pas que de champignons -, Claude R. sort de ses calanques pour enrichir et éclairer le débat autour de la présence du philosophe, bientôt centenaire, Marcel Conche sur ce blog. J'ajoute que si je partage beaucoup de choses avec Claude, sa passion de scientifique pour Wikipedia m'étonne. On y trouve beaucoup d'approximation et... de manipulation ! 


" Ton blog du jour m'a poussé à étudier un peu le dossier de ces gens dont tu parles, dans Wikipedia. D'abord, Marcel Conche que j'ignorais - honte à moi, d'après sa biographie et sa liste de publications !-  Pour un enfant de la campagne, il a bien progressé, grâce, au départ, à sa formation en Ecole Normale d'Instituteurs mais surtout à une volonté et une obstination au travail qui force l'admiration. Je ne partage pas sa subtile distinction entre
Nature et Matière mais ce n'est pas grave, entre athées. Par contre, je suis surpris par deux points qui me semblent très négatifs : l'absence totale du matérialisme dialectique historique (Marx, Engels, Lénine etc...) - et une faiblesse pour le nazi Heidegger - dont j'ai aussi compulsé sans plaisir la carrière. Surprise pour ce nazi persistant (1933-1945) : il fut reçu par René Char, poète et résistant acharné, qui ne devait pas bien connaître le passé du "Maître" !
Mais des matérialistes de l'antiquité à Montaigne, j'ai revu ou ré-appris bien des choses, grâce à toi.
En ce premier Mai - un héritage positif des états-uniens, mais pas des riches - je t'en remercie.
Au fait, le petit employé de banque, toujours prêt à se prosterner devant les US (Ukraine, Ouigours, Poutine etc...), pourrait suivre Joe Biden et faire payer les riches : retour à l'ISF, au grand dam de ses amis et des le Pen ..? "


CHÈR·ES AMI·ES, CHÈR·ES SIGNATAIRES,

Mobilisation tout azimut

La marche pour une vraie loi Climat, le 28 mars dernier, a donné lieu à une belle présence du collectif #taubirapour2022 aux manifestations organisées dans toute la France. À Lyon, Rennes, Paris, Nîmes, Nantes, Bordeaux, Grenoble, l’accueil est chaleureux, voire enthousiaste, l’appel à la candidature de Christiane Taubira apparaît de plus en plus comme une démarche légitime. Les prochains rendez-vous dans la rue sont déjà fixés, la dynamique est enclenchée même si la route est encore longue.

VIDÉO

La rue, justement, il en est question dans cette vidéo témoignage qui retrace les participations de notre mouvement aux actions de terrain réalisées, ici et là, ces derniers mois, à l’initiative des comités locaux. Si la crise sanitaire complique énormément le tractage ou le recueil de signatures dans les espaces publics, l’envie d’être là où il faut être, au contact, au dialogue, à la rencontre des citoyen·nes, anime plus que jamais les militant·es. Pourquoi ne pas nous rejoindre ? Il y a forcément un comité local pas loin de chez vous.

RÉTABLIR LA VÉRITÉ

Argument souvent entendu lors de ces échanges : la responsabilité de la candidature de Christiane Taubira dans l’émiettement de la gauche à la présidentielle de 2002, disqualifiant Lionel Jospin pour le 2ème tour. Le groupe de travail Documentation s’est livré à une analyse de fond beaucoup plus nuancée sur le sujet.

La conclusion est sans appel : c’est bien une mauvaise campagne, doublée d’erreurs stratégiques (refus du rassemblement à gauche) et d’un positionnement ambigu, qui firent perdre à Lionel Jospin, deux jours avant le scrutin, les deux points que le FN récupéra pour lui passer devant.

ON PARLE DE NOUS

Le mensuel Causette, dans son édition de mai 2021, consacre sa Une à Christiane Taubira et la questionne dans une longue interview à lire absolument. Voici entre autres ce qu’elle y dit :

”J’ai aussi de l’admiration et du respect pour celles et ceux qui s’organisent autour de ma candidature de façon très active, qui se sentent concernés par notre sort commun, qui expriment leur différence. Et en vous disant ça je vous en ai déjà dit beaucoup”.

Mais ce n’est pas tout ! Dans l’article qui suit on parle longuement du collectif Taubira pour 2022. Causette, qui avait contacté certain·es d’entre nous, explique notre engagement, met en avant notre appel à Taubira en citant notamment cette phrase : “Vous êtes celle en qui nous avons confiance, celle que  l’on a envie de croire et de porter, quand en souriant, vous nous annoncez, entre deux vers, un avenir incandescent”.

Les comités locaux #taubirapour2022 participeront, dans toutes les villes où ils seront organisés, aux événements suivants :

- 1er mai : Fête internationale du travail.

- 9 mai : 2ème marche pour une vraie loi Climat.

- 10 mai : Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition.

- 17 mai : Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

- 21 / 23 mai : Événements organisés autour des mémoires de la traite et de l’esclavage.


84, rue de Richelieu 75002 Paris FR



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