Jaco...brac - Macronique

12.- GÉNIE DE LA NATURE ET FROIDURE - Chaque année jusqu’en 1980, puis de manière plus épisodique, l’Aubrac passait quatre mois entiers sous la neige. Sa situation, bien calé entre les Alpes et les Pyrénées, suffisamment loin de la mer et de l’océan en faisait un haut lieu de l’hiver et du Massif Central. Moins de précipitations, plus de douceur et voici l’or blanc qui nous coule entre les mains. On ne s’en console pas…

Sauf comme cet automne lorsque les premiers flocons arrivent fin septembre, redoublent en octobre et finissent pas tapisser puis recouvrir d’une épaisse couche début décembre. Les anciens prétendaient que lorsque les sorbiers portaient une foison de fruits, l’hiver serait au rendez-vous… Bravo ! Reste à confirmer tout de même car la fonte vient de commencer et menace de s’accélérer.

Et lors de ces épisodes, plus rares donc mais heureusement encore réguliers, il est un phénomène récurrent dont on ne se lasse pas : les congères. Alors certes, des congères il y en a partout en montagne me direz vous ! Vrai, mais pas si belles. Et ce n’est pas que du chauvinisme. L’Aubrac faut-il le rappeler est un plateau (entre 1100 et 1470 mètres) et il domine sans obstacle à deux cents kilomètres à la ronde. En sorte que le vent y est quasi permanent. Les quatre vents. Plus ou moins violents. Et ce sont eux qui d’humeur changeante, parfois dans la même nuit, charrient la neige et la dépose au gré de leur souffle. C’est le génie de la nature, comme cette forme de lapin posée sur un transformateur. Ce sont des broderies, des figures complexes, délicates, anguleuses, fabuleuses.

Je vous propose ces quelques belles photos ainsi qu’une balade en vidéo. C’est bientôt Noël et j’irai jusqu’à prétendre que je dois bien cela à ceux qui me font l’amitié de suivre ce blog...

Traces spectaculaires d'un milan ayant capturé un petit rongeur. On devine de
part et d'autre des pattes les traces des ailes sur lesquelles le rapace s'est appuyé...