10.- LA FRANCE RONGÉE DE L'INTÉRIEUR - Nous ne sommes plus en démocratie ! Bon, vous allez me dire que j’enfonce des portes ouvertes et cultive les banalités. Mais cela me fait tout de même mal à la foi, que je savais déjà fragile. Certes les partisans de ce régime monarchique m’objecteront que les opposants ne sont pas jetés en prison et que nous pouvons encore nous exprimer à travers blogs, sites en ligne et journaux (très rares) indépendants. Les persécutions en tout genre et le novitchok, c’est le dernier étage de la fusée. Mais enfin lorsqu’on examine de très prés la proximité amicale de Macron avec le Maréchal Sissi ( ce n’est pas, hélas, le mari de l’Impératrice mais le très autoritaire leader Egyptien ! ) il n’est pas compliqué de comprendre que notre président, les principes, les valeurs, la démocratie, il s’assoit dessus et lui pète même à l’occasion au nez.
Ce qui déclencha mon ire nouvelle – du jour, observerons les caustiques vigilants - c’est le papier de France Info lu ce matin au réveil (et ça c’est pas une bonne idée, de lire des trucs pareil au petit matin !) Il m’apprenait donc que Gérard Darmanain - dont la célébrité en matière d’abjection à déjà écrabouillé le nom moins terrible Castaner – apportait son « soutien personnel et son affection » à Nicolas Sarkozy contre lequel le parquet vient de requérir une peine de quatre ans de prison dont deux fermes. Et comme ce petit politicard bien à l’ancienne est sans vergogne, il s’est même cru inspiré d’en rajouter : "Je crois le président Sarkozy, parce que sais que c'est un homme qui est honnête". Évidemment, certains d’entre vous ne voudront pas le croire, je les renvoie donc au site de France Info de ce 10 décembre.
Alors, ce serait un comique des Républicains quelconque, une Morano, un Estrosi (j’ai rarement écrit autant d’horreurs en si peu de phrases !) on ne prendrait même plus le soin d’en rire, moins encore de s’indigner. Mais là, attention, Mesdames et Messieurs celui qui vole ainsi au secours d’un homme en plein procès et juste après les réquisitions, c’est le ministre de l’Intérieur. En personne. Damanain qui a trahi son camp - comme Sarko l’avait fait avec Chirac -, qui occupe le siège stratégique de la place Beauvau comme son maître (soixante !), se voit tout naturel dans le costume providentiel d’un futur président de la République à talonnette. Et remarquez comme il lui ressemble ! Dans la démarche, le culot, la méchanceté, les dents qui raient le parquet de l’Élysée. Il lui manque encore une ribambelle de tics nerveux, mais pas d’angoisse, ça va viendre en grandissant (enfin si j’ose dire).
Le voici donc - il a beau dire à titre personnel, difficile de dissocier l’homme de la fonction – au soutien d’un type qui est mêlé, aux yeux de la justice tout au moins, dans toutes les affaires d’état de ces dix dernières années, de Clearstreem aux écoutes téléphoniques en passant par Bettancourt, les dépassements de frais de campagne, Bygmalion bien sûr, Karachi, Kadhafi aussi et tout ce qui s’ensuit...
Pour un honnête homme, c’est tout de même franchement jouer de malchance ! D’autres vous diraient que pour avoir déjà échappé à tant de condamnations il en a au contraire beaucoup… de la chance ! Pas sûr que si vous jouiez sur le même registre, vous ne seriez confinés que chez vous !
Pour un honnête homme, c’est tout de même franchement jouer de malchance ! D’autres vous diraient que pour avoir déjà échappé à tant de condamnations il en a au contraire beaucoup… de la chance ! Pas sûr que si vous jouiez sur le même registre, vous ne seriez confinés que chez vous !
Nous sommes donc à la merci de gens tels que M. Darmanain. Car avec de tels témoins de moralité, je crains qu’il ne faille plutôt trembler que rigoler. Avec le jeune président du nouveau monde, nous sommes retombés dans les plus sombres heures de la Ve République où tout – à commencer par les agissements de la police, des autorités sanitaires et du traitement de la convention citoyenne sur l'écologie – redevient opaque et hors de contrôle démocratique.
Et le pire c’est que cela ne semble pas émaner d’un plan préconçu, bien ficelé, machiavélique en somme - mais restons vigilants tout de même !-. Cela fait davantage penser à une politique erratique mais répressive, conçue par des autocrates de droit divin et jupitérien. En sorte que la diplomatie mise au service des seuls intérêts commerciaux, la répression policière, ne sont pas sans évoquer les palinodies et acrobaties incessantes dans la gestion pandémique.
Je lis à l’instant qu’il sera toujours possible de sortir à Noël mais pas au premier de l’an. Que l’on peut allez à la messe mais ne pas être plus de six adultes à table. Que l’on peut s’enfermer dans les métros, les boutiques, mais pas au cinéma ou au théâtre… Cela venant après le coup des masques pas utiles puis obligatoires, des stations de ski ouvertes, mais les remontées et les restaurants fermés, etc, etc, etc.
Et comme aujourd’hui je réagis au fil de l’actualité - ce qui n’est pas bon du tout pour mes artères – je viens aussi de lire que la cote de Macron… remontait.
Les Praud et les Meurice
Au sujet de Pascal Praud que je ne connaissais pas, deux anciens collègues et néanmoins amis mont confirmé qu’il existait en effet et que… c’était bien dommage !
P de F (83) ancien journaliste réputé des ondes me dit :
« Je ne suis pas un inconditionnel de Meurice, dont je trouve qu'il donne parfois dans la facilité et une certaine démagogie. Mais, pour l'avoir pratiqué quelques années, je te confirme que Pascal Praud est un des pires c... que j'ai croisés, peut-être même le pire, imbu de lui-même au-delà de ce que l'on peut imaginer et d'une bêtise insondable. Pour reprendre une expression de Desproges : "un quotient intellectuel inférieur à la température anale au réveil". Je me suis toujours demandé comment cet abruti avait pu finir par acquérir le statut qui est le sien. En même temps, c'est sur C News où même Décathlon ne veut plus faire de pub... Bref, se faire insulter par un imbécile pareil est un délice de gourmet, et vive Meurice quand même ! »
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Et comme je suis ouvert à toutes les opinions (surtout si elles sont proches des miennes) je laisse aussi exprimer FL mon copain des Alpes :
« Cela m'inspire deux réflexions : Meurice -qui cette fois ne faisait pas de l'humour- ne doit pas oublier qu'il est devenu un homme public et que tout ce qu'il fait est passé au crible. D'autant plus qu'il y va souvent très fort. Tu m'apprends qu'il signe des articles dans Siné hebdo. Mais dire " que tous les flics sont des bâtards" me déplaît. Comme me déplaisent toutes les généralisations, toutes les globalisations... Là je trouve qu'il a dérapé. Et Praud ne l'a pas raté vu qu'il est régulièrement la tête de Turc de Meurice
Deuxième réflexion : j'apprécie Guillaume Meurice au point que je ne rate aucune de ses interventions que je tiens à écouter en live à 17h40 sur FI dans Par Jupiédémie de Vanonecker et Wisorek. Je l'avais découvert il y a 4 ans à La Mure, une petite salle de ciné-théâtre. »
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