dimanche 8 novembre 2020



Bravo à l'excellent auteur de ces dessins et à Danielle qui me les a transmis.




7.- LE DIABLE DANS SON PARDESSUS SOMBRE, CRAVATE ROUGE - Ce ne sont pas seulement les États-Unis qui sont débarrassés d'un si horrible personnage, c'est l'humanité dans sa globalité. Même si sur la planète, dévastée par les guerres, la famine, les catastrophes naturelles, le nom de Trump demeurait dérisoire, mais peut-être bien davantage inconnu. 
Certes en Corée, en Iran, en Amérique du Sud, ces pays avec lesquels il jouait les tyrans il se rendit effectivement célèbre, mais enfin à l'exception de quelques palais du Golfe arabe et d'Israël, aucun ne lui accorda le moindre intérêt. Moins encore de crédit…
Las, le 45e président des États-Unis ne l'est pas devenu par un quelconque concours de circonstances. Certes, il existe dans la cambrousse américaine, des plaines du Texas aux vallées du Montana, des millions de personnes frappées de consanguinité qui ne connaissent du vaste monde que le grand récit puisé dans la bible. Pour eux la terre est plate, les nègres sont des bêtes, les femmes des esclaves, Dieu bénissent l'Amérique et Trump, son Christ revenu ! Celui-là, ils le connaissaient bien avant qu'il ne pollue la planète de cet touits ignominieux, car ils ne captent ni la 5, ni Arte, les pauvres, à Billings ou à San Antonio. Alors forcément NBC et ses télé-réalités débiles ça leur parle mieux. Ainsi l'animateur Trump devint-il le modèle, leur icône et notre con ! 
Je ne suis pas intimement convaincu que nous soyons des millions dans le monde à éprouver ce soir un soulagement difficilement exprimable. Seuls ceux qui auraient gardé une crotte quatre années durant sans pouvoir l'évacuer, parviendraient à imaginer ce que les gens hyper-sensibles, épris d'humanité, de fraternité et de bienveillance ressentent de profond soulagement. Ce n'était pas tant les dégâts causés aux États-Unis eux-mêmes, ni les menaces qu'il fit peser sur un monde fragilisé par avance qui nous tourmentaient, mais plutôt l'image que ce dégoûtant renvoyait du genre humain. Une horreur, une erreur sans doute, mais d'un raffinement dans la vulgarité qui le faisait approcher de l'idée que l'on peut se représenter du diable, dans son pardessus sombre et sa cravate rouge. 
Maintenant qu'il est parti, enfin qu'il va être délogé de la Maison Blanche peut-être même par la force - cela ressemblerait fort à la conclusion d'un scénario qui ne tient pas debout depuis le départ - dira t-on que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Le croyez-vous ? Lorsqu'on sait qu'après quatre ans de tête brûlée, d'injures, de parjure, de racisme, de terrorisme intellectuel, ce monstre, lui, oui le même, Trump a encore récolté 71 000 millions de votes de soutien. Ce type qui n'aurait peut-être même pas eu son permis de conduire et aurait ciré les bottes dans Broadway s'il n'avait hérité d'une gigantesque, insupportable fortune, vient de recevoir l'adhésion de presque la moitié des États-Unis. 
Alors certes il a été battu par un vieillard probablement aux portes de la sénilité. Ancien vice-président de Barak Obama (celui qui a quand même laissé un pays dans un tel délabrement de conscience qu'il a préféré Donald à Hillary), Biden a fait largement son temps et les Démocrates, dont on se demande s'ils tenaient tant que ça à la victoire, n'ont rien trouvé de mieux que de le désigner lui, alors qu'il y avait un jeunot de 78 ans, Bernie Sanders - plein de peps et d'idées de gauche - Elizabeth Warren - moderne, dynamique, séduisante - et puis plein d'autres, aucun d'aussi mauvais que "Joe l'endormi"
Car tu parles que l'autre psychopathe a dû s'y voir gros comme une maison - blanche - lorsqu'il a constaté l'incroyable choix de ses adversaires. Et il ne s'agit pas d'être grand clerc pour imaginer que n'importe quel autre président sortant aurait été réélu face à un tel cataplasme... 
Biden ne cherchez pas, c'est -traduit en français - un Macron bien à droite et si les milieux populaires, les partisans de gauche états-uniens ne l'ont pas soutenu, c'est que sans connaître Macron, ils comprirent que c'était les mêmes…
Ce qui fait en somme que l'oncle Sam redevenu politiquement correct et fréquentable, pratiquera une politique libérale brutale, celle de l'argent-roi et des privilégiés sans aucune rupture avec ce qui s'est pratiqué jusque-là. Biden gommera les outrances, réintégrera les accords de Paris sur le climat - sans y tenir vraiment, ni les respecter tout à fait - mais si le slogan America first est glissé sous le tapis, il n'en demeurera pas moins la règle sous-jacente.
Reste que, n'étant pas joueur, je ne mettrai pas un billet sur les chances du n°46 d'aller au bout. "Qu'importe me textota ma copine, il y aura la suppléante, Kamala Harris". Ah oui c'est vrai ! Kamala Harris une gonzesse nègre. Il vont adorer dans le Montana et au Texas ! 





La mort "Sous-bite" 

Dans mon confinement en Aubrac, qui dure depuis bien plus longtemps que le vôtre et qui était depuis des décennies prémédité, j'apprécie de ne rien faire. Enfin le moins possible. Surtout en matière d'écriture. Je commence à apprendre à lire, à jardiner et je marche, je file, je vole. Je m'enfuis pas... je vole. Oh ! excusez-moi, c'est le vent marin, ça rend fou.
Enfin tout ça pour dire que lorsque Xavier Palous m'a proposé de contribuer à la rédaction de la revue annuelle Terres d'Aubrac je me suis fait un plaisir d'accepter. Écrire sur l'Aubrac je ne refuserai jamais. Le type est sympathique, tout comme l'hebdo - le Bulletin d'Espalion - et son joli magazine tient la route. Du reste je regrette de n'avoir pas eu le réflexe d'en parler plutôt ici, je lui en aurai peut-être vendu quelques-uns. L'année prochaine vous y aurez droit !
Et puis, un journal c'est une équipe, des rencontres. Xavier nous a réunis avant le confinement chez Bastide. Il y avait là Gérard Galtier.

Un pilier de la presse régionale. Un solide personnage à l'ancienne. Alors entre retraités du métier, deux vieux cons partageant nostalgie, anecdotes et indignations, vous pensez si on cause ! A la fin il m'a laissé un bouquin. Car un journaliste, quand il a fini d'écrire, qu'est-ce qu'il fait ? Bien vu... il écrit !
Ça s'appelle Sous-bite. J'ai bien ri lorsque Xavier (qui représente MBE, l'éditeur) m'a raconté son passage chez les revendeurs pour proposer le livre : "J'étais un peu gêné car le titre est pour le moins équivoque. Certains m'ont même avoué que ce serait difficile de le placer en vitrine…"
Et en effet, que se cache-t-il sous-bite ? C'est tout de même un sacré coup d'humour et un petit défi lancé au monde aseptisé de faux-cul dans lequel nous évoluons. Alors mesdames, foin de fantasme. Un Sous-bite dans l'armée, c'était un lieutenant en second.
Marc Leroy était l'un de ceux-là. En Algérie. Là-bas ce n'est pas tant la santé, ni même le goût de la vie qu'il a laissé. C'est sa part de jeunesse, de crédulité, de foi en l'être humain. L'atrocité l'accompagnera jusqu'au bout d'un chemin qui, malgré de belles lignes, le marque encore de ses chaos. Son mariage aussi fut chaotique. Il en revient. Du point de non retour. En bagnole. Il roule et flash-backe incessamment et parviennent au cœur, souvent à fleur de peau de belles aventures, parfois tordues. Des fêlures. Des tortures. Comme dans le djebel.
On roule sur fond de divorce, entre Paris et la Méditerranée. Parfois on la traverse avec le sous-lieutenant, lourdement armé. Il reste prudent à bord de sa modeste clio. Car dans le même temps, Lady Diana, la belle princesse n'a pas franchi le tunnel du Pont de l'Alma.
Un accident est si vite arrivé...

Sous-bite - roman de Gérard Galtier - Éditions MBE - 244 pages - 20 €
A commander : bulletindespalion@wanadoo.fr - gerard.galtier12@orange.fr
Blog : lejournaldujournaliste.word-press







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