20.- LES COLONS DU COMMERCE - Il me semble que je passe mon temps à pétitionner et - même en respectant les gestes barrière - cela m'agace. Certes les sources d'indignation, les sujets de revendication deviennent toujours plus flagrants et abondants, mais dans une démocratie fonctionnant normalement, nous devrions pouvoir peser directement sur nos élus pour qu'ils défendent nos idées, nos valeurs, lesquelles s'approcheraient, en principe, des leurs.
Bon, on a bien compris que dans notre système de gouvernance, cette République à bout de souffle, nous ne sommes plus représentés que par des notables et des ambitieux soucieux de leur carrière et impeccablement formatés aux rites néo-libéraux. Loin de chez nous, sur la terre.
Mais cela ne fonctionne évidemment pas mieux parmi ce que que l'on appelle le peuple et qui vote généralement sans discernement pour les candidats du président. Il y en a, depuis trois ans, des centaines au palais Bourbon dont on ne sait trop que faire. Or donc, pour ceux qui s'inquiètent vraiment de la dérive culturelle, du délitement d'une société emportée par le consumérisme compulsif, ce n'est même plus une affaire d'intérêt public mais de conscience personnelle. C'est au reste la raison pour laquelle les dites pétitions ne se transforment jamais en ras de marée.
Je repense en pleurant à la piètre mobilisation des Français lorsqu'il s'est agi de combattre la privatisation d'aéroport de Paris. Nous n'atteignîmes même pas la moitié des signatures nécessaires au déclenchement d'un référendum d'initiatives partagé. Parce que si nos concitoyens se font une haute idée du mot "personnelle", celui de "conscience" leur échappe grandement.
Il faut que ceux qui ont voté pour cet avatar de la finance mondialisée prennent toute la mesure de leur responsabilité dans le délitement, l'anéantissement de cette culture, la nôtre, dont il n'a cure. Souvenons nous de la première année jupitérienne où il ne savait s'exprimer autrement qu'en fourrant ces incessants discours d'anglicismes et de références aux splendeurs anglo-saxonnes.
La communication a changé, il ne s'affiche plus le 31 en octobre déguisé en citrouille et flanqué d'une horrible sorcière, réservant ses jeux à l'intimité élyséenne, mais enfin il ne pourra jamais se départir - y compris agenouillé devant la tombe dépouillée de Charles de Gaulle - de sa réelle fonction de pdg de la start-up néchion.
Ils ont fermé nos librairies, emmerdé les supermarchés qui vendaient quatre bouquins, mais ont laissé les sites de commerces en ligne fourguer toute la marchandise qu'ils veulent. Certes il n'y avait ni besoin de Castex, Véran et Bachelot, ni de la COVID pour liquider les libraires, mais enfin voilà un petit coup de pouce à l'envers qui devrait bien les enfoncer. Au point qu'ils ne repoussent jamais. Et ils pourra leur refiler tous le pognon dont personne ne comprend d'ailleurs d'où il sort, l'état achètera peut-être le silence de ceux que seul l'argent intéresse, mais cela ne renverra jamais la population vers ses libraires. J'en viens donc à la pétition https://noelsansamazon.wesign.it/fr. En espérant que vous la rejoindrez.
Elle me semble d'autant plus estimable - et donc signable - que cette entreprise conduite, faut-il le rappeler par l'homme le plus riche au monde, Jeff Bezos, est sise aux Etats-Unis dont l'état d'esprit demeurera, même après Trump : América first. Rien, vous entendez rien, ne justifie que nous soyons dépendants des Américains. Dans quelque registre que ce soit et plus particulièrement dans nos domaines de compétence. Culture et agriculture par exemple.
Il existe chez nous des artisans, des commerçants, des industriels parfaitement en capacité de promouvoir et distribuer leurs produits. Charge peut-être à eux de développer un réseaux de communication mutualisé. Vous m'objecterez peut-être que nous avons CDiscount - dont je reconnais être un utilisateur du bout du monde -. Mais faut-il nécessairement entretenir tous ces intermédiaires, ces entremetteurs qui prennent leur 15 % au passage ?
On laisse de côté le black friday, l'une de ces monstrueuses conneries imaginées par des mutants formés dans les grandes écoles de commerces pour piquer aux indigents leurs dernières pièces de monnaie. Rassurons-nous, le gouvernement a repoussé la menace du vendredi noir au... 4 décembre ! Sacré combat couronné par une grande victoire !
Et j'ai lu dans Centre-Presse que la Confédération paysanne, quelques mouvements de gauche - ils sont bien clairsemés en Aveyron - rejoints par des citoyens et riverains lambda ( ah ! que n'y a t-il pas plus de lambda à battre le pavé !) manifestaient contre l'implantation d'un McDo à Espalion. Vous connaissez Espalion ? 4500 âmes dont beaucoup vivent en campagne et en maison de retraite. Des bords de l'Olt ( en fait c'est le Lot !) sur lequel se mirent en voguant de belles maisons à colombages, des ponts ancestraux dont l'un est inscrit au patrimoine de l'UNESCO et un atypique musée du scaphandre... Bref, c'est une bien jolie bourgade habillée de terre rouge et de lauze. On y respire le bon air de l'Aubrac tout proche et les effluves des cuisines de quelques beaux restaurants alentour.
Mais qu'est-ce que McDo peut bien vouloir foutre dans un bled pareil ? Vont jamais nous lâcher ceux-là non plus ! N'ont pas compris qu'on n'en voulait plus de leur mixture dégueulasse, de ces tranches de beef caoutchouteuses, sur ce qu'ils appellent du pain, ces trucs flasques arrondis avec leur feuille de salade plastifiée ? Là aussi, là encore il faut se battre quitte à passer pour réfractaires, rétrogrades, là où l'on ne lutte que pour la santé mentale de nos gosses et pour éviter que demain ils ne se transforment en électeurs ventripotents du Wyoming !
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Soyez responsables en confectionnant votre crèche
Une âme généreuse vient de me transmettre ces consignes salvatrices pour un bon ordonnancement de nos crèches. Il serait dommage de prendre le risque d’une contamination.
1.- Un maximum de 4 bergers seront autorisés dans la crèche. Tous devront porter le masque et respecter la distanciation sociale.
2.- Joseph, Marie et l’Enfant Jésus pourront rester ensemble, vu qu’ils font partie d’une même bulle familiale.
3.- L’âne et le bœuf devront détenir un certificat de non-contamination, délivré par l’AFSCA.
4.- Les Rois Mages seront tenus à une quarantaine de 15 jours, qu’ils disposent ou non d’un test Covid négatif, vu qu’ils viennent de l’extérieur de l’espace Schengen.
5.- La paille, la mousse, les branches de sapin et autres décorations seront désinfectés à l’alcool.
6.- L’ange survolant la crèche ne sera pas autorisé, en raison de l’effet aérosol produit par le battement de ses ailes.
7.- Le chœur sera restreint à un seul participant, en raison du risque de contamination par postillons.
8. Aucun berger ne sera âgé de 65 ans ou plus, catégorie à risque.
9.- Tous les participants non essentiels (romains, pêcheurs, ...) sont interdits.
10.- Ponce Pilate expliquera à tous les participants autorisés comment se laver les mains
2.- Joseph, Marie et l’Enfant Jésus pourront rester ensemble, vu qu’ils font partie d’une même bulle familiale.
3.- L’âne et le bœuf devront détenir un certificat de non-contamination, délivré par l’AFSCA.
4.- Les Rois Mages seront tenus à une quarantaine de 15 jours, qu’ils disposent ou non d’un test Covid négatif, vu qu’ils viennent de l’extérieur de l’espace Schengen.
5.- La paille, la mousse, les branches de sapin et autres décorations seront désinfectés à l’alcool.
6.- L’ange survolant la crèche ne sera pas autorisé, en raison de l’effet aérosol produit par le battement de ses ailes.
7.- Le chœur sera restreint à un seul participant, en raison du risque de contamination par postillons.
8. Aucun berger ne sera âgé de 65 ans ou plus, catégorie à risque.
9.- Tous les participants non essentiels (romains, pêcheurs, ...) sont interdits.
10.- Ponce Pilate expliquera à tous les participants autorisés comment se laver les mains
A monter soi-même, aiguille par aiguille.
Ca tombe bien vous n'avez que ça à faire
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