

14.-
LE
SORBIER DES OISEAUX ET DES HOMMES -
C'est une belle année que 2020... Mais non je plaisante bien sûr.
La COVID, les confinés, les cons finis, Casteix, les fous de Dieu,
les décapités,
les déluges...
Et encore, tout le monde n'a pas perdu son papa.
Restent les
belles choses. Chacun les siennes. Les miennes sont dans la nature.
Exclusivement. Alors entre deux chroniques lourdes, celle de demain
le sera je vous la recommande, je veux vous dire -
de
temps à autres - ce qu'il y a de beau à mes yeux.
C'est donc
une belle année pour les sorbiers. Quel arbre magique
! Pas
de haute futaie,
mais large, dodu, coloré, généreux. Il court dans la froidure de
l'Aubrac, car il aime l'altitude. On ne le trouve du reste qu'en
moyenne montagne. Mais dans
le Var il
est bien connu aussi, car c'est le bois emblématique de l'arsenal de Toulon.
La sorbe. Oui mais pourquoi la sorbe ? Parce que c'est un bois qui ne
travaille jamais ! Pauvre "sorbiers". Moi je les aimais
bien les ouvriers de l'arsenal…
Et puis alors voyez, à la fin
août le sorbier devient l'arbre aux oiseaux. Ses fruits grossissent
en rougissant et souvent se couvrent d'écarlate. Un ravissement. Des
milliers de petites baies par grappes qui feront jusqu'au début de
l'hiver le bonheur des grives, merles, choucas et de tous les
passereaux de la création. L'homme se méfiera pourtant car le fruit
est toxique s'il est consommé cru. On le dit excellent en confiture
et liqueur. Pas essayé !
Sous la neige ou sous les éclats
palissant des lueurs d'automne, le
sorbier ondulant aux vents capricieux, versatiles, se pare d'un
manteau de perles rouges nourrissant
les oiseaux et nos
rêves d'envolées. Cette année, l'hiver s'annonce rigoureux car l'arbre est
exceptionnellement
fécond...
Je
dédie cette nouvelle rubrique à Danielle P, Françoise C, Isabelle F,
Jean-Pierre T, Alain B, Hervé C et tous mes amis amoureux de l'Aubrac...
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