dimanche 15 novembre 2020


 

14.- LE SORBIER DES OISEAUX ET DES HOMMES - C'est une belle année que 2020... Mais non je plaisante bien sûr. La COVID, les confinés, les cons finis, Casteix, les fous de Dieu, les décapités, les déluges... Et encore, tout le monde n'a pas perdu son papa.
Restent les belles choses. Chacun les siennes. Les miennes sont dans la nature. Exclusivement. Alors entre deux chroniques lourdes, celle de demain le sera je vous la recommande, je veux vous dire - de temps à autres - ce qu'il y a de beau à mes yeux.
C'est donc une belle année pour les sorbiers. Quel arbre magique ! Pas de haute futaie, mais large, dodu, coloré, généreux. Il court dans la froidure de l'Aubrac, car il aime l'altitude. On ne le trouve du reste qu'en moyenne montagne. Mais dans le Var il est bien connu aussi, car c'est le bois emblématique de l'arsenal de Toulon. La sorbe. Oui mais pourquoi la sorbe ? Parce que c'est un bois qui ne travaille jamais ! Pauvre "sorbiers". Moi je les aimais bien les ouvriers de l'arsenal…
Et puis alors voyez, à la fin août le sorbier devient l'arbre aux oiseaux. Ses fruits grossissent en rougissant et souvent se couvrent d'écarlate. Un ravissement. Des milliers de petites baies par grappes qui feront jusqu'au début de l'hiver le bonheur des grives, merles, choucas et de tous les passereaux de la création. L'homme se méfiera pourtant car le fruit est toxique s'il est consommé cru. On le dit excellent en confiture et liqueur. Pas essayé ! 
Sous la neige ou sous les éclats palissant des lueurs d'automne, le sorbier ondulant aux vents capricieux, versatiles, se pare d'un manteau de perles rouges nourrissant les oiseaux et nos rêves d'envolées. Cette année, l'hiver s'annonce rigoureux car l'arbre est exceptionnellement fécond...
Je dédie cette nouvelle rubrique à Danielle P, Françoise C, Isabelle F, Jean-Pierre T, Alain B, Hervé C et tous mes amis amoureux de l'Aubrac...






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