11.- LA DÉMENCE ULTRA-LIBÉRALE - Le plaisir de tenir un blog est pluriel. J'y compte la satisfaction d'un besoin naturel d'écrire, le soulagement de partager - parfois même de décharger - si j'osais dire !- ce que l'on pense et cette espèce de connivence qui s'établit au fil des jours et des humeurs avec quelques poignées d'irréductibles, préférant naviguer en père peinard avec le copain Jaco, alors qu'ils pourraient surfer sur cet océan d'amis que vous offrent les réseaux et les raisonnements sociaux. Si j'osais - encore ! - je dirais que mes camarades de bordée ne sont pas des enfants de salauds.
S'il se dégage un profil de gens pas trop idiots, de ceux qui ne réagissent pas comme un canard sans tête, ne suivent pas le troupeau comme un mouton sans queue, j'en sais de plus éloignés que d'autres de ma ligne de crête politique et morale, du martellement dont elle fait l'objet non sans récurrence.
L'indignation ne sous-tendant pas inexorablement l'outrance, je tente avec mes petits moyens de garder un équilibre sur cette ligne qui part du point H de l'humanisme pour rejoindre l'objectif I de l'internationalisme. Je précise en parenthèse (pour les couillons dont je suis à bien d'autres égards) que cela n'as strictement rien à voir avec la mondialisation et que c'est tout le contraire. Il s'agit d'unir solidairement les hommes d'où qu'ils naissent et meurent - souvent trop tôt de faim, d'effroi, de maladie - en ne faisant pas de la richesse intérieure, la couleur de peau, le principe de nation, un préalable au bien-être - au moins mal-être pour commencer - de chacun.
C'était au sujet de Trump, le point de départ d'un échange avec un copain du blog, Jean-Michel pour ne pas le prénommer. Je crois, tant mieux si je me trompe, qu'il adhère à certaines thèses complotistes, celles qui parcourent le net et les zéros-socios. L'idée que les démocrates aux États-Unis aient "bourré les urnes" - même s'il existe quelques descendants Corses du côté du Minnesota, me semble hallucinée. Ma conviction personnelle - qui ne tient pas plus lieu d'information que les déclarations de Mark Pompeo - est qu'au contraire, si de telles forfaitures devaient se produire ,elles ne pourraient être imputables qu'à ces affreux Républicains si mal nommés.
Autant de considération, je l'admets, qui évoque le mépris de classe, lequel est un baril de poudre à manier avec précaution. Je n'ai personnellement pour ce que l'on nomme vite fait "le peuple", aucune sorte de mépris. Fils d'employé et de femme au foyer, petit-fils de mercière, de mégissier et de maçon communiste, je ne crois pas m'égarer si je m'en réclame. Le redoutable, c'est le populisme savamment entretenu par des charognards en quête de votes dépouillés.
Haro sur les élites ! manipulent les démagogues. Et les gens applaudissent. Qu'ils soient gilets jaunes, au Rassemblement National où tout simplement dans la merde, ils préparent tous les piques. Arrêtez-vous donc - crie-je - vous de la rue, de l'immeuble insalubre, du quartier lugubre !
Les élites, ce ne sont pas quelques dominants qui se partagent par millions l'argent que vous n'avez pas, ce ne sont pas les investisseurs, les actionnaires, les promoteurs, les grands propriétaires fils à papa. Ça, se sont des ordures ! L'élite c'est un boulanger pétri de qualité, c'est un auteur inspiré, c'est un chercheur obstiné, un philosophe éclairé, un professeur attentionné, un médecin dévoué, un député, un notaire, un banquier, un ministre compétent et intègre. Tous ne le sont pas, tous ne sont pas à rejeter.
Au contraire, j'ai toujours était admiratif de ces femmes, ces hommes talentueux, s'employant sans compter, réalisant de grands choses, tout en restant d'une confondante simplicité. Vous pouvez être une sommité dans votre domaine et vous balader en forêt, contemplatifs de ces conifères dont vous ne tutoierez jamais les sommets.
Au contraire, j'ai toujours était admiratif de ces femmes, ces hommes talentueux, s'employant sans compter, réalisant de grands choses, tout en restant d'une confondante simplicité. Vous pouvez être une sommité dans votre domaine et vous balader en forêt, contemplatifs de ces conifères dont vous ne tutoierez jamais les sommets.
Que serait un mouvement populaire, une révolution de gilets jaunes, de bonnets rouges ou de pompons girls, si elle n'était mue et promue par des gens supérieurement intelligents, cultivés, diplômés, expérimentés ? Oui, il faut changer de société, accompagner notre civilisation pantelante sur un autre chemin, vers l'humain, la nature, la simplicité, la solidarité. Cela ne se fera pas à coup de fourches, ni d'apéros- braseros sur les ronds points avec Bigard ! Ni de RIC, ces référendums démagogiques susceptibles de revenir à la peine de mort, d'interdire l'avortement et pourquoi pas de rétablir l'esclavage !
Maintenant, j'en viens, il serait temps (!), à l'origine de macronique du jour. Comme pour me clouer le bec, Jean-Michel donc, m'a fait parvenir la vidéo que vous allez découvrir sans doute avec curiosité puis consternation. Il s'agit d'un docteur - si je ne Mabuse - plus soucieux de business que d'éthique. Ultra-libéral avant que les ultras n’apparaissent, il aurait donc créé - avec Madelin et autres diaboliques -, des mutants tel que Macron peut aisément les figurer. Le voici donc ici, il y a un peu plus d'un an, tenant des propos hallucinants devant un troupeau d'étudiants de Polytechnique et Centrale.
Si nous cherchons ce qu'il convient de combattre et d'interrompre avec pour seule arme de diffusion massive, d'arguments humains et de votes réfléchis, c'est lui, ses amis en marche, promoteurs d'intelligence artificielle, d'homme augmenté, de transhumanisme et d'eugénisme. Pourfendeur de "ceux qui ne sont rien'" !
Je vous avoue avoir vérifié que ce n'était pas l'un des ces "hoax", un canular en français, l'un de ces faux documents qui polluent et pullulent sur les résos. Mais non, non, c'est du bon. Alors comme Nathalie - sage-femme la bien nommée -, comme Jean-Michel, vous allez sans doute vous pincer, revenir en arrière, réprimer un haut le cœur, une envie de vomir...
Mais je vous préviens ce personnage possède sur tweeter 74 000 followers. J'ignore ce que signifie follower. Peut-être trou du cul ? ( ah ! ça y est, j'ai perdu l'équilibre....)
A consulter en corollaire cette interview
https://www.letemps.ch/
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