vendredi 10 juillet 2020

Depuis qu'Edouard s'est rasé la barbe blanche on y voit bien plus clair !


9.- IL Y A TELLEMENT DE CONS QUI RIENT A TORT ET A TRAVERS  - (quinzième épisode – suite du 4 juillet) Lucas Rabin fut donc le premier à signaler à la haute autorité de santé, présidée par le professeur Jérôme Monssalo, la présence de deux individus d’apparence jeune et bridée, infectés par le terrible tromaranvirus. C’est alors qu’une course poursuite s’ensuivit, mais comme Jiao et Liang, dépourvus de carte vitale n’avaient laissé aucune autre trace que leurs noms, il avait été difficile de remonter jusqu’à eux. D’autant que l’agence de voyage aussi bien que fessebouc, avaient refusé de communiquer leurs informations au nom du sacro-saint principe de protection des données informatiques et de la liberté de circuler. 
Monssalo, qui rêvait d’être ministre, montra même les dents, mais fut finalement débouté par le haut commissariat aux droits du peuple, qui par la plus grande des ironies siège juste en-dessous de la « santé », dans un tout nouvel ensemble voué à la fonction publique, porte de Clignancourt. Bref, c’est par la grâce de cette rude pénitence auto flagellée et infligée par la malheureuse Jiao, qu’avec un croisement des données, on retomba sur les deux premiers cas supposés de COMIC 19 en France. 
Tandis que le professeur Tluoar – disciple de Tournesol – revendiquait la fiabilité d’un traitement préventif et certainement curatif, le reste du corps médical lascivement allongé sur ce lourd dossier, supputait que les Chinois n’en soient pas les pionniers, les patients zéro. Ce que confirma d’ailleurs le ministre de la santé, M. Narév - plus connu au conseil sous le sobriquet d’Olive concassé – en conférence de presse : « Nous sommes confrontés à un épais mystère et l’on se perd en conjecture... » Ce qui en langage moins diplomatique signifiait qu’il y a tellement de cons qui rient à tort et à travers - et même très fort si en plus ils sont sous l’emprise d’un rêve de rosé ou de pastis - qu’il est quasiment impossible de détecter le rieur infecté du rieur incurable. Sans compter que cela pouvait être éventuellement les mêmes. Des sortes de cumulards condamnés. 
Et c’est ainsi que les cas tragique de mort par étouffement se multiplièrent. Là où Muriel Robin, Sibeth N’Diaye et Jean-Marie Bigard avaient toujours échoué dans leurs one man shows, le tromaranvirus le réalisa sans peine. Enfin sans peine, il faut le dire vite, car nous fûmes tous touchés à des degrés divers par cette redoutable pandémie. Plusieurs hommes politiques, gens du showbiz, hommes d’affaires et femmes de chambres furent indistinctement frappés. Mais il faut admettre le rôle social, voire socialiste du microbe car ce sont essentiellement ceux qui étaient le mieux installés dans la société qui morflaient le plus. Parmi les victimes notoires, il y eut le concessionnaire audi – porsche de Palaiseau. Bon, lui ce n’est pas de rire qu’il mourut mais de pleurer et il finit par se buter à force de voir tomber ses clients comme des mouches. Certes elles effectuaient toutes de joyeuses pirouettes avant de succomber, mais cela ne compensait en rien le manque à gagner. 
L’ancien ministre Manu Slav fut évidemment accompagné pour son dernier déplacement officiel par une foule attristée et le Président Norcam en personne se chargea de l’éloge funèbre. « Jusque dans son dernier éclat de rire, notre ami eut le sens de l’humour et la farce de se battre. Ce fut un Résistant emporté joyeusement par le comique de la situation. » Il y eut un peu de confusion au terme de ce discours où l’on se tenait les côtes en long et le SAMU, le CDIS 78 renforcés par les Sapeurs Pompiers de Paris et un détachement des Marrants d’eau douce de la Vallée de Chevrette, ne surent où donner du brancard. Cela tombait comme à graveleuses. Un soir de blagues... 
En Chine, les disciples de Malthus qui proposaient que le pays imploserait sous la pression de sa démographie mortifère, jubilaient. Sauf ceux évidemment dont les familles étaient directement concernées. Les chiffres officiels avoisinaient maintenant les deux mille, mais curieusement les pelles mécaniques tournaient nuit et jour dans de vastes champs. D’anciennes rizières que le gouvernement venait par arrêté immédiat de transformer en interminables plaines de béton. On y ferait sûrement pousser plus tard quelques immeubles. A condition qu’il subsiste suffisamment de candidats à la location ! Quant au président Ji Ping Xi, son décès ébranlait forcément les fondations du régime, mais - toujours officiellement – le guide suprême avait avalé de travers une patte de chien et cela ne pardonne, de fait, que rarement. Qui pouvait accepter qu’un type qui ne riait que lorsqu’il se pinçait le parti dans la braguette soit mort de s’esclaffer ? Soyons sérieux ! même si ce n’est pas le thème du congrès médical convoqué urgemment par la POILANTE (Principal Organisation international Low And New Theory Efficient) appelé en renfort par l’OMS. 
A Versolier il a fallu s’excuser car l’un des premiers cas repéré par drone dès le premier épisode fut contrôlé négatif. Il put démontrer aussi que la crise de rire qui lui avait été imputée comme une maladie, n’était en réalité qu’un réflexe nerveux après avoir entendu un - autre - discours du président Norcam se comparant cette fois  au Général Elluaged ! C’était tellement drôle que des millions de gens ont ri ! Mais celui-ci eut la malheur de se marrer un peu moins discrètement… 
Quant à Riquesheim et Bergame, cela ne tarda pas. Dans les églises de la région alsacienne et la plupart des stades de Lombardie, les rigolades furent telles que ecclésiastiques et footballeurs manifestèrent clairement leur désappointement. Il faut comprendre que lorsque le curé annonce : « Écoutons la parole de dieu… » et que la moitié de l’église se fend la pipe ou que dans le stade de Venise, la vedette internationale Cannaillzi fait une passe en profondeur et que la plupart du stade se gondole, ça fait pas plaisir ! 
Et vous en voulez des mécontents du COMIC 19 ? Liang ne décolère pas. Car c’est un porteur asymptomatique. Et il aimerait comprendre de quel droit on lui crache dessus, on le vise au boulon, on l’intoxique à la choucroute, on met le dos de sa femme en cloque et maintenant on le séquestre à l’hôpital de Mulhouse. 
« 我们一出门,我就叫杜蒙·波雷蒂大师 » hurle-t-il à travers la fenêtre bloquée mais légèrement entrebâillée. Certes vous pratiquez le mandarin aisément désormais, mais par acquis de conscience, je précise sa pensée : « Dés que l’on sort, j’appelle Me Dumont-Poretti ! » Autant dire qu’il n’est pas encore sorti !
Et je vous attends dans quelques jours pour tenter de nous sortir ensemble de l'hosto et de ce mauvais pas...


Drôles de nouvelles
  • La gendarme tuée par un chauffard à Mérignac reçoit la Légion d'honneur à titre posthumes. Sûr que pour elle ça va déjà beaucoup mieux !

  • Dans sa première intervention télévisée le 3 juillet, Jean Castex, le nouveau premier ministre, s’est défini d’emblée comme « gaulliste social ». Faut-il n’y voir qu’une formule creuse de communication ? Ben non voyons ! Comme si la communication c'était le genre de la maison !

  • Pour Notre Dame de Paris, Emmanuel Macron à tranché. Dès cette année et désormais, le feu d'artifice sera tiré à partir de l'ancienne flèche de Notre Dame. Il s'agit de mutualiser et d'utiliser des infrastructures qui ont largement fait leur preuve. Et si le président tenait enfin parole ! Que nous soyons entrés dans l'ère de la frugalité ?

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