Longtemps je me suis demandé ce que l’homme pouvait bien aller chercher sur la Lune ! A l’origine, ce sont ces salopards de Russes qui, pour montrer qu’ils pissaient plus haut que ces connards d’Américains, entamèrent cette conquête spatiale qui, depuis les années cinquante, fait tourner le monde en bourrique. Et transforme l’espace en poubelle où pullulent les satellites de communication, les Stations internationales de photographes et d’illuminés du genre Pesquet. Et vous vous demandez pourquoi je traite les Russes de salopards ? C’est parce que j’avais l’embarras du choix. J’aurais pu utiliser ordures, bordilles, grosses merdes, enculés… Quant à connards, c’était déjà pris par les Américains ! Oui, je suis légèrement remonté ce matin et ce, malgré les moins dix degrés centigrades et le spectacle majestueux de l’Aubrac à déguster sans modération et avec deux glaçons. Ce n’est pas tant leur obsessions de reconquête de l’Ukraine qui m’exaspère, que la façon dont ils ont rendu impossible la réalisation de l’idéal communiste en l’appliquant de la manière la plus brutale, absurde et inique, pour finalement servir d’argument triomphal à l’abomination capitaliste. Mais je m’égare car ce n’est pas le procès du Stalinisme que je suis venu instruire, plutôt celui de Khrouchtchev puis de Brejnev et en face, d’Eisenhower à Nixon. On appelait cela la Guerre froide à l'époque, depuis cela s'est nettement réchauffé ! Les premiers ont envoyé un singe, un clébard et même une femme dans l'atmosphère, tournèrent autour du pot, mais ce sont quand même les Yankees qui, forts d’Apollo, posèrent les premiers le pied sur cet endroit étrange et changeant sans cesse de forme, du petit croissant matinal à la grosse boule vespérale, servant de torche au noctambule égaré autant que de boussole au jardinier organisé. Armstrong - pas la trompette, ni le tricheur – Neil Armstrong, posa « un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité ». Autant vous dire que le mec ne se prenait déjà pas pour la moitié d’un caca ! A la Nasa, ils firent péter le champagne et se grisèrent en pensant à la tronche que devaient faire les Ruskovs dans le désert Kazakhe de Baïkonour… Tout ça donc, pour faire les malins et gagner le bras de fer, autre épreuve de virilité lorsqu’on n'a plus envie de pisser. Mais on finit tout de même par se rendre compte que, malgré sa forte illumination, il n’y avait même pas d’électricité sur la lune et que l’eau n’était pas potable. Pas plus que l’air n’est portable. Un pays fait, à la rigueur, pour les basketteurs et les kangourous. Des milliards pour la lune au moment où, partout sur la terre, s’installait la famine et les premiers indices du dérèglement climatique bientôt apocalyptique. Tout ça pour constater que cette espèce de résidence secondaire de notre planète, n’était qu’un désert hostile ; tout ça aussi pour en extraire quelques centaines de kilos de cailloux. L’occident, toujours sous hégémonie américaine, tournant alors son regard bien au-delà, vers de lointaines planètes, principalement Mars dont les délires de terribles serial-cinéastes (Lucas, Scott, Kershner, Kubrick, Cameron et compagnie) attisèrent le nouvel idéal de ces prédateurs qui, après avoir exterminé les Indiens et mis la pagaille un peu partout sur Terre, brûlaient d’envie d’aller conquérir l’univers. Les plus riches étant parfois aussi les plus fous, les moins bienveillants en tout cas, entreprirent même de privatiser l’espace, comme ils ont enfermé les trois-quarts des humains dans la pauvreté. Et c’est là que là qu’intervient l’un des plus beaux spécimen d’âne -Elon Musk- qui ne trouva rien de mieux que de consteller l’atmosphère de fusées remplies, certes de nuisibles, mais qui sont hélas toujours revenus… Cela ne suffisait plus de sillonner les airs à bord de jets climativores, il fallait aller plus haut, plus fort dans la possession et la destruction universelle. Mais jamais, jamais au grand jamais, on n’aurait pu imaginer qu’un demi-siècle plus tard, ils allaient réduire à ce point la voilure et se rabattre derechef sur cette pauvre Lune qui se croyait définitivement à l’abri de la curiosité morbide des hommes et de leur avidité maladive. La différence c’est que cette fois, ce n’est plus pour se mesurer à Poutine, que le vieux Biden réalise le projet énoncé par ce fondu de Trump. Vous verrez qu’en grattant un peu, on découvrira que les chercheurs du Massachusetts ont trouvé de colossaux gisements de lithium et autres terres rares, qu’il suffira de ramener vers la nôtre à bord de fusées-bennes capables de charier des tonnes de matières précieuses. Alors que nous arrivons au bout de l'anthropocène, que notre planète meurt de soif et de chaud, il est temps, en effet, d’aller régler son compte à la Lune. De toute façon là-haut il n’y aura personne pour protester. Chez nous, il y a juste les Indiens Navajos qui s'indignent de la profanation de leur lieu sacré, comme s’il pouvait exister sur la Terre comme sur la Lune autre chose de sacré que le pognon ! La meilleure preuve, c'est que des gens paient des fortunes à des compagnies privées pour disperser leurs cendres sur l'astre de la nuit. Mais enfin grâce à cette détestable engeance, je tiens quand même un scoop et je vous le livre avec ma générosité coutumière : je sais maintenant d’où vient l’expression, couillon de la Lune ! |
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