En voilà bien une, de chronique, parfaitement imprévue. Certes je savais bien que j'allais devoir m'y remettre, mais je n'avais pas fixé de date. Ce serait sans doute celle où, ayant pris connaissance d'une info révoltante et renversante, je me mettrais devant la bécane en tapant comme un gaga mes meilleures indignations. Ce n'était pas prévu, car rien de cela n'est advenu et en pleine relecture du « petit frère » il n'est jamais bon de se disperser. Mais enfin, on peut toujours le proclamer, la dispersion, c'est tout de même ce que je pratique d'autant plus allègrement que je ne me suis encore jamais perdu. Enfin, jamais trop, ni longtemps. C'est un peu comme aux champignons. Je pousse toujours un peu plus loin, m'égare et tourne en rond, mais jusqu'ici je n'ai pas eu besoin de la gendarmerie pour rejoindre la voiture. Reste plus qu'à espérer que Poutine où l'Iran ne fera pas péter les satellites, car si je n'ai rien contre sur le fond, une panne de GPS en pleine forêt cantalienne pourrait s'avérer autrement problématique. C'est comme vous. Je suis à peu près sûr que vous ne m'attendiez plus ce matin. Voici près de quinze jours que je lésine, procrastine, lambine. Cela s'appelle dans le jargon : un coup de mou. C'est pas que vous ne voudriez pas, c'est pas que vous ne soyez pas conscient de l'attente considérable d'une poignée de lecteurs addicts à ma chronique, c'est pas que le monde, tel qu'il tourne, ne mérite pas de se faire taper sur le bout de la planisphère, c'est tout le contraire. Quand c'est trop, c'est trop. Le génocide organisé en Palestine en réponse à des actes criminels injustifiables - même si le plus grand nombre en connaît le sens – ; la tronche de Saint-Emmanuel-les-mains-jointes jouant maladroitement les prestidigitateurs dans un maelström qui le dépasse et de bien loin et celle non moins irritante et toxique de Dumont-Pourriti qui à force de vomir les magistrats, finit par recevoir à son tour quelques éclaboussures, c'est évidemment de la matière. Mais je la trouve en l'occurrence plus fécale que fatale et du coup, ayant le nez sensible, je préfère demeurer encore en retrait des projections. Ce qui ne vous empêche pas de vivre une existence pleine d'inattendu et de rebondissements. Qui vous auriez dit, encore hier soir que vous seriez livrés ce matin dès 6 h 30 par le facteur Brevo ? Hein ? Certes celui-ci est numérisé et même ubérisé, mais il existe encore et vient frapper directement à votre porte pour vous déposer ce pli, sans que vous ayez à vous combiner aux folloouères , amis de fesse-bouc et aux touitos de X. Au petit -déjeuner, un peu de « fait maison » uniquement pour soi, n'est pas désagréable à déguster. Bon, c'est pas tout ça, devez-vous penser, mais où qu'il veut en venir le Jaco, ce matin ? Ben, j'avais deux choses à vous raconter. Le film que nous avons fini par aller voir avec la Marie, histoire de se tenir au sec tant il a plu partout et sur tous – même sur ceux qui ne sont pas trop contre -. Nous l'avons choisi, parce qu'un copain abonné de la présente chronique, m'a fait parvenir la vidéo de son acteur-producteur-réalisateur (mais non, ce n'est pas Jacques Tati !). En l'écoutant, j'ai bien remarqué que le type reflétait l'exact contenu de ma pensée. C'est pas compliqué, il aurait pu tenir ma chronique et moi, sortir son film ! Pour les royalties sur se serait toujours arrangés... Donc, quoi qu'il vaille, il me fallait y aller. Et en parlant de pluie, nous nous sommes aussi déplacés à Pau, là où elle a dû être inventée, la flotte. D'ailleurs si vous vous intéressez à l'étymologie, vous savez bien que c'est de là que ça vient. Pau de départ, Pau de chagrin, Pau frippée, Pau de chambre… Mais nous n'y étions pas que pour cela. Nous y fêtions les cinquante ans de chanson d'un type incroyable. Mais vraiment, incroyable. A tel point que je n'en suis pas revenu. De Pau si, mais d'un rêve impossible réalisé... |
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