Vous y croyez, vous, à l’Europe ? Pas bien, hein ! Remarquez je vous comprends. Cela fait plus de soixante ans qu’on nous vend cela comme un rêve, presque une réalité et qu’il s’agit uniquement de chimères. Le vieux marché commun qui suffisait finalement bien, même s'il portait un vilain nom, est devenu un marché de dupe. Depuis que la France - entre autres - a rejeté par référendum, la Constitution européenne, c’est devenu aussi un machin autoritaire qui ne respecte rien de la volonté des peuples. Le peuple, quel peuple ? Ah oui, le peuple, ce rassemblement de gens qui n’y comprennent rien et ne sont d’accord sur rien. Remarquez sans rouler pour Van der leyen, Lagarde ou Saint-Emmanuel-les-mains-jointes je suis assez d’accord avec le fait que, sur l’Europe comme sur tant d’autres sujets qui demandent une minimun de réflexion et de recul, le peuple en question se révèle assez et même trop limité. Je pense spécialement à nos amis agriculteurs français qui sont les premiers contestataires de l’institution et qui, à travers la politique agricole commune, en sont les principaux bénéficiaires. Ils portent d’ailleurs une forte responsabilité dans le départ des Anglais, ce dont on peut leur savoir gré. Quoi que… Il me semble donc que l’Europe n’a guère évolué depuis qu' elle portait ce vilain nom de marché… Car après réflexion, avec les gros pollueurs que sont Airbus et l’armement en figure de proue, elle est devenue le plus grand bloc commercial au monde, aussi bien en produits manufacturés qu’en service. Eh oui ! Devant la Chine. Si fait ! Mais enfin faut voir comment elle s’y prend. Entre les conflits d’intérêts insoutenables de sa présidente UVDL avec Pfizer pour la vaccination obligatoire ; la corruption de certains de ses membres par les Arabes du Qatar - n’ayez crainte, ceux-là sont gentils ! – et l’invasion des couloirs du palais de Bruxelles par les lobbyistes de tous poils - Monsanto en tête -, cette Europe-là est l’exacte reproduction d'une société libérale toute puissante au service du plus grand dominateur commun : les Etats-Unis. Lesquels ont utilisé leur droit de veto - sachez-le quand même ! - alors qu’une résolution de l’ONU condamnait unanimement toute forme de « violence contre les civils », arguant « du droit d’Israël à la légitime défense ». Lorsqu’il s’agit de leurs intérêts, les Américains se moquent bien de ce que pense le reste du monde et notamment l’Europe. Ne me faites pas dire, ce que je n’ai pas dit. A mes yeux, l’Europe n‘est pas inutile. Non, elle est nuisible ! Lorsqu’une organisation ne se préoccupe que de business, de la finance, de la protection des fortunés, au détriment de la justice sociale, de l’équilibre des forces dans le monde et de l’environnement, elle est maléfique, condamnable et donc à combattre. Son dernier exploit en date, après une succession de faits scandaleux, c’est la mise au rebut d’une directive ayant pour objet de veiller à la limitation drastique des produits chimiques dans l’industrie. Ce règlement européen nommé Reach - à qui l'on prête pourtant en général ! - était destiné à protéger les citoyens, les usagers et notamment les enfants, de tout ce que les industriels peuvent balancer dans les jouets, les maquillages, les peintures, les produits d’entretien, voire dans l’alimentation de toutes les saloperies (bisphénols, PFAS, parabens, polyfluoroalkylés et j’en passe). Ils en aspergent toute une gamme d’articles de consommation pour donner plus de couleurs, de saveurs, de tenus, voire d’efficacité et l’on retrouve cela dans la nature, les bouches des gosses, les sols, les rivières, la mer, etc. 300 millions de tonnes de substances chimiques sont produites en Europe (on comprend que la finance les aime !) et 70 % sont considérées comme dangereuses pour la santé et l’environnement. Et vous pouvez le croire puisque c’est l’institution européenne elle-même qui le proclame. Après, il ne faut pas être négatif ni catastrophiste, puisque seulement 18 % de ces produits sont classés potentiellement cancérogènes, mutagènes et pouvant également avoir des conséquences sur le développement du fœtus. Et alors pour enterrer ce règlement, le vice-président de la Commission européenne (Ursula devait avoir des courses à faire !) a déclaré dans son magnifique discours de clôture et pour solde de tout compte : « Nous devons respecter les dommages causés à la santé et l’environnement, mais - et je vous demande de lire bien attentivement - nous devons aussi garantir la disponibilité de substances chimiques - ah bon ! - et la compétitivité de nos entreprises ! » Et voilà. En cette époque où l’on se mobilise pour tenter de sauver la planète et d’y aller mollo dans nos modes de vie, de déplacement et de consommation, nous mesurons mieux à quel point l’Europe est en phase avec l’urgence climatique et le destin de l’humanité !
Et si vous ne me croyez pas, vous pouvez toujours consulter l'excellent article de France Info qui m'a servi de source. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/dans-la-peau-de-l-info/reglement-reach-la-commission-europeenne-enterre-sa-reforme-de-reglementation-des-produits-chimiques_6101697.html |
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