Et cette « Petite fille... » me direz-vous ? Elle va, elle va… Suit son chemin, sans tourmente certes, sans grand beau temps non plus. Et puisque vous avez l’amabilité de prendre si spontanément des nouvelles, je vais vous en donner. Oh ! pas encore de chiffres précis. J’attends que la gamine ait atteint au moins ses six mois (en octobre), pour vérifier sur le site de l’Harmattan - où le compteur tourne en temps réel -, si elle a mis ses premières dents, si elle commence à babiller, où si elle finira comme dans le roman… à l’orphelinat ! Non vous rigolez, mais c’est terrible de vivre dans l’incertitude comme ça, d’autant que je suis seul à porter le poids des soucis, puisque comme vous l’avez probablement appris, sa maman n’a pas survécu à sa naissance. Alors je ne voudrais pas trop m’apitoyer, prendre le risque de vous tirer même quelques larmes, mais enfin si certains voulaient bien m’aider à lui préparer un avenir convenable... De quoi juste se nourrir, se chauffer, se chausser et s’habiller comme toutes les petites filles. Surtout qu’avec six pour cent de droits d’auteur, si on ne fait rien elle va terminer en guenilles, la pauvre. Pire, on pourrait bien même me l’enlever et pour finir, la placer à la DASS. Vous ne voudriez pas qu’elle finisse à la DASS, avec Patricia par exemple ? Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, elle ne ne serait pas forcément mal traitée chez Patricia, mais il me semble que sa place reste tout de même à côté de son papa. Surtout que moi, c’est ma première fille, alors forcément, j’y tiens ! Et alors au moment où je m’apprête à donner vie au Petit frère, dans un coït long et douloureux, je voudrais tout de même être sûr que celui-ci ne connaîtra pas le même sort. Remarquez, je fais partie de ceux qui considèrent que la roche Tarpéienne n’est jamais loin du Capitole. Je veux dire en cela que même si mon roman est jeté dans le vide de la citée romaine, il peut très bien par un vent favorable se retrouver en bien meilleure posture. Je sais que vous connaissez tous cette belle locution verbale - qui ce comprend ordinairement à l'envers - mais si tel n’est pas le cas, n’en concevez aucun complexe. Elle était usitée, usée même jusqu’à la corde, dans les comptes rendus sportifs de journalistes dont quelques uns se prenaient pour des littérateurs, voire des écrivains. Enfin… Rien n’est encore perdu, mais puisque vous me parliez de chiffres tout à l’heure, le bilan des retombées est quant à lui calamiteux. Jusqu’à présent, quatre journaux ou sites ont daigné en parler, trois libraires ont organisé des séances de dédicace et trois salons m’ont invité, plus un club de lecture que je ne veux pas oublier. Côté positif, car suivant ma nature, je le reste inébranlablement (😋), vous devez être au moins une trentaine à avoir fait l’effort - parfois amical mais pas que, non vraiment pas que… - de m’adresser un petit courriel souvent sympathique et pertinent, rarement plus nuancé, mais il en faut et c’est bien logique. Après, je comprends que personne, surtout parmi mes relations, ne m’envoie un mail en me disant : « Jaco, ton bouquin c’est de la merde... » D’une part ce ne serait pas facile à assumer, de l’autre ce n’est pas vrai. Je connais mes insuffisances ainsi que cette absence de notoriété qui constitue la principale pierre d’achoppement, mais je sais aussi que par son histoire, sa construction et son écriture, ce roman vaut bien mieux que d’autres, survendus par les médias. Voilà pourquoi et partant du principe basique que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, je me suis fendu d’une vidéo susceptible d’enclencher ce mouvement, par trop long à se dessiner. Eh bien ! pareil ! A peine trois cents vues en dix jours. Oui, mesdames et messieurs, tout ça pour trois cent vues, alors que lorsque je mets sur youtube un film de neige sur la cascade, une tempête sur Gudette, on en compte des milliers. J’en ai une, qui date certes de deux ans, qui en compte 118 000 (cent-dix-huit mille visionnages). Alors dans ma tentative de me substituer aux médias, qui ignorent les auteurs qui ne sortent pas de la cuisse de Gallimard, je trouve cet échec non seulement cuisant, mais un peu chiant. Car c'est tout de même à plus de cinq cents contacts que j’ai proposé de faire suivre cette bande-annonce. Imaginez cinq cents qui l’envoient ne serait-ce qu’à cinquante, eux-mêmes le transmettant encore à dix, et ainsi de suite. A des gens qui aiment lire, c'est-à-dire qui ne se contentent pas, une fois par an, du Goncourt, d'un roman de gare à la con et du catalogue des Trois Suisses (Léa, ça n’a rien avoir avec toi !) et je vous assure, l’avenir de la Petite fille en serait transfiguré. Bien sûr, il y a parmi les destinataires de ces mails, des gens qui n’ont aucune envie que ce livre se vende. J’en devine bien, parfois pas trop loin de moi - et je sais que vous n'en faites évidemment pas partie - , qui apprécieraient modérément que je prenne un tant soit peu de lumière, des jaloux en somme. Vous pensez pas, vous ? Ah si ! quand même. Remarquez c'est peut-être seulement des gens qui prennent soin de moi et voudraient à tout prix me préserver des vilaines boursouflures de l'égo. Merci à eux ! Et puis, il y a ceux qui ne savent pas, qui n’osent pas embêter leurs contacts. Mais si, mais si, allez-y ! C’est pas comme si vous leur faisiez passer de la pub pour du foie gras où un petit film de vos vacances... Enfin, il y a les résos-socios. Là, ne le niez pas, vous en avez des amis. Par centaines. Et eux, j’en suis certain, si vous leur transmettez ce texte et la vidéo qui va avec, ma Petite fille, c’est sûr, ils vont la liker... Merci de faire suivre cette vidéo de présentation de ma Petite fille... https://www.youtube.com/watch?v=q995KblZIIA&t=13s |
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