N ul n'est prophète en son pays... Surtout quand ce n'est pas le sien ! Car évidemment certains dans leurs chaumières, mais plus sûrement dans leurs forteresses agricoles, doivent bien se demander pourquoi et même de quel droit j'écris sur l'Aubrac où je ne suis même pas né ! Sans me comparer à elle, je pense que Nicole Lombard, une écrivaine réputée sur le plateau et même un peu plus bas, connût les mêmes défis. Il va pourtant et évidemment sans dire, leur en déplaise, qu'on peut romancer l'Aubrac à l'envi, sans avoir été propulsé par un volcan ou éjecté d'un glacier il y a quelques millions d'années. Je dois confesser toutefois que je fais un peu office d'intrus, voire de malotrus, puisque n'étant ni titulaire d'un puissant tracteur digne de la Beauce, ni d'un pick-up que ne renierait aucun des concurrents du Paris- Dakar, je ne suis pas dans l'Aubrac pour en tirer un profit quelconque, juste pour le contempler. Un truc de fainéant, je vous dis… Les plus perspicaces me feront remarquer que si, je fais des affaires avec mes livres. C'est vrai ! 6 % par exemplaire. Soit en l'occurrence 1,32 euro ! On se gave... je vous (re)dis ! Et nous avons le plaisir, que dis-je l'honneur de permettre aux éditeurs, imprimeurs, libraires et même à la Poste, de gagner mieux leur vie que les auteurs ! Mais enfin, c'est toujours pareil, nous sommes assez idiots pour le faire quand même. D'autant que, à quoi ça sert un livre, je vous le demande ? Tu le lis, tu le ranges et quand tu en as plusieurs, ça te prend une de ces places ! Surtout que question cheminée, pour allumer le feu, vaut quand même nettement mieux la Lozère Nouvelle… Non franchement, 22 euros pour ces calembredaines, ça ne les vaut vraiment pas ! D'ailleurs regardez, c'est aussi cher qu'un kilo de viande dans les bons morceaux chez le boucher ! Et l'escalope ou l'entrecôte au moins tu la sens bien sous la dent, elle te nourrit et tu la ressens même dès le lendemain, si tu as un bon transit… Mais alors qu'est-ce que c'est que cette histoire de " Petite Fille " ? Là je tiens tout de même à préciser qu'il s'agit d'une totale fiction. Aucun goût pour l'échangisme ou le candaulisme, que du dégoût pour l'inceste et la pédophilie. Y a juste le gencina et les tempêtes de neige qui sont à mon goût dans cette histoire. J'ai utilisé jusqu'à la corde mon droit de romancer pour tailler des personnages à ma guise, ciseler des situations telles qu'elles m'apparaissaient au fil de mon stylo, imaginer des destinées, des embellies, des tragédies et un dénouement étonnant. Aucun fait réel avéré, aucun prénom ou nom - bien évidemment - ne correspondant à une quelconque réalité. Si ! Il y a effectivement un élément qui m'a fortement inspiré et sur lequel est charpenté le roman, c'est l'Aubrac. Que j'ai découvert il y a tout juste et à peine cinquante-cinq ans et pour lequel je n’ai cessé d’éprouver une passion absolue. Pas pour ce qu'il me rapporte, mais pour ce qu'il m'apporte. Dimanche dernier, c'est à Nasbinals, épicentre de ma vie aboutie, réalisée, que j'ai lancé naturellement la promotion de « Petite fille dans la tourmente» ! Et ce fut un bonheur de croiser chez Bastide, mon fief historique, chez mes amis Bernard et Daniel, des gens qui par l'achat de ce livre d'amour et de complicité, ont caractérisé leur intérêt et leur sympathie. J'ai signé pour Armande, Nicole, Manou, Denise, Dédée, Véro, Françoise, Bernard, Jean-Marc, Albert, François, Eric, Daniel, comme je l'avais fait avant pour Agnés, Mimi, Patricia, Ginette, Valérie, Gérard, Francis et comme je vais le faire pour Marie, Martine, Françoise Odile… et je l'espère biens d'autres ! Alors bien sûr que j'aurais aimé en voir plus, bien plus de gens que je côtoie et bien souvent dans les meilleurs termes. Cela m'épate toujours lorsque ceux qui savent lire passent ainsi à côté d'une si belle, si évidente occasion… J'en suis bien désolé pour eux, mais je ne me plaindrais sûrement pas. Parce qu' avec plus de vingt-cinq livres (certains en ont pris deux !), c'est tout de même cinq pour cent des Nasbinalais qui m'accompagnent dans cette petite aventure. Si je parviens aux mêmes proportions, le 14 juin à Paris, on ne sera plus très loin du best-seller ! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire