V ous l'ai-je seulement dit ? Parfois on passe à côté de faits essentiels, j'ai un chat ! Tchoupi. J'ignore ce que vous avez bien pu recevoir comme information aujourd'hui - suivant que vous avez parcouru des chemins printaniers ou zappé sur votre poste télé – mais j'ai bien conscience que c'est assurément à vos yeux, la nouvelle la moins passionnante qui pourrait se trouver. C'est une bien belle bête pourtant qui ne mérite pas tant d'indifférence, voire de dépit. Encore une incompris ! Il a un an et bien qu'en parfaite osmose avec ses compagnons humains - vous avez bien noté que j'ai annulé le détestable mot de maître – elle présente toutes les caractéristiques, de pelage et d'aspect général, du chat sauvage. Personnellement je préfère les Chaussettes noiresavec le bel Eddy - le pauvre Dick avait un peu l'air ridicule avec sa banane de jais et ses santiags démesurées -. Maintenant il me fait un peu chier, Eddy Mitchell, avec ses idées de vieux bourgeois réac, hors sol, coupé du monde. C'est comme Françoise Hardy - l'ex-femme de Jacques Laurel -. Elle aurait déclaré à je ne sais quel torchon, qu'elle avait « la honte de cette France qui se manifeste contre le rapport de l'âge de la retraite ». C'est vrai que venant d'une femme qui n'a jamais rien foutu de sa vie, à part de déverser des niaiseries avec un filet de voix tiédasse... D'ailleurs je la croyais morte, depuis le temps que Voici, Gala et cette magnifique compagnie de corbeaux, l'annonçaient... Enfin là, j'ai regretté qu'il n'en soit rien !
Mais au fait, pourquoi vous entretenais-je de cette grande asperge desséchée, déjà ? Ah oui, mon chat ! J'y ai pensé récemment en faisant le point sur tous ces pseudos ami(e)s, ces copains désabonnés ou qui ne me lisent plus, sous prétexte que je suis excessif ! Alors là, rien de tel pour me mettre hors de moi que de me taxer d'excessivité ! Nous vivons une époque tellement aseptisée, si proche finalement de la collaboration passive à une forme d'occupation de notre planète par la finance, que ceux qui s'indignent et résistent sont ostracisés, marginalisés, taxés d'extrémisme. Et c'est comme ça que - sans parler des nationalistes Lepénistes et des ultralibéraux - même des socialos-saligauds, se sont mis à nous traiter de gauchistes. Et c'est vrai, comme je le rappelle souvent que, revendiquer un SMIC à 1500 balles,Macronade avant Macron.
Et tout ça me met dans un tel état de révolte que je me dis que oui, heureusement, j'ai Tchoupi ! Car vous le remarquerez si vous n'êtes pas par un chasseur qui tire sur les chats ou un inconditionnel des chiens dont le travers consiste à mépriser nos chers petits félins, ce sont d'authentiques régulateurs de l'humeur, des antidépresseurs sur pattes. Lorsqu'ils s'installent sur vous et emplissent vos corps des vibrations de leur ronron, vous percevez immédiatement ce fluide qui vous emplie et vous apaise. C'est ainsi que lorsque j'entends parler de Darmanin ou des derniers sondages qui donnent Le Pen en tête - alors qu'elle est la pire ennemie et honte de l'humanité -, je pars vite en quête de mon chat, que je saisis et serrés dans mes bras,
N'importe quel psychologue, anthropologue, comportementaliste vous le dira, le chat c'est bon pour le moral des humains, mieux encore que la marijuana, le vin blanc ou le chocolat. D'ailleurs, cela marche aussi avec la lessive. Une dose de chat machine et votre linge est tellement plus doux ! Idem pour la BD – et c'est pas Danielle, l'amie nivernaise qui vous dira l'inverse – le Chat de Geluck constitue un anxiolytique remarquable, sans limitation particulière de dose. Vous avalez en quelques heures un album du Chat et vous pouvez renouveler l'opération autant que nécessaire. Il n'y a peut-être que pour le Chat d'Iran (écrivez plutôt : le Shah) que cela fonctionnait moins bien lui qui, avant de se faire éjecter par les fous de Dieu, torturait et se débarrassait des opposants par l'
Enfin ! Ce qui est sûr, c'est que sans mon chat, je serais bien plus tourmenté et virulent que je ne le suis. En tout cas, je le préfère et de loin à tous ces moutons qui m'encerclent et hantent parfois mes nuits lorsque je ne parviens plus à les compter, tant qu'ils pullulent. Tchoupi en somme, c'est beaucoup plus qu'un animal de compagnie, c'est mon chamane... ____________________________________
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