Cela pourrait en devenir drôle si ce n’était déjà tragique. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’humanité, depuis l’anthropocène - pour faire court - ne s’est jamais retrouvée en si mauvaise posture.
Sur le plan climatique en premier lieu, avec les risques multiples de catastrophes en tout genre, sans parler de la submersion des surfaces terrestres qui nous transformerait pour la plupart, en animaux marins et pour une infime partie - les plus riches, les premiers responsables de la détérioration des conditions de vie - les amis d’Elon Musk et de Steve Jobs, en martiens.
Sur le plan géopolitique, y a pas à dire… c’est pire ! Jamais, depuis les deux précédentes guerres mondiales, l’état du monde n ‘est apparu si instable, si crispé. Il est indéniable que les États-Unis - depuis que ce cono de La Fayette est allé prêter main forte aux Américains - règnent sur le monde avec une outrecuidance, une constance et une violence qui exaspère le reste de la planète... non alignée ! Aujourd’hui, comme le propos est lourd et que je m’impose la concision, je vais encore résumer : si la planète est placée sous le joug insupportable de l’OTAN, si McDo et Amazon empoisonnent l’estomac et l’esprit de nos enfants, si Mickey et Donald Trump ont vu le jour pour décérébrer l’univers, c’est aussi la faute à Louis XVI ! Car c'est bien lui qui envoya l’autre con, installer les Yankee, ces assassins d’indiens, de noirs, de latinos, de pauvres gens, ces boutefeux responsables de l’instabilité du monde - comme quoi il ne faut jamais attendre pour faire une bonne Révolution ! -
Pour foutre la merde, faut être deux et comme les Russes ne sont pas mal non plus dans leur genre avec le sympathique Poutine, je vous le dis les amis on est au plus mal. A deux doigts du grand chaos nucléaire auquel, avec de Gaulle et sa dynastie de la Cinquième, notre si beau pays la France, aura tout de même largement collaboré !
Et donc pour compléter le tableau, sur le plan intérieur. Là encore, nous n’avons jamais été si près d’une révolte citoyenne - bien plus justifiée socialement qu'en 68 -. Mais attention, quelque chose de pas joli ! Dans notre belle démocratie, nous sommes gouvernés par une caste de riches regroupés, soudés autour de Macron et représentant à tout casser 20 % de la population française. Voici donc la patrie des droits de l’homme soumise à une élite financière, passant sous ses fourches caudines et subissant toutes les espèces d’humiliations.
Que des footballeurs et des héritiers gagnent tous les mois des millions, des chefs d’entreprise des centaines de milliers et des directeurs et autres commerciaux, ingénieurs, juristes, libéraux à la noix des dizaines de milliers, que des gens osent encore se balader en portant sur eux la valeur de ce qu’un ouvrier n’a pas dans l’année, au volant de bagnoles indécentes - avec le prix desquelles on pourrait faire rouler des tas de pauvres gens très correctement -, dans des voyages sans justification - alors que les malheureux ne peuvent même pas se payer huit jours au camping des Flots Bleus -, le cul dans leur piscine privée (parfois couvertes et chauffées) - alors que les communes ferment les bassins publics, faute de pouvoir les entretenir…
Alors, alors, alors... vous la sentez monter la colère ? Ce n’est pas que ces privilégiés qui veulent nous faire trimer jusqu’à 64 ans pour des clous et qui restent dans leur bureau surpayés et pas trop fatiguant jusqu’à la mort pour exister et ne laisser la place à personne, ce n’est pas que ceux qui les soutiennent aussi, ne le voient pas, ne le sachent pas, mais ils n’en ont pas conscience. La conscience c’est autre chose, c'est pas un truc de droite, la conscience : c’est de l'humanité, de la justice, de la fraternité. Eux n’en ont pas … Sans quoi, croyez-le ils partageraient et la planète aussi bien que la place la Concorde serait en bien meilleur état.
Car donc voilà, ce Monsieur 20 % du corps électoral, soutenu par les cadres, les gros bourgeois - essentiellement des vieux favorables à ce que les plus jeunes crèvent au boulot - et que certains de mes amis ont réinstallé à l’Elysée par peur de Le Pen, ce Monsieur 20 % continue à jouer avec le feu parce que, à sa manière, c’est un grand malade. La mégalomanie qui l’a conduit à accéder au pouvoir sans en avoir - du tout - le profil, est une maladie. Et son extrémisme provocateur, son idéologie libérale en résultent. Ce n’est pas tant que ce type cherche à tout prix à provoquer les humbles. C'est qu’il ne peut faire différemment. Il a été désigné pour appliquer une politique d’une incroyable brutalité par les gros bonnets de la Finance, mais aussi sous l’égide d’une Europe qui ne lui laisse d’autre choix que martyriser son peuple.
Nous avons coutume de dire que tant que la majorité des gens n’auront pas faim, ils ne réagiront pas. Soumis et apeurés qu’il sont. Mais avec l’inflation qui n’en finit plus, l’instabilité du monde et cette obstination à contraindre des gens qui n’en peuvent plus, aux travaux forcés, cela finira peut-être par basculer.
Mais une Révolution, c’est tout de même pas simple à organiser . J’y pense tout à coup parce que moi, par exemple, dans mon village où les gens sont
- presque - tous encore sous la tutelle du Dieu, du Maître et du pognon, si je fous le feu aux poubelles, on va vite savoir que c’est moi…
Remarquez entre aller en taule et avoir Marine Le Pen au pouvoir, y a de quoi à hésiter. Mais enfin parti comme c’est, je pourrais bien avoir les deux...
* J’ose espérer que parmi ceux qui lisent cette chronique et l’approuve – je sais que ce n’est pas le cas de tous et je les remercie d’y rester fidèle malgré tout ! - beaucoup vont prolonger l’effort collectif. Il s'agit de manifester, de faire suivre cette chronique, de tenter de convaincre ceux qui hésitent à agir et de faire des dons aux caisses de grévistes.
* Merci à Patrick L. du 83 qui m’a fait parvenir le dessin d’en-haut et probablement repéré sur Charlie Hebdo
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